MOI - ICH

Bienvenue dans mon nouveau chez moi !

Il m'aura fallu le temps de me décider, le temps de retrouver l'envie (un peu aussi...) d'écrire, de raconter, le temps de prendre le temps...

Voilà donc ce blog que j'aurais du commencer il y a presque deux ans alors que je quittais la France pour m'installer en Allemagne.

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Ce n'est donc pas...

... un blog politique, mon avis, ce que je pense, ce que je crois, mon opinion.

Mais c'est...

...ce que je vois, ce qu'on me demande, ce qui me pose problème, ce dont je me souviens.

Donc,

les aimables visiteurs peuvent attaquer les faits mais pas la personne, les idées mais pas l'homme, les fautes d'orthographes mais pas mon clavier....

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  • Oui ! Enfin une victoire dans la guerre contre les délinquants…

    Oui ! Enfin une victoire dans la guerre contre les délinquants…

    Sarkozy l'avait promis, Hortefeux était déterminé, le gouvernement devait agir et obtenir des résultats. C'est fait!

    Une première victoire, une première bataille gagnée dans la terrible guerre menée contre la criminalité.

    Une guerre sans merci, défaite assurée pour les délinquants, pas de quartier, pas de prisonnier.

    Devant des troupes très motivées, l'avant-garde sarkozienne a atteint les contreforts du camp ennemi, hier vers midi. La délinquance avait bivouaqué dans le Parc de la Tête d'Or à Lyon. Un commando de policiers dévoués, dont la bravoure n'a d'égal que leur rapidité à dégainer le carnet à PV, l'a attaquée par surprise dans une opération de grande envergure.

    Une délinquante de 3 ans et demi en train de contrevenir à la loi au su et au vu de tous. Elle faisait pipi sous un arbre encouragée par son père, un homme se déplaçant avec des béquilles.

    La préméditation était évidente, le père fut verbalisé et à cause de ses protestations, embarqué au poste.

    On pense que pour en arriver là, cet homme appartiendrait peut-être à la mouvance scatophile de l'ultra-gauche mussolinienne islamiste.

    La DCRI mobilisera tous ses moyens de renseignements afin de voir si l'homme en question ne préparait pas un attentat contre la France.

    Par ailleurs, on a retrouvé une vidéo où déjà, des sympathisants sarkozistes se lèvent pour la guerre, la croisade contre les gens du voyage et le comportement de certains d'entre eux.

    "Dehors les romanos! " Sans doute le prochain slogan de la campagne 2012!

     

     

     

     

     

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  • Quand la légende est plus belle que la réalité, imprimez la légende.

    Quand la légende est plus belle que la réalité, imprimez la légende.

    Certains parmi vous se demandent sans doute déjà quel peut bien être le rapport entre nos dirigeants, ce qu'ils incarnent, ce qu'ils représentent et cette équipe de France pathétique d'ores et déjà éliminée de la Coupe du monde.

    Pourtant, c'est évident. Il y a tant et tant de valeurs partagées. Il est même plus qu'aisé d'en dresser la liste, comme ça, au débotté. L'arrogance qui le dispute à la suffisance, le "bling-bling" qui est présenté comme l'accomplissement d'une vie d'Homme, les « Zahia » qui se succèdent dans les coulisses, l'argent qui est érigé en mètre étalon des valeurs humaines, l'intolérance qui est déployée par les sots contre les présumés faibles, la bêtise qui supplante l'intelligence dans le choix des hommes, l'incompétence qui est promue au rang de vertu suprême, les récompenses qui ne sont accordées qu'aux médiocres, les traîtres qui accèdent aux grades les plus élevés, l'irresponsabilité qui est accordée aux promoteurs de tous les échecs programmés, etc. Confondant non?

    Aujourd'hui, après sa défaite contre le Mexique, l'équipe de France, déjà peu populaire, est l'objet de critiques que l'on ne peut que partager. La détestation est vive, le rejet vivace. Et qu'on le veuille ou non, le football est aujourd'hui un élément majeur de la vie publique, comme l'écho de ce qu'est la société française, mais aussi, à rebours, comme l'écho de ce que rêverait d'être la société française.

    La part du mythe n'est plus à démontrer dans la manière dont fut vécue la victoire française en Coupe du monde 98. Oui, la France a rêvé d'être à l'image de cette équipe, black-blanc-beur. On était loin du rêve à la réalité, mais au moins, ce rêve existait. Une ferveur populaire et partagée berçait la France d'une douce euphorie. C'était un de ces moments où les Français avaient envie de se dire que l'on peut surmonter les différences, le poids de l'Histoire, les clivages sociaux. Le temps de la cohabitation s'y prêtait aussi. Et les médias français de l'époque, miroirs des temps, optèrent naturellement pour la morale du film « L'Homme qui tua Liberty Valance » : « Quand la légende est plus belle que la réalité, imprimez la légende ». Malheureusement, certains mauvais esprits entreprirent aussitôt de démolir le mythe. Oui, la France Black-blanc-beur était un mythe, mais c'était un mythe qu'il fallait continuer d'entretenir au lieu de le moquer comme on l'a fait, car il est de ces mythes sur lesquels on bâtit des Nations.

    Aujourd'hui, la défaite de cette équipe de nombrils autoproclamés maîtres du monde, de Ribéry à Anelka en passant par Abidal ou Gallas, sauveurs du football français, est comme l'écho de la défaite symbolique du pouvoir dont l'emblématique héros n'hésite jamais, comme Domenech, à proclamer qu'il peut régler les problèmes du pays, de l'Europe et du monde, alors qu'il est démenti par ses propres résultats. Cette équipe est à l'image du climat national tel qu'il est perceptible après trois ans de ce pouvoir là et de cela, en football comme en politique, les Français ne veulent plus.

    Cette équipe de France, ce qu'elle incarne, ce qu'elle porte en elle, est le tragique reflet de l'équipe au pouvoir. Les deux organismes se ressemblent tant que c'en est même désespérant.

    Le terrible destin de Gourcuff en est la triste preuve. Le joyau du football français, son avenir, son espoir, a été la cible d'un complot fomenté par Ribéry, Anelka, Abidal et quelque autres. Selon les premiers éléments dont on dispose, cette mise à l'écart, cette exclusion, cette reconduction à la frontière de l'équipe de France ont été causées par ce qui apparaît, aux yeux de toute personne dotée d'une soupçon de bon sens comme des qualités. Le physique, l'intelligence, le talent, la culture, la politesse, l'élégance... Cette diversité là n'a pas été du goût de tout le monde au sein de l'équipe de France. Résultat: rejet, exclusion, intolérance se sont manifestées contre Gourcuff, de la même façon que le pouvoir triomphant entend imposer le même rejet, la même exclusion, la même intolérance à tous les êtres humains qu’il juge différents, et ce, au nom de l'identité nationale. En équipe de France on parle de « l'identité du groupe », mais c'est la même mécanique qui est à l'œuvre. La peur de l'autre déclenche toujours la logique du bouc émissaire.

    Le parallèle est osé, j'en conviens. J'ai la faiblesse de le trouver pertinent, d'autant qu'il est riche d'enseignements pour tous les hommes doués de raison voulant faire de tout obstacle une matière de leur travail (Cf Marc-Aurèle). Et d'une, un groupe humain dont le moteur est la peur de l'autre, le rejet de la différence, ça ne marche pas. Et de deux, vu l'opprobre dont cette équipe nationale est l'objet, le peuple de ce pays semble encore avoir une certaine idée de la France.

    En ce mois juin, ça ne pouvait pas mieux tomber. Après tout, quoi de plus mythique que de célébrer un appel fondateur que personne n'entendit en son temps. "Quand la légende est plus belle que la réalité, imprimez la légende". La leçon est là: en football comme ailleurs, ce sont les mythes qui font se lever les peuples libres.

     

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  • A toutes les jeunes femmes !

    Le journal d'un estomac au régime.

    Samedi après-midi

    Eh ben voilà. On y est. Chaque année au printemps c'est la même comédie. Elle commence un régime et me met à la diète ! A la diète, moi, un prince de la gastronomie, un estomac capable de distinguer une authentique saucisse de Strasbourg d'une saucisse de Sabourre (du nom de l'inventeur de la machine à bourrer les restes de viande) au moment même où elle franchit ses lèvres (la saucisse, si vous suivez bien).

    C'est d'un égoïsme... car enfin, c'est elle qui se met au régime, mais c'est moi qui souffre et fais ceinture (du nom de la machine à serrer les estomacs).

    Tout a commencé insidieusement par une séance de coiffure, à cause de dix petites minutes d'attente (oui, la vie tient parfois à quelques minutes). La voilà qui feuillette la pile de journaux. "Marie-Pâle" fait sa couverture avec un mannequin en maillot de bain, une femme si mince que de loin on la prend pour un parasol replié planté dans le sable. suivent les habituels reportages sur maigrir en dix jours, en cinq jours, en deux jours, en cinq heures, etc. Vaguement culpabilisée, voilà ma patronne qui abandonne "Marie-Pâle" pour se jeter sur "Femmélique actuelle". Mais c'est pas mieux: un article titré "Mince sana in corpore salaud" semble traiter de ces salauds de mecs qui veulent des corps minces. Au final, le régime à la mode cette saison semble être celui du Dr Faidublé, un Canadien qui a remarqué que les Esquimaux, habituellement en surcharge pondérale avérée, maigrissent rapidement s'ils se nourrissent exclusivement de petits dés de glace, en bannissant la graisse de phoque et en fuyant le gras de baleine, lesquels sont fermement déconseillés par le Dr Faidublé. Bref, je crains le pire pour ce printemps...

    Et ça ne rate pas: sitôt sortie du salon de coiffure maudit, elle entre dans la première librairie venue et achète le livre du Dr Faidublé qui se vend comme des petits pains, ce qui est logique (à cause du blé, si vous voulez tout savoir). Je vous passe les détails horribles, il ressort d'une rapide lecture des vingt pages - vendues au prix du caviar - que les vertus des glaçons peuvent se résumer en deux points clés : valeur calorique quasi nulle et volume conséquent, qui est censé tromper l'estomac (moi!). Croit-il vraiment, cet escroc, qu'un fin gourmet comme moi va confondre un cube de glace avec un carré d'agneau? Qu'il retourne à ses hot dogs de cafétéria universitaire.

    Dimanche matin

    Pas de croissants au petit-déjeuner... ça sent la catastrophe. Fini les tartines beurrées de l'hiver et les pains au chocolat des matins glacés, point de chocolat chaud où trempe une généreuse poignée de céréales multicouches (céréale+matière grasse+miel+sucre). Ce premier dimanche de printemps est placé sous le signe de la biscotte... (non beurrée, sans confiture).

    Midi

    Nouveau prémisse des ennuis à venir, nous nous contentons d'une salade et d'un œuf dur. C'est la saison des salades de saison, soit, les tomates du supermarché sont presque fraîches malgré leur voyage depuis les serres espagnoles pleines d'ouvriers agricoles polonais sous-payés, elles sentent presque la tomate, mais tout de même, ça va mal. Madame réfléchit, se tâte, se pèse, se repèse, se soupèse le pour et le contre: va-t-elle faire ce régime si prometteur du Dr Faidublé?

    Personnellement, je n'ai pas l'ombre d'un doute, pensez : je la connais depuis qu'elle est née. Je sais qu'elle va de nouveau faire souffrir son corps et son estomac, tout ça pour séduire son mec, l'homme de sa vie. D’autant que sur les vacances, ce n'est pas encore décidé, elle doit questionner son astrologue à ce sujet : les astres lui seront-ils plus favorables au Club Méd, en voyage organisé ou au camping naturiste ? Sur ce point, j'ai un faible pour le camp naturiste, car l'absence de maillot me laisserait espérer un régime alimentaire moins strict... mais ce n'est pas moi qui choisis.

    Dimanche après-midi

    Elle fait les cent pas (un vieux truc de ma patronne : ça permet de réfléchir tout en travaillant les cuisses et les abdos) puis elle ressort tous ses maillots (mauvais signe) et les essaye un par un devant le grand miroir. Moi je ne la trouve pas si mal que ça, à poil, mais je ne suis qu'un estomac. Je ne peux même pas lui parler. J'ai bien essayé pendant des années de discuter avec son cerveau, mais dès le printemps, il semble totalement disjoncté, obsédé par les filles anorexiques des magazines. Souvent j'ai voulu lui répéter ce que lui serine sa mère :

    - Ma chérie, au lieu de faire tous les régimes, trouve-toi un mec qui aime les rondeurs!

    - C'est pas des rondeurs, maman, c'est de la cellulite et de la peau d'orange, avec un début de culotte d'éléphant.

    Que voulez-vous répondre à ça ? D'ailleurs, un estomac n'a pas de voix. Tout ce que je peux dire, c'est "j'ai faim!"

    Dimanche soir

    Heureusement, ce soir, comme elle a ressorti dans l'après-midi son tapis de gymnastique et son vélo d'appartement, et qu'elle a sué sang et eau dessus, avec à peine une salade et un œuf dans le ventre, elle craque pour un bon plat de nouilles à la sauce tomate, au beurre et au gruyère, avec un petit steak pour faire glisser les nouilles. Avant un bon régime, il faut faire des réserves, c'est bien connu de la gent féminine.

    La nuit porte conseil: elle décidera demain (de mon sort)…

    Lundi matin

    Eh voilà! Ça y est ! La cata ! Elle est partie au boulot sans bouffer ! A peine si j'ai eu droit à un thé vert avec une infâme sucrette.

    J'ai beau gargouiller de plus belle, de beaux gargouillis bien placés au moment où elle croise un mâle de son entreprise, rien n'y fait. Je me tords de douleur, j'alterne les gargouillements et les spasmes vicieux, j'envoie des rivières d'hormones avec un seul et unique message:

    - J'ai faim! A bouffer!

    Enfin, sur le coup de dix heures trente, elle craque pour une pomme et une barre de céréales pleine de bonnes choses : deux noisettes, du sucre à foison, du gras, du chocolat, un véritable festin… Mal équilibré, soit, mais c'est si bon quand on souffre comme je souffre.

    Lundi midi

    Retour de la volonté : salade verte, yaourt au trifidus hyperactif à 0% de rien.

    Lundi soir

    Ca y est, c'est décidé: elle fera le régime du Dr Faidublé.

    Malheur! Ai-je donc tant bouffé que pour cette infamie ? D'accord, j'en rajoute un peu : en fait, c'était couru d'avance qu'elle allait le faire ce régime, je le savais avant son cerveau.

    Donc, lundi soir studieux, lecture approfondie du livre du bon docteur, stylo en main, où j'apprends que c'est toutes les deux heures que l'on m'infligera l'absorption d'un glaçon, parce qu'il faut me tromper par la satiété ! Foutaises ! En plus je déteste manger froid, ça masque le goût des aliments, c'est indigne d'un épicurien.

    Moi qui ne jure que par le cassoulet ou la choucroute, croient-ils qu'un cube de glace va me tromper ? Il a eu son diplôme dans un igloo, ce docteur, ou quoi ? Je suis sûr que les Inuits l'ont foutu à la porte (de l'igloo), parce qu'il les fatiguait avec ses histoires de gras de baleine mauvais pour la santé.

    Tandis qu'elle se concentre sur ces balivernes, je me fais du mal en pensant à une choucroute-mayonnaise-riesling, car je la connais : je ne verrais pas l'ombre d'une terrine avant le mois d'octobre... L'été sera long.

    Mardi

    Glaçon-yaourt-glaçon-yaourt-radis-glaçon-yaourt+pomme-glaçon-yaourt-haricots.

    Terrible journée, je n'ai pas l'habitude. Ca m'a noué de partout. Les glaçons se sont collés à ma muqueuse gastrique, j'ai perdu une fortune en calories pour les faire fondre et les décoller. C'est moi qui ai tout le boulot, et l'intestin n'a que de l'eau à digérer, autant dire qu'il est au chômage.

    Incidemment, vous avez peut-être remarqué que le bon docteur, dans sa fine compréhension de la nature humaine, accepte que l'on craque à volonté sur les yaourts et les légumes maigres (ne me demandez pas quels sont les légumes gras, je refuse de faire du prosélytisme pour ce charlatan).

    Malgré ces quelques extras autorisés pendant ce régime, je peux vous dire que la colère gronde de la bouche au côlon. Même le rectum, si discret d'habitude que personne ne parle de lui, s'ennuie à mourir, car il ne bosse plus qu'une fois par semaine. La révolte du tube digestif dans son ensemble est proche, ça va être sanglant, 1789, la prise de la pastille n'est pas loin!

    Mercredi

    Piscine (bon pour les dorsaux et les pectoraux, eux-mêmes bons pour le soutien du buste, lui-même favorable à la capture des mâles).

    Malaise à la piscine. Ma patronne, a mis ça sur le compte d'un yaourt avarié, la tricheuse. Elle sait très bien que c'est la sous-alimentation et son cortège de vertiges qui commence. Encore que s'évanouir pour un oui ou pour un non peut attirer des hommes à la recherche d'une faible femme, romantique, évanescente et fragile. Mais c'est pas trop le genre de ma patronne, en dehors de la saison des régimes.

    Jeudi

    JE VEUX BOUFFER!!! BOUFFER QUE JE VEUX!!! DONNEZ-MOI A MANGER! J'EXIGE UNE COTE DE PORC!!! BOUFFEEEEEEEEEEER!!!

    Vendredi

    C'est pas possible, elle tiendra pas. C'est inhumain. Ce Dr Faidublé, ce doit être le Dr Mengele réfugié chez les Esquimaux (le froid l'a conservé).

    Vendredi soir

    Dormir? Et puis quoi encore? Non, je la ferme pas, idiote toi-même. J'ai faim. Je veux bouffer, tu comprends?! Je n'ai rien à cirer de ton régime. Je-Veux-Bou-ffer! Allez, vas-y, essaie de dormir!

    A la rigueur, avec un petit sandwich jambon-beurre, je crois que je pourrais envisager d'arrêter ces spasmes...

    Samedi

    La garce, elle tient le coup! Et elle essaye tous ses strings!

    Incidemment, l'avantage d'un string, c'est qu'on rentre dedans quelle que soit sa taille. C'est une sorte de taille unique avec un élastique !

    Par contre elle ne me semble pas satisfaite de son essayage des maillots : elle a jeté au fond d'un tiroir son seul monokini, comme s'il s'agissait de l'ultime recours... C'est pourtant mignon, un monokini plein de trous et d'échancrures bien placées...

    Samedi soir

    Sortie, danse, alcool ! Ahhhh, c'est bon... enfin des calories en pagaille. Le foie me fait dire qu'il n'est pas exactement du même avis, et l'intestin - qu'il dégage toute responsabilité en cas de diarrhée, mais le bonheur des uns... c'est la vie. Moi je dois nourrir l'organisme, au foie de balayer les toxines, chacun son boulot.

    Mmm, un peu d'alcool après cette horrible semaine, ça glisse bien. Que le foie et l'intestin se débrouillent, chacun ses emmerdes.

    Dimanche

    Toujours pas de croissant en vue. J'ai bien peur qu'elle ne soit fermement décidée.

    Quand je pense que j'aurais pu être l'estomac de Marianne Sägebrecht... ou bien celui de mon voisin de palier qui achète en douce des bouquins de cul... je peux vous dire que les filles qui sont dessus et dedans (la chair doit déborder) ne sont pas du même calibre que les filiformes de "Femmélique actuelle".

    Lundi, déjà 7 jours!

    Les forces m'abandonnent, j'envoie désespérément des messages d'alerte dans le cerveau:

    - J'ai faim, cerveau! Fais quelque chose, on va tous crever!

    - Quelque chose, mais quoi? - me répond cet idiot.

    C'est avec le cerveau primitif que je communique, vous l'aurez compris. L'autre, le conscient, m'est inaccessible. En outre, il est tout entier sous l'emprise de cette névrosée... impossible de le raisonner depuis qu'il a lu ce bouquin.

    - Sais pas. C'est toi le cerveau, non? - lui rétorquai-je.

    Quel crétin ce cerveau primitif! Mon Dieu, que faire? Encore un glaçon, suivi d'un yaourt. MARRE DU YAOURT!!!

    Mardi

    Je ne suis pas seul à souffrir: l'œsophage aussi est en manque. Au déjeuner, alors que j'attendais impatiemment la feuille de salade que la bouche avait mastiquée trois minutes (la bouche aussi souffre), il s'est goinfré toute la feuille! Il ne m'a rien laissé! A peine quelques résidus de cellulose!

    - Enfoiré! - lui ai-je dit, perdant ma politesse habituelle. - C'est moi qui dois faire la digestion!

    - Pas en situation d'urgence! - a-t-il osé me rétorquer, arguant d'un obscur alinéa du code de survie qui remonterait à la préhistoire: en cas de famine, c'est chacun pour soi!

    Mercredi

    Cette nuit, j'ai rêvé d'un gigot d'agneau trempé dans une fondue bourguignonne, et nappé de champignons à la crème... Je me suis réveillé en sursaut, j'ai spasmé, ça a réveillé la patronne. Elle s'est levée, a mangé un glaçon, puis un yaourt, et a fait passer ce festin avec un grand verre de menthe à l'eau. Au moins, la menthe était sucrée... ça m'a fait du bien.

    Jeudi

    J'ai des trous de mémoire, sans doute une carence en vitamines: je ne me rappelle plus le goût du croissant.

    Vendredi

    JE HAIS LE YAOURT.

    Samedi

    Je dépéris, j'ai rétréci: j'ai difficilement digéré deux radis. Mes qualités stomacales s'affaiblissent, je suis à peine plus acide qu'un demi-citron pressé.

    Ma fin - notre fin - est proche.

    Dimanche

    Une lueur d'espoir : elle est contente de sa séance hebdomadaire d'essayage de maillots. Sa balance lui dit des choses agréables à entendre. Elle a perdu du poids (le contraire serait étonnant, le Dr Faidublé a dû garder un camp de prisonniers dans une autre vie...)

    Maintenant que le plus dur est fait, peut-on envisager de se taper un bon gueuleton?

    Ohhh non: confortée par ces bons résultats, la malingre jeune femme persiste dans son masochisme.

    La 3e semaine

    N'est que souffrance, je vous épargne les détails. Le moindre pruneau a eu du mal à passer, tellement je suis serré, et a perturbé l'intestin derrière moi, tant il a perdu l'habitude de travailler... La bouche est sèche, j'ai le même calibre que l'œsophage, l'intestin est vraiment grêle, le gros côlon n'est plus si gros, et l'autre demande maintenant qu'on l'appelle le retractatum.

    Vendredi

    Alléluia! C'est la délivrance! Fini le régime!

    Mais tout à ma joie, j'ai oublié de vous expliquer comment ça s'est passé.

    Son homme l'a invitée au restaurant. La naïve pense que c'est grâce à sa nouvelle ligne élancée, mais je sais, moi, qu'il la trouvait toute triste depuis quinze jours, et que la compassion, conjuguée à l'effet de ses sécrétions hormonales, l'ont poussé à l'action.

    Résultat : un dîner en amoureux dans un restau chicos.

    Il lui dit qu'elle a beaucoup maigri, a-t-elle des soucis? Des ennuis?

    Elle ne répond pas que le seul ennui vient de l'incompatibilité de ses mensurations avec les robes d'été des catalogues, ou de l'antagonisme récent entre ses maillots et son fessier, le romanesque doit accepter une part de mystère. De fil en aiguille, elle comprend son erreur et semble assimiler qu'il s'inquiète pour sa ligne, qu'elle gâche sa silhouette à se laisser ainsi dépérir.

    Ces douces et sages paroles viriles remplissent leur office, et enfin ma patronne regarde sur le menu autre chose que les hors-d’œuvre! Je sens le fumet d'un bon poulet fermier caresser mon pote la narine droite (je m'entends moins bien avec la narine gauche, mais cela n'a rien à voir avec l'histoire), et bientôt me voilà occupé à faire fondre toutes ces merveilles de la nature, mmmm... Enfin!

    Malheureusement, elle s'empiffre tellement que je digère difficilement toutes ces succulentes nourritures, fallait pas me mettre au régime sec, j'ai perdu la forme !

    Son compagnon a l'élégance de la ramener, devinant qu'elle n'est pas au mieux.

    Mais c'est la rancœur qui me fait parler, je le sais.

    Le vendredi suivant

    Ma patronne et moi sommes réconciliés, nous remangeons comme des gens normaux, j'ai retrouvé ma forme et je digèrerais un mouton entier! La vie est belle!

    Ce soir, son homme l'a de nouveau invitée, elle est resplendissante. Il me plaît bien, ce type, je sens que c'est le genre à lui faire visiter les châteaux de la Loire, avec un guide gastronomique dans la voiture. Les châteaux, à vrai dire, je m'en tape, l'estomac ne fait pas dans le culturel, mais je me suis laissé dire qu'il y avait tout du long, dans les bois, quelques délicieuses auberges dont la cuisine n'avait rien à envier à la douceur des lits... En plus, si elle s'agite un peu en se promenant après le repas, je n'ai rien contre, ça facilite la digestion de secouer un peu toute cette bonne chère. Enfin, nous verrons bien. Pour l'heure, ils n'en sont qu'à commander l'apéritif.

    Elle commande un muscat.

    - Avec ou sans glaçons?

    - Sans glaçons !!! - criai-je en plein restaurant.

    Mais qui, dans un restaurant, écoute un estomac?

     

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  • L’adolescence, cette énigme ?

    L’adolescence, cette énigme ?

    Les adolescents ont des comportements pour le moins, étranges…Look, tics de langage, musique, chaque bande a sa propre gestuelle et ses signes de reconnaissance. A cet âge-là, les adolescents très influençables, ont besoin de s’identifier à un groupe. Pour satisfaire leurs besoins en calories, ils se jettent sur le gras et le sucré et ne consomment que peu de fruits et de légumes. Leurs passions sont flamboyantes et fréquentes et les chagrins d’amour tout aussi nombreux et douloureux. Pour éviter une désynchronisation permanente, il a intérêt à s’exposer à la lumière le matin et à l’éviter le soir.

    Il n’y a pas encore si longtemps, ces comportements étaient jugés inadmissibles et les adolescents devaient adoptés une conduite « adulte ». Or récemment, les spécialistes ont compris qu’à la puberté, le cerveau commence à se réorganiser.

    Cet remaniement est un vaste chantier qui explique bien des attitudes de nos adolescents.

    Certains de ces comportements nous sont aujourd’hui expliqués et nous conduisent à mieux comprendre et à admettre la conduite de nos cadets.

    Mon fils est toujours fatigué !

    « Redresse-toi ! ». Combien de fois, n’a t’ont pas entendu cette semonce à l’encontre du pauvre garçon qui se tient aussi droit qu’une pièce montée un lendemain de noces. Pourtant, ce n’est pas sa faute. Entre 12 et 14 ans pour les filles, et 14 et 16 ans pour les garçons, les adolescents peuvent gagner jusqu’à 25 centimètres. Cette poussée entraîne une tension des ligaments de la colonne vertébrale et une perte du tonus musculaire. En clair, l’adolescent est « mou » car ses muscles ne grandissent pas aussi vite que ses os. Pour compliquer le tout, rien n’est synchroniser : les mains et les pieds se développent en premier, puis les bras et les jambes, avant le torse et les organes. Résultats ? L’échalas qui se tient en face de vous est extrêmement maladroit. Mais, surtout, son corps en pleine croissance trouve le repos en se dépliant à environ 127°, l’angle formé par le dossier du canapé et la table base. Cette posture permet de se libérer au maximum d’un poids jugé encombrant. Or, 127°, c’est la position « gravité zéro », calculée par les ingénieurs de la Nasa pour les sièges des astronautes. Bref, sans le savoir et au grand désespoir de leurs parents, les adolescents adoptent, d’instinct, l’inclinaison idéale !

    Il ingurgite deux pizzas au dîner !

    Pourquoi ? L’adolescent est un animal en pleine croissance. Il grandit d’un centimètre par mois. Alors qu’un adulte a besoin de 2000 à 2500 calories par jour, le corps d’un ado peut en brûler 3000 à 3500. Pour calmer les fringales, il se jette donc sur des aliments hautement énergétiques. Exit les haricots verts, par ici, les pizzas, chocolats et sandwichs frites-mayonnaise. Les garçons y trouvent de quoi nourrir leur masse musculaire, qui peut doubler entre 1é et 16 ans. Chez les filles, dont la faim est surtout provoquée par de fortes décharges d’œstrogènes, c’est moins simple : le pot de glace vanille-macadamia se transforme surtout en bourrelet, censé constituer une réserve d’énergie en cas de grossesse. Rageant, hein ! D’autant qu’à cet âge beaucoup de filles souffrent de dysmorphophobie : elles complexent sur une partie de leur corps. Pour une partie d’entre elles, la nourriture va devenir une telle source de stress que des pathologies comme l’anorexie ou la boulimie risquent d’apparaître.

    Il a une tête d’ectoplasme !

    Il est 13 heures, le soleil brille, le repas du dimanche est prêt et Julien émerge à peine. Lève-tard ? Oui, mais il n’y est pour-ainsi-dire pour rien, sauf si bien entendu, il est rentré de « boite » à 6 heures ce matin.

    La plupart des adolescents connaissent des pics de sommeil entre 2 heures et 14 heures. Contrairement à l’adulte qui secrète de la mélatonine dès la tombée de la nuit et s’endort 3 heures après, l’adolescent ne fabrique cette hormone que vers 23 heures. D’où sa difficulté à se glisser sous la couette avant 2 heures du matin et à ouvrir une paupière avant midi. Un « décalage horaire » incessant… Pas de chance car le chamboulement de l’organisme entraîné par la puberté nécessite neuf à dix heures de repos quotidien. Or, en moyenne, nos jeunes amis dorment sept à huit heures en semaine et manquent donc de sommeil. Fort heureusement, vers 20 ans, tout rentre dans l’ordre et les adolescents s’endorment plus tôt. Il s’agirait de plus, du premier marqueur biologique de la fin de l’adolescence…

    Il faut toujours qu’il fasse le malin !

    Rouler à fond sur son scooter, piquer du maquillage au supermarché ou enchaîner les flips avec son skate, l’adolescent aime le risque. Mais pas du genre calculé. Une fois encore, la faute revient aux lois de la biologie et à un vaste chantier qui s’ouvre dans le cerveau de nos charmantes têtes blondes ou brunes…

    Si ce dernier a atteint sa taille quasi définitive au début de l’adolescence, il a en effet encore besoin d’une mise à jour. A cet âge-là et pendant plus de dix ans, les synapses, autrement dit les connexions neuronales, sont élaguées en grande quantité, afin de sélectionner les plus efficaces. Dans le même temps, la myéline, la matière blanche qui entoure les neurones et qui permet d’accélérer jusqu’à 100 fois le signal électrique y circulant, est fabriquée en masse. Bref, les connexions sont moins nombreuses et plus rapides. Conséquences : l’adolescent prend conscience des multiples possibilités qui lui sont offertes. Mais le système limbique, celui du plaisir et de l’impulsivité, est inondé par des flots d’hormones comme la dopamine, l’ocytocine et la testostérone. Et il est alors difficile à l’adolescent de se raisonner, car le travail de maturation de son cerveau commence par les zones assurant la motricité, la parole et l’attention… Le lobe frontal, celui de la stratégie et de la raison, ne sera reprogrammé qu’en dernier. Ce n’est pas tout : les sensations fortes produisent des décharges d’adrénaline, génératrices de plaisir. Même si notre adolescent a parfois conscience du danger, il y retourne. Il ne vous reste plus alors qu’à lui faire passer le yoga pour un nouveau sport de combat…

    Il se sent mal dans son corps !

    Au début de l’année, il chantait comme un pinson à la chorale et voilà qu’aujourd’hui il parle comme Dark Vador. En quelques mois, sous l’influence des pics hormonaux, les cordes vocales des garçons s’allongent d’un tiers. A cause de la testostérone, 60 fois plus importante dans le sang qu’avant la puberté, les jeunes hommes se couvrent de poils, gagnent en masse musculaire, et leurs testicules doublent de volume. Côté filles, sous l’effet des œstrogènes, dont la quantité est multipliée par 40, les seins poussent et les hanches s’arrondissent.

    Pas de chance, une fois encore, c’est le moment où l’adolescent se sent le moins sûr de lui que cette avalanche de bouleversements lui tombe dessus. L’acné fait des ravages, surtout chez les garçons, car la testostérone aggrave le problème. Et si les salles de classe sont réputées sentir fort, cela n’a rien d’étonnant. Certaines glandes sudoripares fonctionnent dès la naissance, d’autres, les glandes apocrines, situées sous les aisselles, dans le nombril et au niveau des organes génitaux, s’activent à la puberté, sous l’effet du stress ou de l’excitation sexuelle. En parallèle, le visage perd ses traits enfantins : le nez s’étire, comme les oreilles et le menton. Déroutant mais, au final, ces nouveaux attributs, dits « caractères sexuels secondaires », tendent à rendre l’adolescent attirant ! Pour séduire le sexe opposé et perpétuer la survie de l’espèce. Généralement, l’adolescent accepte mal sa nouvelle enveloppe charnelle. Dans sa tête, il reste un enfant. Son lobe frontal (encore lui), siège de l’intelligence et de l’analyse, ne sera pas mature avant 19 ans. D’où se sentiment, façon Gulliver, d’habiter un corps de géant dont il ne sait que faire.

    Ils tombent amoureux toutes les cinq minutes !

    En l’espace de six mois, il y a eu le barbu néogothique, l’intello boutonneux et le surfeur rasta. Et chacun d’eux était l’homme de sa vie. Le cerveau des adolescents est tellement saturé d’hormones qu’ils sont en état d’excitation quasi permanent, ce qui les rend encore plus vulnérables au stress. Or, un individu soumis à de fortes sensations tombe plus facilement amoureux. Il faut souligner que chez les adolescents, les histoires d’amour sont vécues si intensément que le plaisir qu’elles procurent sont semblable à celui provoqué par de la cocaïne. A cet âge, le système de régulation et du contrôle des affects, situé dans le cortex préfrontal (une partie du lobe frontal), est encore immature. Il ne le sera qu’autour de 23 ans. En attendant, nos Roméo et Juliette se lassent aussi vite qu’ils se pâment : à 15 ans, une histoire d’amour dure environs quatre mois. Ainsi, ils passent donc régulièrement par la phase chagrin d’amour. Ce qui n’est pas sans douleurs. A cet âge-là, la notion de temps est relative. Un adolescent a du mal à se dire que, dans un mois, il ira mieux, car ce temps lui paraît une éternité…

    Mon garçon est moins mature que ma fille !

    Il suffit d’entrer dans une classe de 4ème pour le constater. Les filles ressemblent déjà à des jeunes femmes ; les garçons de 13 ans à… des garçons de 13 ans ! Pourtant, leur maturité sexuelle est inversement proportionnelle à leur allure. Même réglées, la plupart des filles ne seront fertiles que trois ans plus tard. A l’inverse, les garçons sont déjà des reproducteurs potentiels. Ces métamorphoses n’ont qu’un but : assurer la survie de l’espèce. Ainsi, grâce à leurs traits plus matures, les filles seraient admises plus tôt dans le cercle des adultes, où les femmes les initieraient à leur rôle de mère et d’épouse. Tandis que les garçons cultiveraient leur allure juvéniles pour se protéger des agressions de rivaux plus âgés. L’écart se creuse entre les deux sexes. En deux cent ans, l’âge de la puberté des filles a dégringolé de 17 à 12 ans. Une évolution de l’alimentation mais aussi la pollution sont souvent avancées pour expliquer ce décalage. En particulier l’exposition à certaines substances, par exemple les phtalates présent notamment dans les produits cosmétiques (parfums, shampooings…)

    J’en ai marre, il traîne toujours en bande !

    Il suffit de les regarder, les adolescents se déplacent rarement seuls, et avec leurs copains, ils se ressemblent tous. C’est une fois encore tout à fait normal, s’imiter est un besoin ancestral. L’adolescence est une période où l’on veut s’émanciper de sa famille, se frotter à de nouveaux codes sociaux. La bande devient le lieu où s’opère ce rite initiatique de transition. Mais la puberté est également une période de doute, et la tribu permet de se rassurer. En se rapprochant physiquement ou psychologiquement d’une personne durant quelques minutes, nous secrétons de l’ocytocine, une hormone qui a la capacité de nous faire ressentir du bien-être et de nous donner confiance dans les autres. Alors que les garçons zonent à quatre ou cinq, sans avoir grand-chose à se dire, les filles préfèrent l’intimité d’une ou deux amies et passent des heures à se parler. A la fin de l’adolescence, elles utilisent 20 000 unités de communication (gestes, mots, mimiques…) contre 7 000 chez leurs congénères.

    Il est si extrême dans ses réactions !

    Une phrase maladroite, et il claque la porte. Une manifestation au lycée et elle se transforme en passionaria… L’adolescent se laisse facilement dépasser par ses émotions parce que son cortex préfrontal, le centre de l’analyse, pas encore mature, n’est pas en mesure de lui faire voir sereinement une situation. Parallèlement, il a du mal à décoder les signaux que l’autre lui envoie, comme les mimiques du visage ou la gestuelle. Souvent, ils voient de la colère où il y a de la tristesse, de l’agacement à la place du doute. Or, les adolescents utilisent leur amygdale, une zone située dans le lobe temporal, en revanche, plus ils vieillissent, plus ils font appel au lobe frontal et arrivé à maturité, et moins ils commettent d’erreurs…

    Tous les adolescents font une crise !

    Presque la totalité des adolescents passent leurs années collège et lycée dans une joie relative. Les spécialistes s’accordent d’ailleurs à ne plus employer le mot « crise » mais « étape » ou « passage ». En revanche, au moment où leurs enfants gagnent en maturité, certains parents connaissent, eux, une vraie crise : celle du milieu de vie. Ils s’interrogent sur leurs choix professionnels et sentimentaux. C’est aussi l’époque des premières rides, de la calvitie, de la ménopause chez les femmes. Autant de changements qui peuvent fragiliser les parents au moment où leurs rejetons aspirent à plus d’autonomie. Un adolescent entre rarement en crise tout seul : s’il y a un blocage, c’est bien souvent dans la relation avec ses parents.

     

    Les adolescents n’ont pas de comportements étranges… A la puberté, le cerveau commence à se réorganiser. C’est un vaste chantier qui explique bien des attitudes de nos adolescents.

    Certains de ces comportements sont aujourd’hui décryptés et nous conduisent à mieux interpréter et à accepter la conduite de nos cadets.

    AVIS A TOUS LES PAPAS ET MAMANS POULES !

     

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  • Le récit officiel de la bataille de Camerone.

    Le récit officiel de la bataille de Camerone.

    « L’armée française assiégeait Puebla. La Légion avait pour mission d’assurer sur 120 km la circulation et la sécurité des convois.

    Le colonel Jeanningros, qui commandait, apprend, le 29 avril 1863, qu’un gros convoi, comportant 3 millions en numéraire, du matériel de siège et des munitions était en route pour Puebla. Le capitaine Danjou, son adjudant-major, le décide à envoyer au-devant du convoi une compagnie. La 3e Compagnie du Régiment Etranger fut désignée, mais elle n’avait pas d’officiers disponibles. Le capitaine Danjou en prend lui-même le commandement et les sous-lieutenants Maudet, porte-drapeau, et Vilain, payeur, se joignent à lui volontairement.

    Le 30 avril, à 1 heure du matin, la 3e Compagnie, forte de trois officiers et soixante-deux hommes, se met en route. Elle avait parcouru environ 20 kilomètres, quand, à 7 heures du matin, elle s’arrêta à Palo Verde pour faire le café. A ce moment, l’ennemi se dévoile et le combat s’engage aussitôt. Le capitaine Danjou fait former le carré et, tout en battant en retraite, repousse victorieusement plusieurs charges de cavalerie, en infligeant à l’ennemi des pertes sévères.

    Arrivé à hauteuyr de l’auberge de Camerone, vaste bâtisse comportant une cour entourée d’un mur de 3 mètres de haut, il décide de s’y retrancher pour fixer l’ennemi et retarder ainsi le plus possible le moment où celui-ci pourra attaquer le convoi.

    Pendant que ses hommes organisent à la hâte la défense de cette auberge, un officier mexicain, faisant valoir la grosse supériorité du nombre, somme le capitaine Danjou de se rendre. Celui-ci fait répondre : ‘Nous avons des cartouches et nous ne nous rendrons pas.’ Puis, levant la main, il jura de se défendre jusqu’à la mort et fit prêter à ses hommes le même serment. Il était 10 heures. Jusqu’à 6 heures le soir, ces soixante hommes, qui n’avaient pas mangé ni bu depuis la veille, malgré l’extrême chaleur, la faim, la soif, résistent à deux mille Mexicains : huit cent cavaliersn, mille deux cents fantassins.

    A midi, le capîtaine Danjou est tué d’une balle en pleine poitrine. A 2 heures, le sous-lieutenant Vilain tombe, frappé d’une balle au front. A ce moment, le colonel mexicain réussit à mettre le feu à l’auberge.

    Malgré la chaleur et la fumée qui viennent augmenter leurs souffrances, les légionnaires tiennent bon, mais beaucoup d’entre eux sont frappés. A 5 heures, autour du sous-lieutenant Maudet, il ne reste que douze hommes en état de combattre.

    A ce moment, le colonel mexicain rassemble ses hommes et leur dit de quelle honte ils vont se couvrir s’ils n’arrivent pas à abattre cette poignée de braves (un légionnaire qui comprend l’espagnol traduit au fur et à mesure ses paroles). Les Mexicains vont donner l’assaut général par les brèches qu’ils ont réussi à ouvrir, mais auparavant, le colonel Milan adresse encore une sommation au sous-lieutenant Maudet : celui-ci la repousse avec mépris.

    L’assaut final est donné. Bientôt, il ne reste autour de Maudet que cinq hommes : le caporal Maine, les légionnaires Catteau, Wenzel, Constantin, Leonhart. Chacun garde encore une cartouche; ils ont la baïonnette au canon, et, réfugiés dans un coin de la cour, le dos au mur, ils font face; à un signal, ils déchargent leurs fusils à bout portant sur l’ennemi et se précipitent sur lui à la baïonnette. Le sous-lieutenant Maudet et deux légionnaires tombent, frappés à mort. Maine et ses deux camarades vont être massacrés quand un officier mexicain se précipite sur eux et les sauve; il leur crie : ‘Rendez-vous! – Nous nous rendrons si vous nous promettez de relever et de soigner nos blessés et si vous nous laissez nos armes.’ Leurs baïonnettes restent menaçantes. ‘On ne refuse rien à des hommes comme vous!’ répond l’officier.

    Les soixante hommes du capitaine Danjou ont tenu jusqu’au bout de leur serment; pendant onze heures, ils ont résisté à 2000 ennemis, en ont tué 300 et blessé autant. Ils ont, par leur sacrifice, en sauvant le convoi, rempli la mission qui leur avait été confiée.

    L’Empereur Napoléon III décida que le nom de Camerone serait inscrit sur le drapeau du Régiment Etranger et que, de plus, les noms de Danjou, Vilain et Maudet seraient gravés en lettres d’or sur les murs des Invalides à Paris.

    En outre, un monument fut élevé en 1882 sur l’emplacement du combat.

    Depuis, lorsque les troupes mexicaines passent devant le monument, elles présentent les armes. »

     

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  • Le Grand Charles

    Le Grand Charles

    Hier soir, un documentaire sur l’avènement de la cinquième République m’a rappelé mon adolescence. Puis de fil en anguille au Gaullisme et ce qu’il en restait…

    Dépêchez-vous, il n’en restera bientôt plus rien. Notre jeune président s’est mis dans la tête de vider les grenier de la République. Il veut faire de la place et débarrasser le plancher de toutes nos vieilleries : meubles anciens, bijoux de grand-mère, uniformes de tonton… Tout doit partir au brocanteur, on solde. Attachez vos ceintures, la grande braderie a commencé.

    Vous n’avez quand même pas oublié, il s’appelait de Gaulle.

    Les adorateurs disaient « le Grand Charles », les insolents « la Grande Zohra ». On l’avait surnommé aussi « l’homme qui dit non ». Quand, à l’évidence, il n’y avait plus rien à faire et qu’il fallait s’incliner, une espèce d’énergumène se levait et, de sa voix haut perchée, prononçait un refus insensé. La France finissait sur le podium.

    En ces temps déraisonnables, l’histoire n’était pas, comme on dit aujourd’hui finie. Le monde s’était brisé en deux camps, les peuples prolétaires et les impérialistes. Après avoir, non sans tourments, rendu l’Algérie aux Algériens, les colonies aux colonisés, de Gaulle extirpa notre pays du camp impérialiste et éleva la France au rang de porte-drapeau des peuples prolétaires. Cela n’allait pas de soi. Pays riche et industrialisé, la France avait sa place toute désignée parmi les puissances moyennes d’occident, juste au-dessous des Etats-Unis. Au-dessous de qui ? L’idée d’une France subordonnée à qui que ce soit donnait à de Gaulle des boutons. Doté de l’arme nucléaire et chanté par Brigitte Bardot, il élabora la théorie du Pr Harley Davidson : je n’ai besoin de personne. Contre l’Amérique, il dénonce la guerre du Vietnam, expulse l’Otan de Paris, se rebelle contre l’hégémonie du dollar, censure Israël qu’il prive de nos armements, se range dans le camp arabe, flirte avec les bolcheviks de Moscou : tout pour enquiquiner Washington. Sa grande idée ? La France doit être non la dernière parmi les grandes, mais la première à la tête des petits, des sans-grade. Mon verre est petit, mais c’est le mien. De Mexico à Bobo-Dioulasso on se prosternait devant le képi de notre Général. En occident, c’était « le Grand Emmerdeur ». Versailles renaissait de ses cendres, la France flottait quelque part du côté du XVIIe siècle.

    Pour nous (ceux que les moins de 50 ans ne peuvent connaître) jeunesse en herbe de cet âge révolu, la gloire naphtalinée ne faisait pas l’unanimité, mais en règle générale l’ambiance nous allait comme un gant. Nous roulions à l’anti-impérialisme et ne laissions pas de ressentir pour cette vieille ganache une admiration secrète et notre fierté. Ce mec, c’était un homme.

    Mais voilà venu aujourd’hui le temps des avocats. Suffit de faire les malins, et voyons la réalité en face. Mesurés à L’Amérique, au Japon, à la Chine, même à l’Allemagne, qu’est-ce que nous pesons ? Peanuts. Vaut-il mieux copiner avec les Yéménites ou les New-Yorkais ? faut pas Rêver, la France, ce n’est rien plus que la France, un cap de continent près de sombrer dans l’océan. Au reste, nous avons failli, nous sommes « en faillite ». En quelle langue faut-il le dire ? Nous ne valons plus rien que nos dettes et nos déficits. Lui nous avait hissés aux cimes de sa grandeur, ceux-là nous ravalent à l’humilité de leur petitesse.

     

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  • Mais qu’est-ce que l’amitié ?

    Mais qu’est-ce que l’amitié ?

    Un jour que je marchais sur un trottoir qui me conduisait je ne sais plus où, je suis passé devant la cour d'une école et j’entendis un petit «bout de chou» dire à un autre enfant: «T'es pu mon ami». Le sourire aux lèvres, je me suis dis que tout cela serait vite oublié et que, dès le lendemain, la paix serait revenue entre ces deux enfants. Mais, tout en poursuivant mon chemin, je me suis surpris à me demander: «Qu'est-ce au juste qu'un ami? »

    Plus je marchais, plus je réfléchissais.

    Un ami, c'est quelqu'un qu'on apprivoise. D'abord, on le regarde attentivement. Puis, un beau jour, on lui envoie un sourire sans qu'il ne l'ait demandé. Quelques temps plus tard, on lui propose un "bonjour" et l'on poursuit son chemin de peur de déranger. Un bon jour, on échange avec lui quelques propos, très peu, au cas où son temps serait compté. De mots en mots s'ajoute une invitation pour mieux s'échanger des mots et des mots. Soudainement, les affinités prennent leur place et nous incitent à recommencer; puis le plaisir et le bien-être que l'on ressent s'installent et la confiance surgit pour laisser couler les confidences, ces secrets que l'on reçoit comme un cadeau, pour ne pas dire un trésor que l'on se doit de bien garder. Après les confidences, on est apprivoisé. Il nous reste à conserver le respect, l'honnêteté, la franchise etc.

    Avoir un ami, c'est posséder une richesse inestimable.

    Alors que je poursuivais mon chemin, le sourire aux lèvres, en pensant à mon meilleur ami, celui de mon enfance, je me rendis compte que j'avais poursuivi mon chemin beaucoup trop loin, je m’étais, sans m'en rendre compte, égaré ; j'ai rebroussé chemin, pensant toujours à lui.

    Mais qu'est-ce au juste que l'amitié?

    La petite histoire que je viens de vous raconter suscite peut-être en vous les mêmes questions qui se bousculent dans mon cerveau, à savoir: «En quoi consiste l'amitié» et «comment se développe-t-elle ?». tenter de faire un peu de lumière sur ces questions qui nous font toutes et tous réfléchir à un moment ou l'autre m’enthousiasme.

    L'amitié est une relation très importante; un ami peut être un allié, un soutien, quelqu'un qui redonne courage, qui dit ce qu'il pense, qui peut aussi donner de précieux conseils, se taire aussi, parfois. Un ami est quelqu'un à qui l'on se confie, à qui l'on peut se fier, avec qui l'on partage de nombreuses choses.

    L'amitié se compose, entre autres, des qualités suivantes: patience, respect, compréhension, partage, compassion, confiance, aide, sympathie, liberté, sécurité, intimité, tolérance et honnêteté.

    Mais comment se faire de véritables amis ?

    Il faut consacrer du temps, des efforts et de la patience pour se faire des amis. Il faut aussi être

    digne de confiance, car on n'impose pas la confiance, on la mérite, et cela ne se fait pas du jour au lendemain. Il faut apprendre à se connaître, il faut révéler ses sentiments, ses goûts à l'autre. Avec le temps, on s'ouvre et on se confie de plus en plus, dépassant ainsi les hésitations des premières rencontres. Une fois que la confiance s'est installée, il faut la respecter; il suffit d'une seule «trahison» pour détruire une amitié.

    Il est plus facile d'engager la conversation avec des personnes qui partagent nos intérêts qu'avec quelqu'un dont on ne sait pas si on a des points communs avec elle ou lui. Il existe de nombreux endroits où l'on peut rencontrer des personnes susceptibles de devenir des amis: il peut s'agir d'un club social, d'un groupe d'entraide, d'une activité de plein air etc. Vous aimez jouer aux échecs ? Adhérez à un club d'échecs. Vous aimez les oiseaux ? Cherchez un peu, il existe peut-être un club d'ornithologie dans votre localité. Parmi les gens que vous côtoyez au travail dans votre quartier, et surtout lors de vos sorties, il existe sûrement des amis potentiels. Engagez graduellement la conversation avec les gens que vous voyez régulièrement. Trouvez les points que vous avec en commun. Commencez par sourire et par dire bonjour, et si l'occasion le permet, présentez-vous. Lorsque vous aurez dit bonjour plusieurs fois, vous trouverez sans doute l'occasion de vous arrêter et de bavarder quelques instants. Que ce soit en marchant sur la rue ou encore à l'épicerie, commencez à parler de choses et d'autres. Utilisez des questions rituelles pour laisser passer le message suivant : «Je désire faire votre connaissance»: Depuis combien de temps vous intéressez-vous aux échecs; faites-vous partie de ce club depuis longtemps; où croyez-vous que se trouve le meilleur endroit pour observer les oiseaux ? Ces questions rituelles, comme bien d'autres, indiquent votre intérêt et permettent à l'autre personne d'exprimer à son tour l'intérêt qu'elle vous porte. Écoutez attentivement les renseignements qu'elle vous donnera au cours de la discussion; plus vite vous découvrirez ce qui passionne quelqu'un, plus vite vous saurez si vous avez des affinités. Les gens sont toujours agréablement surpris que l'on mentionne des choses qu'ils nous ont dites lors de précédentes conversations. Des phrases comme: «Avez-vous trouvé du travail ?» ou «Avez-vous regardé l'émission dont vous me parliez l'autre jour ?», montrent que vous avez vraiment écouté et que vous vous sentez concerné. Ces marques d'intérêt montrent à la personne qu'elle est importante. Il est donc essentiel de bien écouter et de retenir les mots clés et les renseignements que l'on vous donne. De ces informations, vous pourrez alimenter les conversations suivantes. En vous souvenant du nom d'une personne, des détails qui la concernent, vous lui donnez le sentiment qu'elle est spéciale. L'attention que vous lui portez prouve votre intérêt et votre curiosité, et l'encourage à révéler des renseignements supplémentaires. Une personne qui s'ouvre ainsi vous témoigne la confiance qu'elle vous porte. Il est important de rester en contact avec les personnes que l'on apprécie. Les rencontres permettent à l'amitié de se développer et de se consolider . Si vous êtes invité quelque part, faites un effort pour y aller. En acceptant l'offre qui vous est faite, vous encouragez la personne à partager ses sentiments avec vous. Vous ne devez évidemment pas agir contre votre gré, mais vous devez réaliser qu'un refus est souvent interprété comme un manque d'intérêt. L'amitié se développe avec le temps. On peut la comparer à une plante qui croit lentement et régulièrement au fil des années. L'amitié se développe en partageant des expériences avec ses amis. Temps et partage sont deux éléments importants de l'amitié. Comme l'écrivait Saint- Exupéry; «C'est le temps que tu consacres à ta rose qui la rend si importante à tes yeux.». Soyez pour les autres l'ami que vous rêvez d'avoir! On a déjà dit qu'un ami est quelqu'un qui sait tout de nous mais qui nous aime quand même. Il faut être capable d'accepter ses amis pour ce qu'ils sont : des personnes uniques, avec leurs problèmes et leurs défauts. Soyez tolérant et vous garderez longtemps vos amis. Faites ce que vous pouvez pour les aider, vous ne serez pas en reste. Si vous êtes un bon ami, vous aurez de bons amis. Moi, j’ai la chance d’en avoir, peu c’est vrai, mais peut-on accorder autant d’intérêts et de temps à beaucoup ? Et surtout comme moi pensez :

    Les gens ne sont pas amis tant qu’ils n’ont pas dit tout ce qu’ils ont à dire et ne sont pas capables de rester assis l’un près de l’autre au travail ou bien au repos, à longueur d’heures et sans mot dire. Pour certains parmi vous, lecteurs ou lectrices, nous n’en sommes jamais tout à fait arrivés là, mais nous nous en rapprochons un peu chaque jour…

    Merci Constance, de m’avoir sorti de ma léthargie quotidienne pour compléter ta réflexion.

     

     

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  • Les innovations tuent !

    Les innovations tuent !

     Franchement, on a bonne mine, avec tous nos bidules et nos machins qui nous mettent sous perfusion continue, façon cordon ombilical que si tu le coupes tu n’existes plus. La technologie moderne, électronique, numérique et , surtout, furieusement nomade est en train de nous rendre fous, c’est aussi simple que ça. On passe notre temps à pianoter, à se connecter, à se déconnecter, à se brancher, à se débrancher. Et le reste du temps à pester, jurer, supplier, parce que ça marche mal, parce qu’on n’y comprend rien et que si ça continue on va porter plainte auprès de la Cour européenne des droits de l’homme (comme tout le monde, après tout) pour « harcèlement moral ». Pourtant, même au bord de la crise de nerfs, même devenus complètement fous, nous en voulons toujours plus, nous exigeons les toutes dernières versions des nouvelles applications des ultimes modèles des derniers joujoux qu’il faut absolument avoir sous peine de mort subite. On sait que ça nous rend cinglés. Mais on ne peut plus s’en passer. Exactement comme quand on ne peut s’empêcher de s’empiffrer de saloperies bien sucrées, bien grasses, qui nous rendent malades.

    Et, justement, voilà que je viens de découvrir deux nouvelles merveilles de la technologie moderne qui ont un rapport direct avec ça : la nourriture, le poids, le régime. Je vois déjà l’intérêt pointé chez certains de mes amis et plus particulièrement mes amies… Premièrement : le « mandomètre ». Qu’est-ce que le mandomètre ? Le mandomètre est une petite balance ronde reliée à un ordinateur, qu’on glisse sous son assiette (le mandomètre pas l’ordinateur). Il indique le poids de la nourriture que vous avez sous les yeux, mesure le temps que vous mettez à l’ingérer, fait le rapport et le compare à une courbe idéale. En gros pour les néophytes des termes technico-pseudo-informatico-spécialisés, ça vous empêche de grossir. Manger avec une balance qui balance à votre ordinateur pour calculer ce qui est bon pour vous, n’est-ce pas un extraordinaire progrès ?

    Deuxièmement : la « balance Withings ». Qu’est-ce encore que cette balance Withings ? La balance Withings est une balance comme son nom l’indique qui se connecte à votre iPhone pour mesurer vos progrès. Hop, hop, ne vous égarez pas, nous restons toujours dans la nourriture… On se pèse et l’info complète, - poids, mais aussi masses maigres et grasses, sans oublier l’indice de masse corporelles - est directement transmise à votre iPhone via une application dédiée. Facile alors d’analyser sa courbe d’évolution lors de ses déplacements quotidiens. Imaginez ! Tu vois un type dans la rue devant un restaurant qui allume son iPhone, tu crois naïvement qu’il est en train de téléphoner ou de regarder la météo, eh bien, pas du tout : il est en train de consulter la courbe d’évolution de son indice de masse corporelle pour savoir s’il peut manger des frites au resto. Ça vous en bouche un coin, hein ? Et attendez, le soir, chez lui, il met son mandomètre sous son assiette. Et son ordinateur lui donne le résultat des courses. Elle est pas belle, la vie ? Moi, ce que je pense, c’est que tout ça va mal finir. Exactement comme avec la télé, autre merveille (quoique ancienne) de la technologie moderne.

    Qu’est-ce qui se passe, avec la télé ? Cette fois, je vous le donne en mille. « Selon une étude portant sur 8800 hommes et femmes âgés de 25 ans et plus, les gens qui regardent la télévision plus de quatre heures par jour ont 80% de risques supplémentaires de mourir d’une maladie cardiovasculaire et 46% de risques supplémentaires de mourir d’autres causes pathologiques en comparaison de ceux qui regardent la télévision moins de deux heures par jours ». La conclusion s’impose d’elle-même : la télé tue. Lentement, peut-être, mais sûrement. Et beaucoup de télé tue beaucoup. Pourquoi ? Parce que plus on la regarde, vautré dans son canapé en bouffant des chips et des cacahuètes, moins on bouge et plus on grossit, plus on attrape des saloperies. Et ce, même en regardant des émissions sportives. Pour dire, ce dimanche, malgré un temps maussade et incertain, j’avais décidé de faire du sport, ça tombait bien. Le matin, marathon de Paris et l’après-midi, Paris Roubaix en cyclisme et stade Toulousain contre stade Français en rugby. Eh bien, vous n’allez pas me croire mais je n’ai pas perdu un gramme de la journée, bien au contraire, mais ça cela vient sans doute du barbecue à midi. Explication certes rationnelle. Mais assurément incomplète. Car la télé ne fait pas que rendre gros et gras. Elle tue aussi le cerveau. Elle anesthésie. Elle chloroforme. Elle rend accro. Elle légumise le cerveau. La preuve, après le barbecue, pendant Paris Roubaix, je ne me souviens absolument pas de ce qui s’est passé entre les 40 et 120ème kilomètres, la preuve que la télé chloroforme ! Exactement comme le mandomètre, la balance Withings et toutes les merveilleuses merveilles de la technologie moderne que si tu les as pas t’es foutu. Enfin, je dis ça, je suis comme tout le monde, avec mon ordinateur et mon téléphone portable. Mais j’essaie de faire gaffe. Pour pas m’encombrer le cerveau, m’anesthésier les neurones. De toute façon, quand je suis avec mon ordinateur ou mon téléphone portable, je passe mon temps à m’engueuler avec eux. Ils ne font jamais ce que je veux. Mais ce qu’ils veulent, eux. Ils m’énervent. Ils me rendent cinglé. Ça aussi, ça raccourcit la vie. C’est sûr et certain. Un de ces quatre, on va lire, une étude portant sur 8800 hommes et femmes de 25 ans et plus passant plus de quatre heures par jour avec leur ordinateur ou leur téléphone portable… Alors qu’on pourrait faire tellement d’autres choses ! Manger, par exemple (je rigole).

     

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