MOI - ICH

Bienvenue dans mon nouveau chez moi !

Il m'aura fallu le temps de me décider, le temps de retrouver l'envie (un peu aussi...) d'écrire, de raconter, le temps de prendre le temps...

Voilà donc ce blog que j'aurais du commencer il y a presque deux ans alors que je quittais la France pour m'installer en Allemagne.

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Ce n'est donc pas...

... un blog politique, mon avis, ce que je pense, ce que je crois, mon opinion.

Mais c'est...

...ce que je vois, ce qu'on me demande, ce qui me pose problème, ce dont je me souviens.

Donc,

les aimables visiteurs peuvent attaquer les faits mais pas la personne, les idées mais pas l'homme, les fautes d'orthographes mais pas mon clavier....

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  • Supporter les conséquences de ses agissements.

    Supporter les conséquences de ses agissements.

     J’ai une idée pour un monde meilleur : que les fauteurs de trouble assument la conséquence de leurs actes. C'est un principe de base d'éducation vieux comme le monde, et assez confortable à appliquer puisqu'il n'y a….rien à faire !

    Un enfant ne range pas sa chambre et ne retrouve pas ses jouets préférés ? Plutôt que de chercher pour lui, le laisser ranger sa chambre…

    Il ne veut pas mettre son gilet ? Tant pis il aura froid plus tard.

    Il ne veut pas manger ? Tant pis pour lui, il aura faim avant le prochain repas, mais ne pas lui donner de collation intermédiaire. Etc Etc…

    Avec des adultes, ça donnerait à peu près ça :

    - Que les propriétaires de chiens qui ne ramassent pas les cacas marchent eux même dedans parce qu'ils ont oublié de regarder par terre, et de préférence en sandalettes.

    - Que les voleurs se fassent voler.

    - Que les enfants des violeurs, des tueurs se fassent violer ou tuer (bon, ça j'admets, c'est extrême et immonde, et en plus ça n'a pas eu l'air de gêner Myriam Badaoui).

    - Que les grévistes de la SNCF ne puissent pas se rendre au chevet de leur mère mourante parce qu’il n'y a pas de train.

    - Que les voleurs de voiture ne trouvent plus leur voiture et n'aient pas d'argent pour en acheter une autre.

    - Que les peloteurs des transports en commun se fassent peloter par un groupe de mecs plus forts et très nombreux.

    - Que le tagueur se fasse taguer son scooter, couleur très moche.

    - Que le fonctionnaire pressé se fasse fermer la porte au nez à la poste ou ailleurs alors qu'il a un truc super urgent à faire, parce que ça ferme dans 6 minutes.

    - Que Bill Gates ne puisse plus se connecter à Internet parce que « error Windows N°4580026 98845098. Please consult help in line »…

    - Que la mère d'un criminel se fasse tuer (immonde aussi, elle n'y est pour rien la pauvre vieille, je sais…en moins grave, ça fonctionne aussi avec racket).

    - Que la contractuelle aie une contravention car elle a dépassé le temps de 5 minutes.

    - Que le syndicaliste « contre » par principe crée un jour sa propre entreprise, et qu'il comprenne.

    - Que l'appartement du « jeune » brûle parce que les pompiers ne peuvent plus pénétrer dans la cité sans se faire caillasser.

    - Que le vandale de base ne puisse plus se regarder dans la glace du photomaton parce qu'elle a été cassée juste avant, alors qu'il a une grosse poussière dans l'œil qui lui fait mal.

    - Que la petite sœur de racaille ne puisse plus aller à l'école parce qu'elle a été brûlée la nuit dernière, et qu'il retrouve son doudou, ses dessins, son tablier dans les débris fumants.

    - Que l'indélicat ait à subir pendant tout son trajet en train une musique qui ne lui plaît pas du tout du tout, parce qu'il est assis à côté d'un casque de MP3 à pattes.

    - Que le raciste primaire soit victime de racisme primaire.

    - Que celui qui renverse toutes les poubelles de la rue parce que c'est super drôle réalise que c'est peut-être son père qui va passer à 6h20 pour les vider.

    Etc etc…

     

    A moins de tomber sur des monstres, des kamikazes fanatiques ou des dingues, je suis persuadé que ça marcherait dans pas mal de cas. C'est bien sûr inapplicable parce qu'on ne peut pas laisser les rues pleines de déjections de chiens en espérant que le propriétaire marchera dedans, ou les voitures brûler en attendant que celle des incendiaires brûlent aussi, mais dans un monde imaginaire, l'idée me plait bien…!

     

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  • Pardon Nafissatou !

    Pardon Nafissatou !

    Tout ce que je sais d’elle, à l’heure où je décide d’écrire cet article, c’est qu’elle s’appelle Nafissatou. Je sais aussi qu’elle a 32 ans et qu’elle est mère célibataire d’une petite fille de 9 ans. Je sais aussi qu’elle vit dans un trois pièces du Bronx où elle a emménagé voilà quelques mois, qu’elle travaille comme femme de ménage au Sofitel de Times Square depuis trois ans. Et qu’elle est d’origine guinéenne. Tous les médias répètent en boucle ce que dit d’elle le patron du Sofitel : « Elle donne entière satisfaction, en ce qui concerne tant son travail que son comportement. » Telles sont les deux ou trois choses que je sais d’elle. Ah, si, encore ceci, glané sur internet : elle serait très grande (plus de 1,80 m). Et les avocats de DSK (vous avez remarqué, il n’est même pas nécessaire d’écrire le nom entier pour savoir de qui je parle) se sont dits surpris de la trouver « très peu séduisante ».. Façon peut-être de suggérer, que leur client (DSK) ne peut avoir été attiré par elle. Et s’être rendu coupable de ce dont il est accusé. Mais moi, c’est d’elle que j’ai envie de parler. Elle, Nafissatou.

    Tout le monde, partout, ne parle que de Dominique Strauss-Kahn, (Dominique pour les intimes, surtout de Gauche.) Tous les journaux, tous les magazines, font leur une sur DSK. Toutes les radios, toutes les télévisions, consacrent des éditions spéciales à DSK. Tous les hommes politiques, tous les intellectuels, tous les experts qui interviennent sur « l’affaire Dominique Strauss-Kahn », parlent de Dominique Strauss-Kahn. Grandeur et décadence. Le drame. La tragédie. La chute. La descente aux enfers. Sa psychologie. Ses qualités et ses défauts. Comment il a été humilié par la police et la justice new-yorkaise. Les menottes. Les photos. Livré aux chiens. Et, bien entendu, cette formule répétée comme un mantra, matin, midi et soir : « présumé innocent ». Oui, DSK est présumé innocent. Je ne l’oublie pas. Mais Nafissatou, elle, elle est présumée quoi ? Je vous le demande. Elle est présumée victime. Elle est présumée avoir subi une agression sexuelle et une tentative de viol par le présumé innocent Dominique Strauss-Kahn. Et c’est de lui que tout le monde parle. C’est lui que viennent défendre ses amis, à la radio, à la télévision, avec des trémolos d’indignation dans la voix. Sans un seul mot pour la présumée victime. Sans un seul mot pour Nafissatou. Le sujet, ce n’est pas Nafissatou. Ce qui mobilise les plus grandes plumes, les plus grandes voix, c’est DSK. Ce n’est pas la présumée victime. Après tout, Nafissatou n’est qu’une femme de ménage. Une immigrée. Une mère célibataire qui vit dans le Bronx. Et qui n’est, comble du comble, que « très peu séduisante ». Alors que Dominique Strauss-Kahn, lui, est tout de même ancien ministre, directeur générale du FMI, parti pour être le prochain président de la république française. Ce qui lui arrive n’est-il pas incroyable, invraisemblable, inimaginable ?

    Oui, ça l’est. Et ce qui arrive à Nafissatou, c’est quoi ? Qui se préoccupe de ce qui arrive à Nafissatou ? Qui se préoccupe de ce qui l’attend, au tribunal, quand il lui faudra témoigner contre l’un des hommes les plus puissants de la planète, défendu par les plus puissants avocats des Etats-Unis ? Qui se préoccupe du calvaire qui l’attend, quand il lui faudra raconter, par le détail, ce qu’elle affirme avoir subi ? Quand elle devra répondre aux questions insistantes, insidieuses, des avocats de DSK, cherchant à la déstabiliser, à la décrédibiliser, à la faire se contredire ? Qui se préoccupe de ce qu’est devenue sa vie, à la présumée victime, après avoir été (si elle l’a été) sexuellement agressée par le présumé innocent ? Oui, j’aimerais parler de Nafissatou. De sa vie d’immigrée. De sa fille de 9 ans. Du pays d’où elle vient. Pourquoi et comment elle en est partie. Quels étaient ses rêves, ses espoirs. Comment elle a été accueillie, comment elle s’est débrouillée. Nafissatou, femme de ménage au Sofitel de Times Square, en plein cœur de New York. Nafissatou qui donne entière satisfaction en tout, comme dit son patron. Nafissatou qui fait son travail, qui vient faire le ménage dans la chambre 2806, le samedi 14 mai, à 12 heures. Et qui, affirme-t-elle, s’est fait sexuellement agresser par l’occupant des lieux.

    La presse, la radio et la télévision s’inquiètent de ce qui se passe au FMI. Intrigues, jeux de pouvoir, négociations de couloir, pour savoir qui va remplacer « Dominique ». Et de ce qui se passe au PS. Intrigues, jeux de pouvoir, négociations de couloir pour savoir qui va remplacer « Dominique ». Et, certes, c’est important, de savoir qui va devenir directeur général du FMI. Et qui a les meilleures chances de faire gagner la gauche en 2012.

    Mais qui parle de ce qui se passe dans la tête de Nafissatou, dans le corps de Nafissatou ? ça n’intéresse personne. Ce n’est pas important.

    Ce que j’aimerais en réalité, c’est lui demander pardon, à Nafissatou. Pardon pour tous ceux qui l’oublient. Pour tous ceux qui ne pensent qu’au sort de « Dominique », au destin de « Dominique », à l’avenir de « Dominique ». Et qui n’ont pas une pensée pour elle. Je sais ‘vous allez me le rappeler) : il est présumé innocent. Elle est présumée victime.

    A l’inverse des politico-médiatico-amis de DSK, moi, je préfère parler pour la présumée victime.

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  • Tunisie, Libye et après… Mais, pourquoi exactement ?

    Tunisie, Libye et après… Mais, pourquoi exactement ?

    Les bouleversements scientifiques et technologiques que nous connaissons (du biologique à l’électronique) représentent l’équivalent du passage au néolithique, l’ère où l’homme commença à cultiver la terre, à élever les bêtes pour mettre un terme à son errance et à se fixer sur un territoire. Dès lors que l’on retient cet enseignement, il faut bien en déduire les implications : des mutations de cette profondeur, aucun de nos ancêtres n’a eu à les subir depuis dix mille ans. La société que nous produisons ne peut-être comparée à aucune de celles qui nous ont procédées. Notre quotidien l’ignore, il reçoit les innovations avec un scepticisme blasé et il ne veut surtout pas voir que nous sommes les premiers acteurs sur une scène historique renouvelée de fond en comble.

    Tout, absolument tout change. Notre alimentation, nos habitations, nos moyens de transport, nos familles, nos conditions de travail, nos relations entre individus et avec le reste du monde, la durée de notre existence et les médecines qui y contribuent, tout chaque jour se métamorphose, sauf la composante la plus essentielle de toute société, nos mode de gouvernement. Entre Georges Washington et Obama, entre Sarkozy et Louis XV, quelle différence ? des souverains trônant en leurs palais. Ils décident en dernier ressort de la guerre et de la paix, de la distribution des ressources, du destin de leurs peuples et de chacun des citoyens. Si Obama et Sarkozy s’entendent pour aller bombarder l’Iran, qu’y pouvons-nous ? Les soldats obéiront (et ce d’autant plus facilement et docilement que se sont des soldats de métier et non des « fils du peuple », plus malaisé à manipuler ), de toute façon, le Trésor déboursera, les parlements s’inclineront, quelques voix protesteront et après ? Tout se passera comme ils l’auront voulu et nous trinquerons tous sans l’avoir voulu.

    Quand Guy Mollet, en 1956, s’engage pour de bon dans la guerre d’Algérie, tout se joue sur l’absence de discernement d’un seul homme. Johnson au Vietnam, même syndrome. Auraient-ils opté pour une autre voie, nous n’en serions pas à payer à ce jour la faute du chef. Napoléon, Charlemagne ne gouvernaient pas autrement. La démocratie nous a nantis d’une floraison de libertés mais nous a laissé bien peu de prérogatives. Le droit de vote et tout est dit. Imaginez que nous ne sachions pas en user, et c’est souvent le cas, nous nous retrouvons alors face au pouvoir d’Etat, nus, chétifs comme des vers. La souveraineté nous appartient et nous ne savons qu’en faire. Nous la déléguons et il l’exerce. Parfois, souvent, contre l’intérêt du peuple qui la lui a confiée. Jusqu’à présent, le système fonctionne. Fonctionnera-t-il perpétuellement ? Un jour, un dérèglement quelconque, mineur peut-être, grippera la machine. Des tensions terribles traverseront le pays. Le décalage entre les formidables avancées scientifiques et l’incroyable sclérose politique deviendra insupportable. La machine explosera. Cela s’appelle une révolution.

    Les révolutions, dans le plein sens du terme, ne sont pas monnaie courante dans l’histoire. Elles explosent lorsque l’ensemble des structures de l’Etat s’affaissent et se pulvérisent irrémédiablement. L’Elysée ? Un squat. Les préfectures ? Des marchés couverts. Les policiers ? Des clochards apeurés. L’armée ? Evaporée. Les autobus, les entreprises tournent encore en attendant un nouvel ordre politique. Révolutions française, russe, mexicaine, chinoise, cubaine, iranienne, tunisienne, libyenne, on a vite dénombré les rares fois où, dans un pays, tous les appareils d’autorité se sont effondrés totalement et irréversiblement. Chaque fois, l’explosion se produit à la surprise générale. Personne n’imagine jamais que le monde dans lequel on vit peut s’écrouler et s’évanouir. C’est concevable, mais c’est impensable. Les bolcheviks, avant octobre 1917, se proclamaient révolutionnaires, mais dans leurs rêves les plus fous, ils n’imaginaient pas le triomphe qui les attendait. Si on avait prédit à Robespierre qu’il serait un jour plus puissant que le roi, il se serait bien diverti. Est-il des nôtres , le futur Robespierre en germe ? Notre siècle connaîtra-t-il en France, en Occident, une révolution politique semblable à celle de 1789 ? La question n’est pas aussi farfelue qu’elle paraît.

    L’ère des révolutions s’ouvre, dès le début du XVIIIe siècle, avec les Lumières. Le gouvernement, l’éducation, l’innovation doivent être repensés. Faire table rase et inventer un monde juste devient l’urgence des philosophes. Tout au long des trois siècles suivants, on gardera l’œil fixé sur la ligne rouge de l’horizon utopique. Certaines pages de Jean-Jacques Rousseau pourraient être contresignées de Vladimir Ilitch Oulianov, alias Lénine, sans en changer un mot. De la Terreur à la révolution russe (sans oublier la cambodgienne), une seule idée domine l’avant-garde : anéantir tout, et d’abord les hommes, pour édifier un « modèle de société » préconçu et fidèle à une claire vision du bonheur universel. Cette formidable mouvance convertit près de la moitié de la planète et s’étendit de tout son long sur le XXe siècle, dont on a pu dire qu’il fut celui de la chute du communisme. Euphémisme, car le communisme n’était qu’un « socialisme réel », comme le qualifia si justement Georges Marchais. Le socialisme n’est rien s’il n’est pas « l’appropriation collective de l’économie ». C’est ce qu’accomplirent soigneusement Staline, Mao, Pol Pot et consorts. Les autres socialistes ont – Dieu sait pourquoi – usurpé le concept pour le recycler en une bouillie au discours parfois surréaliste. Sur le Mur de Berlin, le 9 novembre 1989, le socialisme s’est immolé et, avec lui, le rêve des « projets de société ». Le mastodonte des partis communistes, le chinois, s’est lui-même rallié au capitalisme et a invité les capitaines d’industrie au comité central. Le sentiment religieux parti se réfugier dans la sphère privée, pour la première fois nous nous retrouvons sans la moindre idée d’un « monde meilleur ». Qu’une voix s’élève pour proposer l’intervention de la collectivité dans tel ou tel secteur et le chœur de l’intelligence entonne le grand air du « jamais plus ça ». Les pouvoirs publics, irréfutablement, ont administré la preuve par le goulag que leur présence doit-être réduite au strict minimum, police, armée, diplomatie. Tout le reste est marchandise que l’on peut résumer d’une seule phrase : le gouvernement qui gouverne le mieux est celui qui gouverne le moins… Entre Pol Pot et Sarkozy, il n’y a rien. Tous les échafaudages des idéologues progressistes se résument désormais à un livre noir. Nous sommes montés sur le Mur pour démolir le socialisme et nous n’en sommes jamais descendus. Près de vingt ans ont passé, mais nous sommes restés figés à cet instant, à la sidérante révélation que Staline n’était franchement pas un bon samaritain. Si Staline est méchant, tout est permis.

    Dépouillés de nos prophètes messianiques et des espérances de libération collective, il ne nous restait plus qu’à nous replier sur nous-mêmes, et nous nous y sommes empressés. Notre émancipation, nous la trouverons tout seul, chacun dans son cocon. Que les autres se dépatouillent comme ils l’entendent ; moi, je me battrai pour moi, rien que pour moi contre les autres. C’est la loi du tous contre tous, celle qui régente désormais nos existences.

    La planète représente un marché peuplé de six milliards de vendeurs et de six milliards d’acheteurs. Total vend du pétrole, moi, je vends mon travail. Nous sommes l’un et l’autre des agents économiques qui obéissons aux mêmes règles. La loi nous met à égalité, égalité des droits, égalité des chances. Un, deux, trois, partez ! Le premier au but a gagné. C’est juste, n’est-ce pas ? Voyez Bill Gates, voyez les « Zillionnaires », presque tous sont partis de zéro et ils sont arrivés avant Total. Certains étaient des nullités à l’école, cela ne leur a pas fermé la route. Alors pourquoi pas vous ? La vie est une course, un marathon sans fin. Trente-cinq heures, vous plaisantez ? C’est trente-cinq heures par jour qu’il faut trimer et surtout ne vous accordez pas un seul instant de repos, les autres vous passeront dessus, vous piétineront, vous n’aurez d’homme que le nom, vous serez une loque infâme, un ver de terre, un moins que rien, un rien. Alors cours, cours, cours, la misère est derrière toi. Et sache-le une bonne foi pour toutes, tu es né seul et tu mourras seul. Jamais personne ne te tendra une main, tu es cerné par des chiens et des porcs. Le darwinisme social, sélection naturelle – les plus forts s’épanouissent, les autres crèvent -, devient le principe moteur de la nouvelle économie. En 2001, on demandait à un proche de Vladimir Poutine : avec l’abolition des subventions sociales, que deviendront tous les misérables qui empochent trente Euros par mois ? L’interlocuteur vous fixait droit dans les yeux et vous répondait : « Ils mourront, monsieur, ils mourront. » Il n’a pas fait erreur, ils sont en train de mourir et la population de la Russie comme celle de l’Ukraine, s’effondre chaque année. Voilà l’idéologie qui nous a été servie après la mort des idéologies. Une idéologie mise en musique par des gouvernants que rien n’arrête. Après l’espérance, la désespérance.

    Pour les requins, la chasse était ouverte, ils ne se sont pas gênés. La libéralisation des échanges s’est accompagnée d’une prodigieuse création de richesses réparties, comme il se doit, selon la loi du plus fort. Aux Etats-Unis comme en France, à la fin des années 30, les gouvernements s’étaient efforcés de réduire les inégalités. Entre 1936 et 1975, la part des plus riches était passée de 20% du PIB à 5%. Fantastique progrès. Mais, entre 1975 et aujourd’hui, le balancier est revenu totalement en arrière et, de nouveau, un centième des Américains possèdent plus de 20% de la richesse nationale. La tendance se poursuit en s’aggravant. En France, on n’en est pas encore à ce point, mais on a pris la même direction, celle de la réaction, au sens premier du terme.

    Pendant que les grandes fortunes atteignent des sommets inespérés, les hommes politiques amusent la galerie et la rassure : ne vous inquiétez pas, nous ne vous obligerons pas à vous serrez encore davantage la ceinture, mais vous comprenez, la Sécurité sociale va tomber en faillite si nous ne réduisons pas les remboursements. C’est dans l’intérêt de tous et surtout des plus démunis. Alors, encore un effort, rien qu’un petit effort. Les caisses de retraite ne pourront plus assurer les pensions des vieux, si vous ne travaillez pas un peu plus. Rien qu’un peu, quelques années de plus, c’est tout, cela vous fera du bien et le système continuera à fonctionner normalement. Il faut être raisonnable. Les universités vont périr dans le marasme, si vous n’y contribuez pas un peu. Rien qu’un peu, c’est pour le bien de vos enfants…

    Et on pressure, et on pressure. Jusqu’où ? Jusqu’à quand ?

    Le moteur des révoltes tient beaucoup moins à l’état de dénouement ou de désespérance qu’au sentiment d’injustice. Le bonheur aussi bien que le malheur se quantifient par comparaison. L’infortune la plus profonde se supporte plus aisément quand elle est partagée, elle devient invivable au regard de l’opulence du voisin. Encore plus intenable quand l’instance arbitrale, l’Etat, prend le parti des prépondérants. La vision darwinienne s’échine à nous persuader que « c’est la vie ». « Life is unfair », « La vie est injuste », martelait Kennedy pour bien faire comprendre qu’il ne fallait pas rêver. En ce temps-là, on trouvait encore des Eglises pour nous réconforter. Ici-bas, tout va mal, mais là-haut, sous le règne de Dieu tout-puissant, l’harmonie et l’équité nous sont assurés. La justice, on la trouvera dans l’autre monde, après la mort. L’ennui, c’est qu’il n’y a plus grand monde pour écouter les prêtres qui, eux-mêmes, ne tiennent plus ce langage. Plus personne pour nous inviter à la résignation, même pas les média, de toute façon, inféodés au Pouvoir et qui verraient leur audience s’écrouler s’ils jouaient ce jeu. Des injustices grandissantes cohabitant avec une farouche intolérance à l’injustice, est-ce soutenable ?

    Jusqu’où ? Jusqu’à quand ?

    La souveraineté de l’argent roi, il faut le savoir, entame à peine sa course. L’hyperpuissance des multinationales prend des proportions rocambolesques lorsqu’une seule société, possède plus de biens que 180 pays, lorsque les 100 premières entreprises additionnent 30% du PIB mondial, lorsqu’un pauvre vend très librement un rein à un riche malade. Et ce n’est qu’un début. On peut imaginer sans mal des cauchemars, aujourd’hui abominables, devenant des règles de vie en société parfaitement légales et admises.

    Jusqu’où ? Et jusqu’à quand ?

    La force du capitalisme repose sur le respect scrupuleux de la loi. Des bénéfices colossaux, des salaires patronaux vertigineux, mais tout obéit à des règles intangibles sous la surveillance d’une justice insoupçonnable. L’entreprise est vouée au bien-être de ses salariés, de sa clientèle, de ses actionnaires et, finalement, de la collectivité toute entière. Puis, voilà qu’on découvre, avec la crise immobilière par exemple, que les banquiers, au lieu de se conduire en gestionnaires méticuleux, manipulent les sommes qui leur sont confiées comme des joueurs de casino. Profit immédiat avec, à la clé, des risques de faillite. Ils sont preneurs. Qu’ils touchent leur prime de fin d’années, après eux le déluge ! On nous décrit des comptabilités ultrasophistiquées, surcontrôlées et surveillées au centime prés par des organismes indépendants et implacables. On s’aperçoit un beau jour que ce n’était que du pipeau. Les audits sont truqués, les contrôleurs stipendiés, les PDG des escrocs. Epargnants ruinés, salariés au chômage, managers en prison, entreprise démantelée pour revoir le jour, quelques temps plus tard, sous un autre nom. On croyait avoir affaire à de géniaux créateurs de richesses, on réalise, accablés, qu’ils n’étaient que de vulgaires voyous. Les supportera-t-on encore longtemps ?

    Jusqu’où ? Et jusqu’à quand ?

    Il est à peu près aussi idiot d’annoncer une révolution que de pronostiquer l’impossibilité de toute nouvelle révolution. A première vue, tout irait dans le sens des prophètes de « la fin de l’histoire ». Il n’y a plus personne pour avancer le projet d’une autre société que la nôtre. Aménager les règles qui nous régissent, ajouter plus de justice, atténuer les souffrances, oui. Mais déconstruire notre société pour en reconstruire une autre de toutes pièces, personne, pas même parmi les gauchistes les plus enragés, ne nous dessine les plans d’un système de remplacement. Tout nous incite à conserver le meilleur de ce que nous avons plutôt que de nous lancer à corps perdu dans une utopie qui nous mènera à bien pire que notre existence d’aujourd’hui. L’intuition aussi bien que la raison nous dictent la mesure. Mais la raison n’a pas toujours raison.

    Car les tensions qui nous traversent sont là, bien palpables. Les deux tiers de l’humanité survivent dans la pauvreté et ils ne nous sont plus étrangers. Nous les voyons, ils arrivent chaque jours jusqu’à nos rivages et au cœur de nos capitales. Aucun des remèdes préconisés ne tient la route. Ces migrations n’ont rien à voir avec les grandes invasions, ce n’est que le simple corollaire de la mondialisation. Les marchandises et les capitaux circulent, pourquoi pas les hommes ? Un ouvrier éthiopien gagne chez lui 30 € par mois. En Allemagne, le travail industriel coûte 30 € l’heure. Aucune force ne freinera l’irrésistible attrait de la richesse. Dans les vingt prochaines années, on extraira plus de métaux et d’hydrocarbure (sans aborder un autre problème tout aussi crucial : l’eau) que dans toute l’histoire. Nos richesses ne sont évidemment pas un puits sans fond. Comment se partagera-t-on les dernières miettes ? Que fera-t-on quand tout sera mangé ? N’en doutons pas, quelque chose éclatera.

    Le sang de notre économie n’est plus dans la production, il s’est réfugié dans la finance, domaine face auquel les plus savants donnent leur langue au chat. La crise financière de 1929 a déclenché des bouleversements calamiteux, à commencer par la montée du nazisme. Pourquoi s’est-elle produite ? Aujourd’hui encore, on n’en sait rien ! Nos crises financières actuelles, nous sommes loin de sortir de la dernière, ont été aussi imprévisibles, aussi indéchiffrables. Sommes-nous à l’abri d’un Big One, d’un cataclysme monétaire et financier mondial ? Les spécialistes assurent que l’hypothèse la plus probable est qu’il se produira. Pour quelle raison ? Peut-on l’éviter ? Silence, on est dans le noir. Quelles seront les conséquences sociales et politiques de ce séisme ?

    Si une révolution devait un jour éclater dans notre monde capitaliste, elle ne ressemblerait, à coup sûr, à rien de ce que nos ancêtres ont connu. Il n’y aura ni prise de la Bastille ni chute du Palais d’Hiver. Autre chose. Mais n’en doutez pas : la bombe explosera.

     

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  • Le pouvoir du sens d’un mot : Aujourd’hui, la raison…

    Le pouvoir du sens d’un mot : Aujourd’hui, la raison…

    Vous connaissez sans aucun doute la raison d’Etat ? Les penseurs d’autrefois nous faisaient rêver d’un temps où l’Etat serait l’incarnation de la Raison à laquelle la Convention avait élevé une statue. Notre gouvernement a trouvé nettement mieux : la raison selon l’Etat. Ou, du moins, celle que les chômeurs, pardon, les demandeurs d’emploi, devront se faire quand on leur présentera « une offre raisonnable ». Jusqu'à il y a quelques temps, les textes officiels utilisaient l’adjectif « valable ». Il faut désormais être raisonnable. En langage vulgaire, on dira au bénéficiaire de l’allocation d’accepter le boulot qui se présente, même si c’est loin, mal payé et sans grand rapport avec sa qualification et son expérience. Le sens de la proposition ne change guère lorsque l’on décline un mot noble. L’employeur n’a plus besoin de faire une proposition valable, du moment qu’elle est raisonnable. Qui donc oserait s’opposer à la raison ? Ce n’est plus celle qui irradiait l’esprit des républicains, seulement celle qui radie le chômeur de trop longue durée.

    Sous cette manière de s’adresser aux pauvres en leur conseillant, et même en leur ordonnant, d’être raisonnables, on perçoit cet accent un peu emprunté du bon patron surpris d’entendre un ouvrier réclamer une augmentation. Comment refuser d’aller gagner son salaire à 60 kilomètres, même si, en l’absence de transport collectifs, les carburants absorberont la différence entre les gains du travail et les revenus du chômage. Si toutefois cette différence est positive. Après tout, on peut aussi estimer qu’il serait raisonnable de travailler, même en gagnant moins, plutôt que de prolonger une activité déprimante. Quelle merveille que ce mot ! Voyons, soyez raisonnable ! On peut tout obtenir en prononçant cette injonction. Tout individu ayant atteint l’âge de raison se doit-il de travailler ? Comment ferait-il la fine bouche quand on lui propose de gagner dignement sa vie ? Il oserait donc refuser, en s’accrochant à sa situation d’assisté ! L’inactif est par définition un parasite. Il se plaint des délocalisations qui lui ont fait perdre son emploi. Mais il constituait un coût de production trop élevé, quand, à l’autre bout du monde, il se trouve des hommes courageux qui acceptent n’importe quel boulot, à n’importe quel prix. Des gens raisonnables, qui se contentent de peu et qui, en outre, se passent de Sécu et de retraites. Dans ces conditions, il sera déraisonnable de refuser un travail à deux heures de route de son domicile, quand les entreprises, elles, sont capables de se déplacer jusqu’en Chine. La raison des salariés a des milliers de kilomètres de retard sur celle des employeurs.

    Nous vivons, décidément, une ère formidable. Les mots évoluent, le pouvoir actuel en joue avec une maestria admirable. Il y a longtemps déjà que les chômeurs sont devenus des demandeurs d’emploi. Les chômeurs chôment. Les demandeurs demandent. Et quand on demande, il faut bien être raisonnable. C’est qu’on ne peut pas tout exiger, quand on demande, on prend les offres. Le terme est passé dans le langage. On offre un emploi. On ne propose pas, on offre. C’est comme un cadeau. Une proposition se refuse ou se discute. Mais refuser une offre, surtout quand elle est raisonnable, c’est faire montre d’une ingratitude qui confine à la grossièreté. Or, si le chômeur d’autrefois était réputé vulgaire, paresseux, voire alcoolique, le demandeur d’emploi est appelé à plus de civilité. On lui a épargné la déchéance signifiée par le mot « chômeur ». Il est placé dans la noble logique de l’offre et de la demande, celle de ce sommet de la civilisation que l’on nomme économie de marché. Et voici que d’un mot le gouvernement lui ouvre les portes d’un monde. Il peut cesser d’être demandeur en acceptant l’offre, il fera enfin partie des gens raisonnables. De quoi changer une vie !

     

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  • Y en a marre des cons et des bien-pensants..

    Y en a marre des cons et des bien-pensants..


    Va-t-en, Louis-Ferdinand ! La République a choisi : l'ignoble sera au dessus du grand, pour l'éternité. Il ne faut pas célébrer le génie, parce qu'il est parfois antisémite. Oui, Céline l'était, et pas qu'un peu. Il était même trop antisémite pour les nazis, qui le trouvaient caricatural, presque embarrassant. C'est dire. Ce ne sont pourtant pas les génies du sémitisme qu'il était question de célébrer, mais les génies de la création littéraire. Certains ont pourtant décidé de mêler la mémoire à l'objectivité du jugement, ce qui permet par exemple à Serge Klarsfeld de qualifier Céline de "bourde".

    N'est-il rien d'autre que cela ? Il faut croire. Le plus grand écrivain du XXe siècle, mort il y a cinquante ans, a été retiré du calendrier des célébrations nationales 2011. "Il n'est pas possible de célébrer Céline", a expliqué Frédéric Mitterrand qui a, avant de prendre sa décision, relu Bagatelle pour un massacre. Dommage, car quiconque lira Voyage au bout de la nuit ou Mort à crédit ne pourra se contenter de brûler Céline. Le Ministre de la Culture semble vouloir "non sous le coup de l'émotion" donner tort à celui qui écrivait : "Au commencement était l'émotion". Marquera-t-elle également sa fin, son autodafé officiel ? Pour certains, c'est décidé : il faut laver l'Histoire de France, expurger sa littérature, blanchir les biographies. Ne nous arrêtons pas à Céline.

    Et Voltaire ? "Vous ne trouverez en eux (les Juifs) qu’un peuple ignorant et barbare, qui joint depuis longtemps la plus sordide avarice aux plus détestables superstition et haine pour tous les peuples qui les tolèrent et qui les enrichissent. Il ne faut pourtant pas les brûler". Qu'attend-t-on pour débaptiser Ferney-Voltaire, les rues françaises et les lycées à son nom ? Et Rousseau ? "Je ne suis persuadé que nous ne connaissons d'hommes que les Européens". Que font encore les écrits de ce sinistre personnage dans les librairies ? Et Montesquieu ? "Partout où il y a de l’argent, il y a des juifs", voilà ce que disait cet infâme défenseur du droit du sang, qui pensait que Dieu ne pouvait avoir mis une âme dans un corps "tout noir" (C'est certain, il aurait voté Marine Le Pen).

    Et Hugo ? "Marche, autre juif errant ! Marche vers l'or qu'on voit Luire à travers les doigts de tes mains mal fermées !" Voilà ce qu'il écrivait dans Les chants du crépuscule. Oui madame, Victor Hugo le sordide, celui là même qui affirmait que "l'Afrique n'a pas d'Histoire". Combien d'écrivains, combien d'académiciens, combien de coupables ? Faut-il les retirer séance tenante des programmes scolaires, au profit d'écrivains perfectly corrects et consensuels, qui ne heurteront jamais aucune sensibilité, comme Marc Levy, Musso ou je ne sais quel double-cheese culturel ?

    "j'irais LOLer sur sa tombe"

    Serge Klarsfeld, en incarnant à lui tout seul une polémique qui fait céder le ministre en un temps record, ne rend service à personne, en tout cas pas à ceux qu'il prétend défendre. Au lieu de penser au-delà de la mode, de découvrir, de réfléchir, de célébrer, on va commémorer, se faire peur en pensant à la haine, sans oser se pencher sur le génie. On va commémorer une énième fois la haine de l'autre, qui mène où l'on sait, où l'on ne manquera pas de nous le rappeler. Pourquoi ne pas faire de cet anniversaire une journée dédiée à la mémoire des victimes de la seconde guerre mondiale, avec minute de silence et drapeaux en berne ?

    Comme l'écrivit Muray, le docteur Destouches était à la fois un génie et un antisémite. Quelle part doit-on retenir ? Que doit-on célébrer ? Qu'est-ce qui mérite une célébration ? Faut-il choisir ? Couper Céline en deux ? Il est évident que c'est le génie qui nous intéresse, nous fascine et nous absorbe, mais en quoi le génie serait-il propre, garanti sans OGM, élevé en plein air, militant pour la répartition des richesses, encarté au Parti socialiste ? Le génie a-t-il un contrat d'exclusivité avec l'Empire du Bien ? "Si on se laissait aller à aimer les gens gentils, la vie serait atroce", écrivait encore Céline, sans imaginer à quel point notre époque pourrait lui donner raison. Ainsi que le hurlait Fabrice Luchini il y a encore quelques semaines sur les planches du théâtre de l'Atelier, Céline était peut-être un ignoble antisémite mais il était surtout un authentique génie. Depuis quand doit-on choisir ? Notre époque, qui prétend n'avoir ni préjugé ni a priori, condamne un art sous prétexte que son artiste de père pensait ceci ou disait cela. Face au génie, qui aura la prétention de déterminer si ce dernier est politiquement correct ou non ? Alors que le jugement de valeur était le plus profond de tous les jugements, voilà que seul l'ad hominem a droit de vie ou de mort sur les œuvres. Cette fouille à corps des génies témoigne-t-elle de la fameuse ouverture d'esprit dont se targue tant notre époque ?

    Jugeons les hommes, leur part ténébreuse, surtout pas leur art. Oubliées, les éventuelles "grandes œuvres qui réveillent notre génie", toujours les mots de Céline. Place à la police intemporelle des dérapages. L'Inquisition se contentait du présent ? Le progrès retournera dans le passé pour juger les cadavres. Citons aussi Philippe Muray, dans Après l'Histoire : "Homo festivus est en effet cet individu très spécial qui exige les roses sans épines, le génie sans la cruauté, le soleil sans les coups de soleil, le marxisme mais sans dogmatisme, les tigres sans leurs griffes et la vie sans la mort". Depuis toujours, nous célébrions le génie malgré ses quelques désagréments. Nous célébrons maintenant le désagrément malgré ses quelques génies.

    "La Joconde est peut-être superbe, mais comme De Vinci était un courtisan de François Ier, roi de France tyrannique, belliciste et misogyne, il paraît déplacé de la célébrer".

    C'est déjà ce que l'on fait, c'est même un sport national. Les chevaliers ? Des Don Quichotte. Les héros de guerre ? Ils n'en sont pas morts. Les Résistants ? Des opportunistes. Qu'il est aisé pour le bouffon d'aujourd'hui, entre ses nuits blanches et ses happenings, de railler et de mépriser ceux qui ont mis un jour "leur peau sur la table", comme disait Céline pour qui la "grande inspiratrice" était la mort, côtoyée au quotidien. Autour du bouffon en trottinette, il ne doit plus y avoir que la vie et le bien. La mort et le mal sont interdits.

    Ridiculiser, souiller nos grandeurs, notre époque citoyenne adore ça. Louis XIV ? Le massacre du Palatinat. Voltaire ? L'esclavage. Jeanne d'Arc ? Le Front national. "Renversons les statues, déchirons les légendes", écrivait Max Gallo dans Fier d'être français, en regrettant que la France n'ose plus célébrer Austerlitz tout en envoyant une délégation pour fêter Trafalgar avec la Perfide Albion. La fierté et la grandeur, c'est très vilain. La France doit s'abaisser, se prosterner, s'humilier. Pas question de faire le moindre défilé du 14 juillet sans inviter des délégations étrangères pour le "symbole". Pas question de célébrer on ne sait quel événement historique sans rappeler que les "musulmans en étaient". Pas question de se réjouir de quoi que ce soit sans se recueillir longuement sur ses fautes et ses péchés. Pas question de faire un cours d'Histoire sans "sensibiliser" gravement les écoliers aux "dérives" et aux "travers" passés. La République a remplacé la culpabilité religieuse originelle par la culpabilité historique.

    "Céline antisémite ? Elle a chanté quoi depuis Titanic ?"

    Comment sortir ce pays de sa trouille de lui-même s'il ne regarde pas en face son histoire et ses génies ? À diaboliser le passé, on diabolise le présent et l'avenir. Quel génie se hissera sur nos épaules courbées ? Qui pourra construire quoi que ce soit avec de telles œillères ?

    "De l'œuvre d'art comme de l'individu, seule une autre œuvre d'art peut parler avec pertinence. Aujourd'hui, au grand écrivain on préfère le livre idiot écrit sur lui", écrivait Nicolas Gomez Davila.

    C'est pire : on ne retient désormais que le "dérapage" dénoncé par le premier avocat venu, pour l'occasion ministère public de l'histoire censurée et sympathique. Quelle est désormais la proportion de gens dans la rue qui vous diront "Céline, l'antisémite ?" Plutôt que "Céline, le génie ?" Sans oublier bien sûr l'immense majorité qui ferait mieux de rester silencieuse : "Céline, elle a chanté quoi depuis Titanic ?"

    "L'antisémitisme noir de l'écrivain ne correspond pas aux valeurs de la République", écrit le JDD. Très bien, alors la République a du pain sur la planche, parce qu'en cherchant un peu, il se trouve que la grande majorité de nos sommités intellectuelles n'affichaient pas du tout les mêmes valeurs que celles de la République du Fumer tue, des flashmobs et des cellules psychologiques… Si la République pouvait prétendre à une valeur, ce serait assurément celle qui consiste à honorer tous ses génies, sans distinction anachronique. Demander à des fonctionnaires de sélectionner soigneusement les rares hérauts dont on autoriserait l'hagiographie le partage à la stupidité et au terrorisme intellectuel. "Une biographie, ça s'invente", disait Céline, qui aura décidément raison devant l'Éternel.

    Personne ne semble se demander s'il est pertinent ou non de chercher à établir une liste de fréquentabilité historique républicaine, surtout si cette dernière est établie à l'aune des connaissances et de l'objectivité de monsieur Klarsfeld. Heureusement pour la plupart des auteurs, la culture progressiste n'ira que rarement jusqu'à eux. Céline, c'est une valeur sûre de l'indignation : tout le monde (même Paul Amar) sait que c'est une ordure dont on ne saurait admirer la plume. Qu'on se rassure, la France, qui épure toujours, est venue à bout des dernières rues Philippe Pétain du pays : elle viendra à bout de Céline. L'histoire est repoussée, encore, au profit de la mémoire. N'avons-nous pas encore compris ? Pour combien de temps encore doit-on confier notre libre-arbitre au Ministère de la culture ?

    Après les lois exigeant des historiens qu'ils pensent ce qu'on leur demande de penser et qu'ils cherchent là où on leur dit de chercher, ne faut-il pas mettre en place une police de nettoyage de l'Histoire et de la littérature, pour y supprimer tout ce qui n'est pas parfaitement progressiste ? En cherchant bien, chez Zola, chez Balzac ou chez Flaubert, on trouvera forcément des traces de misogynie, d'homophobie, d'antisémitisme… Et que dire de Nietzsche et de ses textes épouvantablement dangereux s’ils ne sont pas accompagnés d'une "mise en garde pédagogique et citoyenne", comme celle que l'on veut imposer à Tintin au Congo.

    On n'en finit plus de donner des coups de pied au cadavre de l'esprit critique. Nos enfants nous jugeront ? Il faudrait d'abord leur enseigner le jugement.

    Les génies sont censés être des exemples pour les jeunes générations, un peu comme Zizou ou Jamel. Ils ont donc intérêt à anticiper l'ensemble des valeurs de la République progressiste pour se trouver en adéquation avec cette dernière, car un jour viendra où des milliers de petits procureurs de l'histoire reviendront traquer dans les moindres recoins de leur biographie l'inévitable "dérapage", la petite phrase au bout de laquelle on pourra enfin les faire pendre. Toute ressemblance avec Fouquier-Tinville et son obsession de l'égalisation est purement fortuite. La seule chose que l'on veut rendre éternelle et anachronique n'est plus le génie, c'est le dérapage. L'Histoire n'a tout de même pas pu être ce qu'elle a été, sans que nous n'ayons été là, nous autres vigilants citoyens, pour la soumettre à tous nos salvateurs principes.

    Retirera-t-on un jour Victor Hugo du Panthéon parce qu'il ne mangeait pas cinq fruits et légumes par jour ? Faut-il déboulonner les statues de Baudelaire parce qu'il ne lâchait pas de ballons pour les otages français ? Faut-il cesser de célébrer Lully parce qu'il ne reversait pas ses bénéfices à des associations caritatives ? Et que dire de Molière, qui n'a jamais pris clairement position pour la répartition des richesses ?

    Laissons le mot de la fin a celui qu'il ne faut plus célébrer : "Sachez avoir tort. Le monde est rempli de gens qui ont raison. C'est pour cela qu'il écœure".

     

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  • Lettre d'un ami lâchement abandonné.

    Lettre d'un ami lâchement abandonné.

    Lettre à mon ami.

     

    Au fond du vieux refuge, dans une niche en bois,

    Depuis deux ans je purge, d'avoir trop cru en toi.

    Tous les jours je t'attends, certain que tu viendras,

    Tous les soirs je m'endors, sans que tu ne sois là.

     

    Pourtant je suis certain, je te reconnaîtrai,

    Viens me tendre une main, je te la lécherai.

    Tu te souviens très bien, quand je sautais sur toi,

    Que tu me caressais, que je dansais de joie.

     

    Que s'est-il donc passé, pour que ce 16 juin,

    Heureux que tu étais, je me rappelle bien,

    Tu sifflais, tu chantais, en bouclant les valises,

    Quand tu m'as attaché, là, devant cette église.

     

    Je ne peux pas comprendre, et ne croirai jamais,

    Que toi qui fut si tendre, tu sois aussi mauvais.

    Peut-être es-tu très loin, dans un autre pays,

    Mais quand tu reviendras, moi j'aurai trop vieilli.

     

    Ton absence me pèse, et les jours sont si longs,

    Mon corps s'épuise, et mon cœur se morfond.

    Je n'ai plus goût à rien, et je deviens si laid,

    Que personne, jamais, ne voudra m'adopter.

     

    Mais moi je ne veux pas, que l'on me trouve un maître,

    Je montre bien mes dents, et je prends un air traître,

    Envers qui veut me prendre ou bien me caresser,

    Pour toutes illusions, enfin leur enlever.

     

    Car c'est toi que j'attends, prêt à te pardonner,

    A te combler de joie, du mieux que je pourrai,

    Et je suis sûr, tu vois, qu'ensemble nous saurions,

    Vivre des jours heureux, en réconciliation.

     

    Pour cela, je suis prêt à faire de gros efforts,

    A rester près de toi, à veiller quand tu dors,

    Et à me contenter, même si j'ai très faim,

    D'un vulgaire petit os et d'un morceau de pain.

     

    je n'ai jamais rien dit, lorsque tu m'as frappé,

    Sans aucune raison, quand tu étais énervé,

    Tu avais tous les droits, j'étais à ton service,

    Je t'aimais sans compter, j'acceptais tous tes vices.

     

    Tu m'as mis à la chaine ou tu m'as enfermé,

    Tu m'as laissé des jours, sans boire et sans manger,

    j'ai dormi bien souvent, dans ma niche sans toit,

    Paralysé, raidi, tellement j'avais froid.

     

    Pourtant, si tu reviens, nous partirons ensemble,

    Nous franchirons en chœur, la porte qui ressemble,

    A celle d'une prison, que je ne veux plus voir,

    Et dans laquelle, hélas, j'ai broyé tant de noir.

     

    Voilà, mon rêve se termine, car je vois le gardien,

    Puis l'infirmière et le vétérinaire plus loin,

    Ils entrent dans l'enclos et leurs visages blêmes,

    En disent long pour nous, sur ce qu'ils nous amènent.

     

    Je suis heureux, tu vois, car dans quelques instants,

    Je vais tout oublier et comme il y a deux ans,

    Je m'endormais sur toi, mon cher et grand ami,

    Je dormirai toujours, grâce à... l'euthanasie.

     

    Et s'il t'arrive un jour, de repenser à moi,

    Ne verse pas de larmes, ne te prends pas d'émoi,

    Pour toi, j'étais qu'un chien, tu préférais la mer,

    Tu l'aurais su auparavant, j'aurais payé moins cher.

     

    A vous tous les humains, j'adresse une prière,

    Me tuer tout petit, aurait peiné ma mère,

    Mais il eût mieux valu, pour moi, cette manière,

    Et vous n'auriez pas eu, aujourd'hui, à le faire.

     

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  • Pourri ! avez-vous dit ?

    Je vous laisse apprécier à sa juste valeur, une partie du rapport de la cour des comptes. Je suis indigné, scandalisé par les « indélicatesses » de nos hommes politiques.

    Être un élu du peuple est un honneur. Ils devraient normalement ne pas percevoir de rémunération. Certains de nos « grands » hommes politiques étaient ainsi.

    Depuis que la politique n’est plus une vocation mais un métier qui rapporte, non seulement ces « parasites » se sucrent mais utilisent notre argent à des fins plus que douteuses…

    NOS CHERES MOSQUEES :

    Bientôt 500 mosquées supplémentaires en France..La loi dite de 1905 sur la "séparation de l'Eglise et de l'Etat" interdit pourtant formellement le financement de lieux de cultes par le contribuable.

    Tous nos amis politiques s'assoient dessus, la loi est pour vous, elle n'est pas pour eux" :

    Juppé en Gironde offre pour l'euro symbolique un terrain de 8 500 m2 et 677 000 € de finances publiques.

    A Nantes, la nouvelle mosquée de 2 100 m2 va coûter 2 000 000 €, celle de Colmar, 2 200 000 €, celle de Paris,18ème (censée éviter les prières dans les rues) va coûter la bagatelle de 22 Millions €, la ville s'engageant en plus à voter une subvention annuelle de fonctionnement de 696 000 €.

    Souriez c'est vous qui payez.

    LA HALDE :

    La Haute Autorité contre les Discriminations a été créée en 2004 par le gouvernement CHIRAC. Coût annuel pour le contribuable français : 11 Millions €. Sa gestion plus qu'opaque, ses contrats douteux et bien juteux en matière de communication : contrats passés auprès de petits copains, son loyer exorbitant bien supérieur au prix du marché l'ont fait épingler par la Cour des Comptes... en vain naturellement !!!

    Souriez c'est vous qui payez.

    RESTAURANT LE RUBAN BLEU :

    Le restaurant des hauts de seine, réservé aux plus et hauts fonctionnaires du département. Vous y dégusterez un menu raffiné digne des plus grands chefs pour la modique somme de 13 euros. Le coût réel de ce repas est facturé au Conseil régional : 129 euros. Oui, 10 fois plus.

    Chers contribuables, c'est vous qui payez la différence à concurrence de 1.5 millions d'euros par an (chiffres de 2007 rapport de la cour des comptes). Cet établissement trois étoiles y sert 20.000 repas par an, il a été inauguré en grandes pompes par monsieur PASQUA (tiens, tiens ...) et il est plus cher que le RITZ.

    Souriez, c'est vous qui payez.

    POT DE FIN D'ANNEE :

    Le Conseil Général du Nord en la personne de Monsieur Bernard Derosier vient d'organiser fin 2010 le pot de fin d'année du siècle pour le personnel territorial. Coût de l'opération avec location de salle : 260 000 euros.

    Souriez, c'est vous qui payez.

    SUBVENTION :

    La bonne ville d'Aubagne vient de voter une subvention de 170 000 euros.....au Mali.

    Motif : installation d'un réseau d'eau potable, avec marchés juteux à la clef et rétrocessions sous forme de dons aux partis politiques français participants au vote.

    Souriez, c'est vous qui payez.

    MUSEE CHIRAC :

    Le département de la Corrèze présente un endettement de 333 Millions € soit 1329 € par habitant. Qu'à cela ne tienne ! Le musée Chirac à la gloire de l'ancien président a été construit sur 4700 m2 pour un coût de 7Millions €. Comme on le trouvait trop petit, il a bénéficié d'une extension de 3000 m2 pour un coût supplémentaire de 9.6 Millions €.

    Dommage qu'il n'accueille que 62000 visiteurs par an, ses recettes affichent 200.000 euros, et

    ses dépenses 1.7 Millions € devinez qui paie la différence. Il faut noter que grâce à une saine gestion, les dépenses du musée Chirac ont augmenté de 51% entre 2003 et 2008.

    Son seul restaurant coûte 270 000 € par an au contribuable corrézien.

    Souriez c'est vous qui payez.

    THESES RENTABLES : Ca c'est le bouquet ....

    Félicitations toutes particulières à l'ILE DE FRANCE qui vient d'octroyer des subventions, à 5 intellectuels soutenant des thèses pour le moins originales. Chaque prix est doté de 7.500 €.

    L'une d'entre elle traite de "la perception des accords et discours internationaux, sur le commerce et la formation en ...Tanzanie"

    Une autre "de la transformation des formes d'autorité chez les Inuits du Nouvavik et l'émergence de la nouvelle figure politique au XXème siècle "

    Une autre encore " l'ascension et le déclin du mouvement spontanéiste armé en Italie de 1977 à 1982, et une autre sur "les mouvements dissidents en Tchécoslovaquie" enfin une autre traite l'indispensable "histoire de la chevelure et de la pilosité, perceptions et pratiques en France au XVI & XVIIIème siècles".

    Souriez c'est vous qui payez.

    POUR TOI ARMENIE :

    Le président du conseil général des Hauts de Seine, Mr Devedjian (comme Arménian !!!) vient d'approuver une dotation de 500 000 € en faveur du fonds arménien de France, afin de financer et moderniser l'agriculture de cette petite république du Caucase.

    Nos agriculteurs Français qui vivent avec 750 euros par mois apprécieront !

    Souriez c'est vous qui payez.

    LIBELLULES :

    Le Limousin vient de voter une subvention de 20 000 € à l’association française d'Odontologie (étude des libellules !) afin d'en apprendre plus sur la vie, la mort de ces jolies bêbêtes et de leurs prédateurs.

    Souriez c'est vous qui payez.

    ETC...

    (Source: rapports de la Cour des comptes).

    Bien joli, tous ces rapports, mais qu'en est-il fait. Des archives ! Sans effet sur les mesures à prendre pour limiter ces gaspillages. Et pour clore le tout ; sachez que les commissaires de la Cour des Comptes, ne payent pas d'impôts sur leurs émoluments...

    Pendant la faillite de la France, la danse continue !!! En janvier 2011 la dette de la France atteint 1610 milliards d'euros, dont 75% contractés auprès d'organismes et puissances étrangères enrubannées.

     

    Cette dette colossale sera payée par vous, vos enfants, vos petits enfants !!!

    Comment ? Vous ne riez plus, je comprends et compatis…

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  • COMMENCONS UNE REVOLTE MEDIATIQUE EN DIFFUSANT LARGEMENT CET ARTICLE

     

    C'est bizarre, les médias ne sont pas au courant visiblement ... Rien vu ni entendu !!!!

    Dans la nuit du dimanche 26 au lundi 27 décembre, la crèche au Gond (sud-ouest) a été vandalisée.

    1er Janvier 2011, l’église chrétienne évangélique de Montfermeil a été vandalisée et en partie incendiée.

    12 Novembre 2010, Avignon : La paroisse Saint-Jean à Avignon est le théâtre depuis plusieurs semaines de menaces « intercommunautaires ». Le père Gabriel a brisé le silence après qu’un cyprès jouxtant l’église ait été incendié. Tags insultants, jets d’excréments sur les murs de l’église,… et la semaine dernière, un « jeune » qui entre dans l’église en pleine messe, urine sur le parvis, et hurle aux paroissiens : « on va tous vous griller, vous et votre église ».

    05 Novembre 2010, Carcassonne : des Catholiques « caillassés » en pleine messe. L'église est ensuite taguée.

    14 Octobre 2010, STRASBOURG : Une église catholique de Strasbourg a été profanée mardi par des islamistes qui ont tagué sur la porte un appel à la « croisade » pour l’Islam…

    Les médias et la classe politique ne semblent pas s’en émouvoir. Cette profanation intervient dans un contexte tendu à Strasbourg où le maire de la ville avait lancé un appel contre le racisme et l’antisémitisme… il aurait sans doute dû préciser que le racisme peut également prendre pour cible les catholiques.

    13 octobre 2010, Gironde : l’église Saint-Jean-Baptiste de Bazas profanée

    24 Juillet 2010, ECHILLAIS en Charente Maritime : Une église profanée. Des indices laissent penser que les vandales sont entrés à motocross dans ce chef d’œuvre de l’art roman.

    Etc, etc, etc !

    Même l’archevêque de Bruxelles a été entarté en pleine messe par un musulman !

    Et ces scènes se répètent partout en Europe !!!!

    Selon le Figaro du 22 septembre dernier, il y a eu l’année dernière en France 226 profanations :

    6 antimusulmanes,

    4 antisémites et…

    216 antichrétiennes.

    Et pendant ce temps, on autorise des campagnes publicitaires comme celle-ci (photo en pièce jointe) qui a au moins le mérite d’énoncer clairement les choses quant aux possibilités d’intégration des musulmans :

    Inchallah.com : 450 panneaux publicitaires 4 m × 3 m affichant clairement un positionnement de marketing « affinitaire »

    Les politiques et les associations font mine de ne rien voir, hormis le Front National et un député de l’UMP qui dit ceci :

    UMP de Puteaux Gérard Brazon :

    « Ce site fait de la ségrégation en encourageant les rencontres entre personnes de même religion et uniquement de même religion. (…) La différence fondamentale est qu'aucun non-musulman ne pourra s'inscrire sur ce site sans se convertir de facto ! Car il ne faut pas oublier que si un musulman peut se marier avec une non-musulmane, l'inverse est interdit par l'islam, dont on connait l'extrême tolérance ».

    M. Brazon qualifie le site de rencontres comme un suppôt du « communautarisme » et du mariage « entre soi ».

    Le sacrilège ne pose aucun problème quand il s’agit de s’en prendre aux Chrétiens. Au risque de me répéter, ce genre de faits divers aurait fait les gros titres des médias s’ils avaient été commis dans une mosquée ou une synagogue.

    Les Chrétiens en revanche, première cible des actes de profanation, n’ont droit à aucun égard lorsqu’ils sont victimes d’agressions.

    Il est temps de nous révolter ! Comment faire ?

    Devant le silence des médias

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