MOI - ICH

Bienvenue dans mon nouveau chez moi !

Il m'aura fallu le temps de me décider, le temps de retrouver l'envie (un peu aussi...) d'écrire, de raconter, le temps de prendre le temps...

Voilà donc ce blog que j'aurais du commencer il y a presque deux ans alors que je quittais la France pour m'installer en Allemagne.

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Ce n'est donc pas...

... un blog politique, mon avis, ce que je pense, ce que je crois, mon opinion.

Mais c'est...

...ce que je vois, ce qu'on me demande, ce qui me pose problème, ce dont je me souviens.

Donc,

les aimables visiteurs peuvent attaquer les faits mais pas la personne, les idées mais pas l'homme, les fautes d'orthographes mais pas mon clavier....

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  • Alzheimer ?

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    Mais pourquoooooooooiiiiiii ?????????????
    Quand on aime écrire comme moi, on a l'inspiration compulsive, et la prose schizophrène ! Non, pas vous ? Je m'explique :
    La nuit, au moment où le sommeil se fait encore attendre, ou encore au volant alors que je devrais être concentré sur le bitume qui se déroule sous mes roues et attentif au respect de Monsieur Rousseau (le code pas le fou des Lumières !), c'est précisément à ces moments les moins incongrus que les sujets et les lignes s'offrent à moi comme une pucelle à Jude Law (pardon). Et là, les mots, les phrases, paraboles et autres métaphores défilent dans mon esprit sans aucun effort.
    Mais ! Parce qu'il y a toujours un mais, alors que je me répète en boucle "il faut absolument que je me rappelle de cette pensée, elle est superbement bien tournée" (oui je ne fais pas à attention à la grammaire et la syntaxe quand je m'auto-parle), alors que je croise les doigts, les bras, les jambes, les lobes d'oreilles, pour ne pas oublier mon sujet et son explicitation, c'est toujours le même schéma qui se répète douze ou vingt-quatre heures plus tard ...
    "C'est quoi déjà, le truc que j'ai super bien écrit dans mes synapses hier ? - AAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHH!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! " Mais ce n'est pas possible de faire chaque fois la même stupide erreur ! Tu ne peux pas te déplacer avec un carnet et un stylo, idiot ???
    BREF !
    Voilà hier, en dormant, je le tenais, THE sujet hyper drôle et bien ficelé. Mais voilà, ni vous ni moi n'auront le plaisir de découvrir son contenu. Alors vous devrez me croire sur parole ... hé hé.

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  • Le temps...

     

    Le temps…

    Pendant mes vacances (oui, et alors ! Un retraité a tout de même le droit de prendre des vacances, non, mais !) j’ai repensé à une anecdote qui m’est arrivée au cours de vacances justement.

    Ma montre était tombée en panne. Avec l’esprit de déduction qui me caractérise, je me suis dit : c’est la pile. Je suis donc allé chez un horloger le plus proche et je lui ai dit : ma montre est tombée en panne, ça doit être la pile. Eh bien on va la changer, m’a répondu l’horloger, pas contrariant pour un sou. Il a ouvert ma montre, il a enlevé la pile et il a mis une belle pile toute neuve. Aussitôt, ma trotteuse s’est remise à trotter. On l’a regardée trotter, émus tous les deux de voir le temps reprendre son cours. J’ai remis ma montre à mon poignet, prêt à reprendre ma place dans le vaste mouvement d’horlogerie qui gouverne le monde. Dès le lendemain, hélas, j’ai déchanté : ma montre était de nouveau en panne, la trotteuse irrémédiablement immobile… Comme quoi, finalement, mon esprit de déduction n’était peut-être pas si performant que ça. Je suis donc retourné chez l’horloger. C’est pas la pile, je lui ai dit d’emblée. Elle est retombée en panne. Ah, il a fait. Puis il a regardé ma montre. Si c’est pas la pile, il a fini par dire, ça doit être la poussière. Regardez : on voit plein de trucs pas nets, sous le verre. A mon avis, c’est de la poussière, qui encrasse tous les mécanismes. Va falloir la démonter et le nettoyer de fond en comble. Compter cinq jours.

    Cinq jours sans montre ! Cinq jours sans savoir quelle heure il est au moment où je veux savoir quelle heure il est ! Mais je n’avais pas le choix. J’ai dit à l’horloger : d’accord, démontez et nettoyez. Avec un petit pincement au cœur, je l’ai vu mettre ma montre dans un sachet en plastique, direction le labo de démontage et de nettoyage. Adieu, ma montre ! En sortant du magasin, j’ai eu comme un vertige. Désormais, j’allais vivre en apesanteur, déconnecté de la marche du temps. Ô temps, reprends ton vol !

    Le premier jour sans montre, c’est à mon poignet que ça c’est passé : de ne pas sentir le cuir du bracelet et le froid du métal, je me suis senti tout nu. Toutes ces dizaines d’années avec une montre au poignet, et puis soudain plus rien… J’ai eu une sensation de vide, de froid, comme si mon bras était désarmé, sans défense, sans force.

    Le deuxième jour, à ma grande surprise, j’ai ressenti exactement l’inverse : une incroyable impression de liberté. Plus rien autour du poignet, plus rien pour enserrer, contraindre, compresser. Un poignet libre, un poignet tout neuf, comme du temps de l’enfance, avant ma toute première montre à ma communion solennelle. Quand on courait les chemins, les champs, la forêt, sans aucun souci de l’heure, sans jamais se demander si on était en retard ou en avance, sur quoi, grands dieux ? De toute façon, il est vrai que nous avions du « monde » pour nous le rappeler, surtout en cas de retard…

    De la même façon, alors que le premier jour je cherchais constamment à savoir l’heure, en regardant les horloges ou en demandant autour de moi, comme si je n’allais pas arriver à vivre si je ne savais pas s’il était 14h52 ou 15h08, le deuxième jour, je me suis dit : mais enfin, je suis en vacances ! Qu’est-ce que ça peut me faire, de ne pas savoir l’heure ? Le temps coule, le temps glisse, le temps dure, je n’ai qu’à me laisser porter, emporter, de toute façon il va quelque part, je n’ai qu’à me laisser aller.

    Le troisième jour sans montre, je me suis de nouveau occupé du temps. Mais pas le même temps : celui de la météo. Et à cette époque, c’était pluie, vent et froid : marre, marre et re-marre. Et déjà à cette époque au printemps, ils nous avait annoncé une canicule d’enfer ! Ailleurs, peut-être. Mais j’étais en Bretagne, en plein mois d’août, avec mon pull et je peux vous certifier que je ne l’ai pas vue passer la canicule. Ou alors elle était drôlement bien déguisée. Pensez, j’étais chez un ami qui un jour a même été obligé de remettre du chauffage. Oui, en août. Un pur scandale. J’aime autant vous dire que si ça se reproduit une année, elle va m’entendre la Bretagne. Non, mais, je ne suis pas masochiste. Evidemment, on va encore dire que je dénigre l’image de la Bretagne. Comme quand on parle des algues vertes. Ecoutez, c’est pas de parler du temps pourri et des algues vertes qui fait du tort à la Bretagne, c’est le temps pourri et les algues pourries, point barre…

    Bon, où j’en étais, avec tout ça ? Ah oui, au cinquième jour.

    Le cinquième jour, je suis allé récupérer ma montre. L’horloger l’a sortie de son sac en plastique et il m’a dit, tout fier : regardez comme elle est propre ! Elle l’était. Et non seulement elle était propre, mais elle était à l’heure. La trotteuse trottait gaiement vers un avenir radieux. Je l’ai remise à mon poignet, avec, déjà, la nostalgie des jours sans montre, sans souci des heures, des minutes et des secondes. De toute façon, aujourd’hui, je la regarde moins souvent. J’essaie d’être libre, de retrouver les sensation de l’enfance, au milieu des herbes, des arbres et de la nature. Et la vie. Et l’amour. Et la poussière, qui encombre les montres et recouvre les souvenirs. Pensez-y, si vous avez une montre et vous ne la regarderez plus jamais de la même façon…. Surtout pendant les vacances !

     

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  • Quel a été le premier meurtre de l'humanité ?

     

    Vous êtes-vous déjà demandés quel était le premier "vrai" crime connu dans l'histoire de l'humanité ?

    En bon détective, écartons le crime mythique des enfants d'Adam et Eve - le meurtre d'Abel par son frère - pour chercher le premier vrai meurtre dont on ait gardé une trace historique. Et comme dans n'importe quelle enquête judiciaire, partons à la recherche de la victime. Car sans victime, pas de crime, vous le savez bien. Il s'agira donc évidemment de trouver des preuves scientifiques (ne rêvons pas...), ou plus raisonnablement des indices "graves et concordants", dans des récits historiques, qui nous permettent de présenter un dossier d'inculpation sérieux.

    Je vous laisse une petite minute pour trouver votre propre macchabée assassiné, avant de vous proposer le mien...

    Vous êtes prêts ? Spontanément, en me posant cette question, mon esprit "sherlockholmesien" s'est naturellement orienté vers une source livresque, la Bible, pour trouver la première victime de la sympathique nature humaine. Peut-être avez-vous suivi le même raisonnement.

    Non pas vers le nouveau testament, mais vers l'ancien, bien sûr. Cette compilation de textes rédigés entre 500 et 150 avant Jésus Christ (sur la base de récits historiques et théologiques d'une peuplade sémite, les hébreux) pouvait apporter des preuves, disons, solides. Toutefois, les historiens s'accordant à dire que les récits de la Bible s'inspiraient au mieux d'événements survenus autour de 1800 avant J-C, cette piste n'était probablement pas la bonne. Il fallait donc chercher ailleurs les premiers meurtres dans le placard de l'Histoire. N'importe quel bon avocat de la défense aurait de toute façon détruit ces témoignages bibliques devant un jury. Des "racontars", aurait-il raillé...

    Nouvelle piste inspecteurcolumbine : l'ancien empire égyptien, pendant lequel furent érigés les pyramides ou le Sphinx. Cette époque beaucoup plus ancienne - autour de 2700, 3000 avant J-C pour les premières dynasties - regorgeait d'histoire de guerres, de trahisons, d'assassinats ! J'allais être servi, les hiéroglyphes gravés dans la pierre ne risquaient pas d'être balayés devant la cour d'assise ! Sans parler de la possibilité de produire le corps, en ramenant... une momie. Mais avant même de jouer les Howard Carter, je tombais sur une nouvelle piste, beaucoup plus sérieuse, et abandonnais du même coup ma piste moyen-orientale.

    Ca y est, j'en étais sûr, j'avais mis la main herculepoirotte (dont soit dit en passant, les épisodes sont à nouveau à la télévision, comme tous les ans) sur la première personne dont on puisse dire à coup sûr qu'elle s'était faite trucider par un de ses confrères de l'espèce. Selon moi, la première victime de l'humanité, c'était elle. Mais qui donc ? Ma foi...

    En 1991, deux randonneurs tombaient fortuitement sur un corps sorti des glaces, dans les alpes italiennes. Le cadavre était naturellement momifié par le froid. Transporté à l'Institut Médico-légal d'Innsbruck, le gars se voyait doté d'un surnom - Otzi - et d'une place de choix dans la chambre froide. Les préhistoriens de l'Université d'Innsbruck situèrent l'individu comme un homme de sexe masculin, "homo sapiens sapiens" (bref, un gars comme vous et moi), du néolithique. Les professeurs d'archéologie s'étaient basés sur ses vêtements et ses objets, et notamment une hache. La datation au carbone 14 allait apporter une précision toute scientifique, datant définitivement le corps entre 3350 et 3100 avant J-C.

    J'avais donc mis la main sur un cadavre sacrément vieux au cours de mon enquête. Mais comment parler de premier assassinat ? L'expertise médico-légale était sans appel, jugez vous-même : fracture nasale, blessures à la main droite, fracture du poignet droit, blessures thoraciques perforantes. N'essayez même pas d'argumenter qu'il s'était fait ça tout seul, en glissant, je vous rirais au nez : lors de l'autopsie, on constatait la présence... d'une pointe de flèche en silex ayant traversé son omoplate gauche ! Et à toutes fins utiles, précisons que la pointe ne correspondait pas aux pointes des flèches restées dans son propre carquois : il n'avait donc pas pu tomber à la renverse et par accident sur une de ses propres flèches. Enfin, les spécialistes de la police médico-légale confirmaient qu'un homme ne pouvait s'enfoncer lui-même une flèche dans son propre dos, avec suffisamment de force pour traverser l'omoplate. Bref, il n'y avait pas l'ombre d'un doute : Otzi s'était fait dézingué par un confrère, et qui plus est, par derrière !

    Refermons le dossier de l'enquête. Et si vous pensez avoir trouvé une victime plus ancienne encore, n'hésitez pas à m'en faire part dans les commentaires. Pour finir sur Otzi, on n'en saura malheureusement pas plus sur les circonstances du meurtre. Tout juste peut-on dire que l'homme était vieux pour l'époque - autour de 46 ans - et que le premier meurtrier était sacrément lâche. Et italien, d'ailleurs ! Et de grâce, je n'ai absolument rien contre les italiens....

     

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  • Mes chères amies, êtes-vous plutôt « crêtes de coq » ou « peaux de requin » ?

     

    Je n’ai jamais été très fort en chimie. Cela dit, je sais pourquoi : au collège ou au lycée, mes professeurs de chimie ont bizarrement oublié les chapitres «explosions de coffres», «gaz anesthésiants», ou «chalumeaux oxyacétyléniques», autant de sujets qui m’auraient passionné à une époque où je me destinais encore à une carrière de James Bond ou d'Arsène Lupin.

    Ayant donc un peu trop rêvassé pendant ces cours de chimie, je vous avoue que le nouveau produit miracle des magazines féminins, des reportages « beauté » et des publicités de cosmétique restait incompréhensible à mes yeux : «lacidialuronic».

    Si je n’avais pas employé un certain nombre de cours de chimie à dessiner, peut-être aurais-je compris plus vite qu’il s’agissait là d’un composant chimique appelé «l’acide hyaluronique».

    Evidemment, la nouvelle star des traitements anti-rides avait un nom un peu plus compliqué que ces prédécesseurs, le botox ou le collagène. Un véritable nom scientifique propre à inspirer confiance…

    L’acide hyaluronique (du grec hyalos, vitreux) est donc un «polymère de la matrice extracellulaire» (ça en jette, n’est-ce pas ? Je crois bien que ça veut dire «un truc de la peau»). Ne m'en demandez pas plus…

    A en croire les reportages sur lesquels je suis tombé, cet élixir s’injecte donc dans l’épiderme du visage ou s’administre en crème, et comble miraculeusement les rides des femmes de tous âges. J’en devine déjà en train de rêver… Attendez donc d’avoir fini la lecture de ce petit article.

    A ne pas douter, le seul nom de ce produit est miraculeux… : une telle débauche de chimie ne saurait qu’être efficace, n’est-ce pas ? Vous noterez que le choix de cet acide uronique tombe bien : qu’aurait-on pensé d’injections ou de crèmes à base d’autre «acides uroniques» ? Si ma carrière de chimiste n’avait pas lamentablement avorté en troisième, j’aurais suggéré l’acide glucuronique (à base de glucose, pour les gourmandes), mais aussi une version masculine du produit, l’acide galacturonique (pour ceux qui rêvent de conquête spatiale).

    Ceux qui ne dormaient pas en cours de chimie savent peut-être que pendant très longtemps, l’acide hyaluronique a porté un autre nom, le «GlycosAminoGlycane» (GAG). Cela dit, personne ne niera que des petites doses de gag n’auraient peut-être pas eu le même effet «heureux» sur l’enthousiasme des patientes…

    Mais au fait, comment fabrique-t-on ce fameux «acide hyaluronique» pour pouvoir lisser la peau de femmes du monde entier ?

    Ô rassurez-vous, de la façon la plus naturelle qui soit ! L’acide hyaluronique provient essentiellement du broyage industriel de crêtes de coq, desquels on extrait le précieux acide vitreux.

    Certes, il existe d’autres façons d’obtenir ce produit de manière tout aussi naturelle : quelques laboratoires préfèrent aujourd’hui broyer des yeux de bœufs ou de la peau de requin. Crêtes de coq, yeux de bœufs ou peaux de requins, quoi de mieux pour revendiquer le label «anti-âge naturel» ! Evidemment, on commence à utiliser aujourd’hui de nouvelles méthodes de production, telles que la «fermentation bactérienne de levures génétiquement modifiées», mais les précédentes ne risquent pas de disparaître tout de suite…

    En béotien de la cosmétique, je m’étonne que l’on n’évoque pas les crêtes de coq dans ces splendides publicités vantant l’acide hyaluronique… Bizarre, non ? Pensez-vous qu'une « crème aux véritables extraits de crêtes de coq» aurait moins de succès qu'un «élixir anti-âge exclusive premium à l'acide hyaluronique» ? Voyons...

    Quoi qu’il en soit, chères amies, si vous lisez dans le mode d’emploi de votre crème anti-âge à l’acide hyaluronique que ce produit est contre-indiqué pour les femmes «allergiques aux œufs ou aux protéines de poulet», vous n’aurez pas besoin de vous poser plus longtemps la question de l’origine de votre élixir de jouvence !Alors qui de mes amies utilisent quoi ?

     

     

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  • Est-ce un illustre inconnu à vos yeux ?

     

    Avant de vous présenter l'homme de la photo, laissez-moi quelques lignes pour vous planter le décor.

    Nous sommes à Hollywood, en 1937. La crise de 29 est passée, et Roosevelt, à la Maison Blanche depuis 4 ans, applique son "new deal". Dans la banlieue huppée de Los Angeles, la petite communauté du cinéma vit des années prospères, qu'on appellera plus tard son "âge d'or" : Charles Chaplin et les Marx Brothers font rire le monde entier, Walt Disney, Howard Hawks ou Franck Capra le divertissent. Katherine Hepburn, Cary Grant, Gary Cooper, Clark Gable ou Errol Flynn deviennent des stars mondiales.

    Revenons à notre notable hollywoodien. Car vous l'aurez deviné à sa prestance et à son regard franc, l'homme a réussi. Tout à fait le genre de réussite qui, par exemple, aurait suffit à mettre assez de distance pour que vous n'ayez pas osé l'appeler par son prénom si vous l'aviez rencontré. La réussite d'Emmett - je me permets provisoirement cette familiarité - est sonnante et trébuchante, car il a bel et bien fait fortune : principalement dans l'immobilier, accessoirement dans le cinéma. Emmett, ayant saisi tôt l'essor de ce qui deviendrait la mégalopole de Los Angeles, investit brillamment dans de nombreux terrains constructibles. Il créa par ailleurs une société de production, la "Standard Pictures", bien que son apport au cinéma fut principalement scénaristique.

    Voila l'homme rapidement dépeint : un notable de l'immobilier américain, appartenant à la petite communauté d'Hollywood, et ayant en outre a son actif quelques bons scenarii, comme la plupart de ses voisins. Un détail cependant : si Emmett vous avait ouvert sa chemise, vous auriez vu sur son torse... 23 cicatrices de balles. Car dans sa jeunesse, Emmett s'était tout simplement fait trouer comme une passoire. Toutefois, Emmett ne vous aurait certainement pas montré son poitrail sans vous avoir au préalable présenté sa carte de visite.

    Le notable de 66 ans, aisé et plein d'assurance, se nomme Emmett Dalton. Et ce n'est pas un hasard si ce nom vous dit quelque chose, car Emmett est bien l'un des célèbres frères Dalton. Non pas l'un de ces frères stupides pastichés par Morris dans ses bandes dessinées, mais bel et bien un braqueur de banques et de trains du Far West.

    Il n'y eut pas quatre mais quinze frères et soeurs Dalton, qui commencèrent par être de nobles gens. Marshal des Etats-Unis, Franck Dalton fut abattu par un voleur de chevaux. Le jour même, ses trois frères Grat, Bob et Emmett suivirent ses traces et devinrent à leur tour marshals adjoints. Jusqu'au jour où Bob fut pris dans un échange de coups de feu discutable, une histoire de femme, après avoir été impliqué dans une affaire d'introduction d'alcool dans une réserve indienne. Quelques mois plus tard, son frère Grat fut soupçonné d'avoir volé des chevaux. Les hommes de lois étaient semblent-ils devenus des criminels, à une époque où les lois étaient diversement interprétées, ses représentants corrompus, les bons et les méchants difficiles à discerner.

    Quoi qu'il en soit, le gang Dalton était né. Les trois frères furent bientôt rejoints par d'autres criminels patentés, "Blackfaced" Charlie Bryant, Bill Doolin, Dick Broadwell et Bill Powers. Ils commencèrent une cavale qui ne devait s'achever que quelques années plus tard.

    L'ironie de l'histoire est qu'on leur prêta comme premier grief l'attaque d'un train de la Southern Pacific, alors que celle-ci ne fut probablement pas de leur fait. Mais l'idée avait fait son chemin, et le gang Dalton braqua une petite dizaine de trains dans les années qui suivirent, avec une audace incroyable. Ils volèrent également des chevaux, cambriolèrent des gares et des saloons. Mais l'ambitieux gang ne s'était encore jamais attaqué à une banque.

    Le 5 octobre 1892, le gang Dalton décida de frapper fort : braquer simultanément deux banques en plein jour, un exploit jamais réalisé dans toute l'histoire de l'Ouest. Leur choix se porta sur les deux banques de Koffeyville, une petite ville du Kansas. Blackfaced était mort, Doolin était absent, Bob et Emmett s'occuperaient donc de la First National Bank, tandis que Grat, Powers et Broadwell attaqueraient la Condon & Co, grâce aux tuyaux de leur indic, un dénommé Chapman. Mais ce dernier les trahit. Et tandis que Grat se faisait berner par un employé lui certifiant qu'il fallait attendre vingt minutes l'ouverture automatique du coffre, les marshalls, leurs adjoints et les habitants de Coffeyville attendaient les braqueurs à la sortie. Une gigantesque fusillade s'en suivit, qui fit huit morts. Tous les braqueurs périrent, à l'exception d'Emmett, qui, bien que très sérieusement amoché, survit miraculeusement à 23 balles.

    Emmett fut emprisonné et condamné à la prison à perpétuité. Il s'amenda en prison, et suite à un imbroglio juridique sur la date de sa libération, sortit du pénitencier de Lansing au bout de quatorze ans, en 1907. Il milita quelques années pour l'amélioration des conditions de détention des prisonniers, avant de se faire judicieusement oublier.

    Quarante cinq ans après l'attaque de Coffeyville, le dernier des Dalton était devenu un notable d'Hollywood.

     

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  • Le clavier de notre ordinateur est-il un instrument de dactylo-torture ?

     

     

     

    Je tape plutôt lentement sur un clavier, aussi vais-je me contenter de quelques lignes pour rétablir quelques vérités dactylographiques.

    En dépit de l’idée communément répandue, la disposition des touches de votre clavier n’a pas été imaginée pour vous faire taper plus vite. Aussi bizarre que cela paraisse, le clavier AZERTY a au contraire été conçu pour que votre frappe soit… la plus lente possible !

    La raison de cette contre-performance remonte aux origines de la machine à écrire, à la fin du XIXe siècle. Les machines mécaniques fonctionnaient à l’aide de ressorts, de leviers, et de lettres placées sur de longues tiges. Taper rapidement sur des touches contiguës coinçait les tiges à coup sûr. On décida donc de disposer les lettres les plus utilisées de telle sorte qu’elles soient les moins accessibles, ralentissant d’autant la frappe ! Les français eurent droit à l'adaptation du fourbe clavier QWERTY, le clavier AZERTY, conçu pour le français dans le même esprit tordu. Vous comprenez mieux pourquoi vous avez un peu de mal ?

    Rétablissons une seconde vérité sur le clavier popularisé par le fabriquant de machines à écrire Remington (celui qui fabriquait aussi des flingues). Le clavier QWERTY, un bijou de science ? Euh… pas vraiment. Christopher Sholes le créa simplement par tâtonnement. Mais sans perdre le nord pour autant : il plaça toutes les lettres du mot "typewriter" ("machine à écrire") sur la première ligne pour simplifier les démonstrations des vendeurs !

    Depuis plus d’un siècle, le monde entier écrit donc laborieusement sur son clavier. Quand il ne cherche pas péniblement sur son téléphone les lettres de ses SMS sur un pavé à chiffres. Vive le progrès !

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  • Enfin une invention intelligente !!! Quoi que ???

     

     

    Il suffisait d'y penser ! Une révolution pour ceux qui auraient déjà vécu la situation suivante :

    Scène 1, intérieur jour : Le réveil sonne. Bruit tonitruant. Lit. La femme marmonne. L'homme tend le bras machinalement. Pianote rapidement sur les touches du fâcheux importun qu'on devine dans une demie-obscurité, celle-ci laissant supposer que le soleil, lui, n'a pas attendu pour se lever. Le réveil s'éteint enfin. La chambre sombre dans une torpeur toute post-traumatique. Et ses occupants rouvrent les yeux... une bonne heure plus tard !

    Grâce à "Clocky", le cauchemar est fini. Revoyons la scène :

    Scène 1, intérieur jour : en digne descendant de la cavalerie blindée, le réveil claironne et, grâce à ses roues et à son caractère intrépide, se met rapidement hors de portée du bras de l'ennemi, en n'hésitant pas à bondir de la table de nuit. Ayant détalé pour se mettre à l'abri à l'autre bout de la chambre, tout en continuant à sonner la retraite, il n'offre plus d'autres options aux occupants du champ de bataille déserté que de se lever. Ingénieux, non ?

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  • Pléiade de charme....

     

     

    J'ai souvent remarqué avec stupeur que les jeunes femmes ayant de jolies taches de rousseur s’évertuent… à s’en débarrasser. 

    Si certaines usent d’épaisses couches de fonds de teint ou de «correcteurs» cosmétiques ad hoc, d’autres n’hésitent pas à recourir à d’excentriques remèdes de grands-mères, tels que celui-ci : «Infusez du persil lisse dans de l'eau frémissante. Filtrez le bouillon obtenu. Une fois celui-ci refroidi, badigeonnez vos joues à l'aide d'un coton imbibé de ce bouillon. Refaites la même chose pendant une semaine. Vos taches de rousseur s'éclairciront considérablement». D’autres enfin recourent à des méthodes plus définitives encore, en se les faisant «effacer» au laser. Quel dommage. On considère souvent la différence comme un défaut alors qu'elle fait souvent le charme. Mais bon ce n'est pas toujours facile de comprendre et d'assumer.

     

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