MOI - ICH

Bienvenue dans mon nouveau chez moi !

Il m'aura fallu le temps de me décider, le temps de retrouver l'envie (un peu aussi...) d'écrire, de raconter, le temps de prendre le temps...

Voilà donc ce blog que j'aurais du commencer il y a presque deux ans alors que je quittais la France pour m'installer en Allemagne.

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Ce n'est donc pas...

... un blog politique, mon avis, ce que je pense, ce que je crois, mon opinion.

Mais c'est...

...ce que je vois, ce qu'on me demande, ce qui me pose problème, ce dont je me souviens.

Donc,

les aimables visiteurs peuvent attaquer les faits mais pas la personne, les idées mais pas l'homme, les fautes d'orthographes mais pas mon clavier....

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  • Rien de nouveau

     

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    ‎"A l'ouest rien de nouveau" de Erich Maria Remarque.
    L'un des livres références sur la Première Guerre Mondiale. Il a le mérite, pour nous, de nous faire découvrir le côté allemand de la guerre d'une part et surtout, il est universel : horreur de la guerre des deux côté, pas voulu par les comabattants qui ne font que leur devoir, servir leur patrie pour les généraux !
    Il s'agit du témoignage d'un soldat allemand, dans sa vie quotidienne.
    Quatrième de couverture : "Quand nous partons, nous ne sommes que de vulgaires soldats, maussades ou de bonne humeur et, quand nous arrivons dans la zone où commence le front, nous sommes devenus des hommes-bêtes"
    La moral, dans les derniers paragraphes du livre est ahurissante par sa vérité et sa cruauté : un homme meurt sur le front, comme beaucoup d'autres depuis le début du conflit, mais ce n'est pas grave pour les décisionnaires qui clament à la radio "A l'ouest, rien de nouveau".

     

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  • Dingue, non ?

     

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    L'Europe et l'Afrique vues de nuit grâce à une photo prise par un satellite.
    La nuit, lorsque vous dormez, la terre, elle, vit par l'activité humaine nécessitant jour comme nuit un éclairage intensif de notre ciel : voilà le résultat ! Dépenses inutiles et pollution visuelle dégradant notre espace d'observation d'un côté ; et de l'autre une consommation énergétique en croissance continue.
    Autre contraste : celui entre un monde développé en frénésie permanente et des pays plus pauvres où l'urbanisation n'a pas atteint un seuil de non limite où la folie règne ! Dingue, non ?

     

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  • La peur est dans la pensée.

     

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    La peur est dans la pensée.
    La pensée est le penseur, l'esprit, le "moi". La peur est donc le "moi". Je suis la peur !
    La peur n'est donc pas une émotion en dehors de moi que je puisse contrôler. Si j'essaie de contrôler je crée une dualité "moi-ici" et "la peur-la-bas". 
    Il y a donc conflit !
    Tandis que lorsque je réalise que je suis la peur, je ne cherche pas à la contrôler puisque c'est ce que je suis !. Je l'observe alors sans conflit. Et elle se dissipe !
    La prochaine fois que vous avez peur observez d'où vient cette peur (on ne parle pas ici d'un effroi soudain mais par exemple la peur du voleur, la peur de la faillite, la peur du noir, des araîgnées...)
    Vous pouvez remplacer le mot "peur" par jalousie, envie, colère, avidité, etc...

     

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  • Hypocrisie ou politiquement correct.

     

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    Maintenant dans notre société, il est recommandé d’abuser d’euphémisme. Ainsi, un chat n’est plus un chat. L’aveugle n’est plus aveugle, il n’est seulement que non-voyant quant au sourd (qui ne se dit plus), il n’est que malentendant. Que de beaux angélismes.
    Impossible de recruter une femme de ménage, mais de nombreuses techniciennes de surface continuent de servir avec toujours autant de peine une certaine « classe » aisée. Finis les éboueurs et les laveurs de carreaux, place à présent aux professionnels de l’hygiène et de l’environnement. Le nomade devient un monsieur qui voyage et le clochard n’est plus au ras des caniveaux…
    Pauvre infirme, il n’est plus qu’a mobilité réduite et le demandeur d’emploi n’est plus un chômeur. La personne de couleur, de bon aloi, pour le représentant des forces de l’ordre, qui vient de me verbaliser pour ivresse sur la voie publique (j’avais pris une cuite)… me dit m’avoir contrôler positif, sic !
    Plus de mariage de nos jours mais des foyers recomposés. Nous sommes dans une époque où le verbe est trop ringard, vive le prédicat. Ainsi quand le brave vieillard est dans le troisième âge, parler de pauvreté est indélicat. Figurez-vous chers ami(e)s que le nain est de petite taille et les prisons ne sont que de simples espaces carcéraux. Les femmes et les enfants morts dans des guerres de plus en plus nombreuses ne sont quant à eux que des dégâts collatéraux.
    Eh oui, chers ami(e)s, d’incivilité à longue maladie et de mixité sociale à contre vérité, nous baignons constamment dans une hypocrisie entre langue de bois et imbécillité…

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  • Je veux un héros.

     

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    « Mesdames et messieurs, bonsoir, merci de nous avoir rejoint sur votre journal du vingt heures. Voici les titres de l’actualité : - C’est désormais officiel, Jason a trompé sa compagne, Manuela, au bout du troisième jour sur l’Ile de la Déraison, trois adolescentes se suicident après l’échec de Tommy de la Star Lobotomie. Le Président de la République change une nouvelle fois de conseiller en communication. Ce dernier travaille actuellement sur un one man show, et a adopté un nouveau look, plus branché. De la vache folle dans les raviolis, c’est ce qu’à révélé un contrôle sanitaire auprès du leader français du marché des pâtes, mais selon ce dernier, aucun risque n’est à craindre pour le consommateur. Nouvelle fuite d’uranium sur la centrale nucléaire de Tricastin, là encore, malgré les quelques centaines de poissons retrouvés morts autour du site, le responsable affirme qu’il n’y a aucun danger pour l’homme. Quatre cent morts, c’est le lourd bilan d’un attentat à la bombe à Calcutta en Inde : Pour Al Quaïda tapez un, pour E.T.A tapez deux, pour Action Directe tapez trois. Tous ces titres vous seront développés à vingt deux heures après une courte page de publicité »…
    En fait, je suis amoureux du passé, de ces instants perdus, où la jeunesse permettait tous les rêves. A l’époque, pourtant, l’avenir ressemblait à un saut d’obstacles sans mode d’emploi, dont je ne voyais pas la fin. Malgré cet angoissant brouillard, si j’avais pu, j’aurais volontiers accéléré le temps pour prendre mon envol, pour voir la tête de celle qui m’accompagnerait , pour vivre la folle aventure de l’âge adulte. A l’heure où, la tête plongée dans les magazines, je fantasmais sur d’inaccessibles icônes de la Pop, où la vie se résumait à préparer des examens et à échafauder des plans pour sortir avec les pré-pubères de nos rêves. Le monde m’appartenait. Je n’en avait pas encore découvert la noirceur. Enveloppés d’un drap de candeur, je n’avais pas décortiqué le machiavélisme du monde environnant, qui débute dans les salles de classe et galope tout autour du globe. L’aventure humaine c’est plutôt violent parfois.
    Je promène mon corps affamé d’imprévu, je ne sais pas où je vais, je crois que je n’ai jamais vraiment su où je voulais aller d’ailleurs. Un vague idéal m’appelle et je le trahis sans cesse.
    Je voudrais militer, gueuler contre la guerre, m’époumoner contre l’indifférence, mais c’est comme dans un mauvais rêve, pas un son ne sort de ma bouche. Paresse, lassitude, éparpillement, manque de courage, un peu tout ça à a fois sans doute …
    Alors je vis avec ma charmante compagne dans son si beau Pays et je râle dans les conversations. Je peste contre cette humanité de « merde » qui se targue d’être au-dessus des animaux.
    Mais je ne fais rien.
    J’écris quelques textes, histoire de laisser des traces, comme la marque du café sur la nappe, mais je suis d’un immobilisme édifiant. Un koala au fond du garage, qui roupille au milieu du gourbi, voilà ce que j’ai l’impression d’être.
    Je souffre vraiment d’imaginer les bleus de ces pauvres gosses martyrs, l’estomac creux de mes frères et sœurs de planète, le bruit des bombes qui crèvent les tympans, mais je ne suis même pas les cortèges à banderoles.
    Les rockeurs gueulent pour moi, ils transpirent mon exacerbation, ils se roulent de colère sur la scène publique. Pourtant, comment végéter quand on sait qu’une partie des hommes se caressent à la machette ?
    Une grande gueule, rien d’autre, comme tous ces soixante-huitards, coincés entre le pavé et l’enclume, bouffant du soufflé au fromage ratatiné.
    La bataille, c’est pour les autres. J’ai pourtant failli en profiter. Les belles idées se sont fait la malle, il reste les images.
    Le derrière vissé sur mon canapé, je regarde mon monde s’écrouler doucement, l’œil bovin. Depuis la révolution, on nous a tellement mâché le travail qu’on ne voit pas pourquoi on lèverait nos petits culs pour aller changer les choses.
    On n’accepte tout, on gobe la pilule sans broncher. Bouffer n’importe quoi, vivre pour acheter, acheter, acheter encore, et trouver ça normal. D’ailleurs ne plus pouvoir acheter déclenche une déprime nationale, comme si c’était une fin en soi, plus importante que l’amour, plus importante que tout le reste. Elevés aux radiations de Tchernobyl, à la vache folle, aux soldes, à la prime de fin d’année. On croit que toutes les injustices, tous les grands scandales vont être percés à jour tellement c’est énorme, mais plus c’est énorme, plus ça passe. 
    Et pendant ce temps, je compte le nombre de carreaux sur mes charentaises, la télé en toile de fond, avec ses propagandes et ses émissions débiles.
    Les moutons de Panurge, Hans le joueur de flûte, je suis en plein dedans, tantôt ovins, tantôt rats, mais, je dors tout de même sur mes deux oreilles.
    Quand y aura-t-il un héros courageux pour me sortir de là ?

     

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  • Je suis fasciné par les portes.

     

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    Je suis fasciné par les portes.
    Une porte cache, protège, ferme … tournez la poignée, et tout peut basculer. Il y a devant la porte et derrière la porte.
    Devant la porte, le cœur battant, c’est l’attente, l’espoir, la peur, l’angoisse ou la sérénité. Ce pan mobile qui se dresse devant nous, impassible, on le frappe, on l’effleure, on l’enfonce, on le gratte, on le force. On le martèle de son majestueux heurtoir. On fait les cent pas ou immobile, on patiente, le regard plongé sur les chaussures. Par précaution, curiosité, perversité, on colle notre œil sur le trou de la serrure, unique faille dans cet hermétique paravent.
    Derrière la porte, il y a une histoire, une succession d’histoires. Des êtres sans histoires, des drames, des surprises, des cauchemars, des « pourquoi ? ». Il y a de la vie, ou bien il n’y en a plus. Il y a parfois un passé, des fantômes, un horizon. Il y a un décor, des odeurs. Derrière la porte, on trouve souvent un œil de bœuf par lequel on voit s’avancer un visage déformé par la loupe dans une semi clarté. C’est ce judas qui nous décide à ouvrir … ou pas. Fermer sa porte aux uns, l’ouvrir aux autres : « ma porte est grande ouverte ! ». Derrière la porte il y a un verrou, ou plusieurs, une chaîne pour les anxieux.
    Ouvrir une porte, c’est donner lieu à l’action, c’est entrer, c’est sortir, c’est faire entrer, c’est faire sortir. Franchir une porte, c’est quelquefois pour toujours.
    Toute la question, c’est d’en posséder la clef…

     

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  • Un ami.

     

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    Quelqu'un vient un jour trouver Socrate, le grand philosophe grec et lui demande:
    - Sais-tu ce que je viens d'apprendre sur ton ami ?
    - Un instant, dit Socrate. Avant que tu me racontes, j'aimerais te faire passer le test des trois passoires.
    - Les trois passoires ?
    - Oui, reprit Socrate. Avant de raconter toutes sortes de choses, il est bon de prendre le temps de filtrer ce que l'on aimerait dire. La première passoire est celle de la vérité. As-tu vérifié si ce que tu veux me dire est vrai ?
    - Non. J'en ai entendu parler.....
    - Très bien. Tu ne sais donc pas si c'est la vérité. Essayons le filtre avec la deuxième passoire, celle de la bonté. Ce que tu veux m'apprendre sur mon ami, est-ce quelque chose de bien ?
    - Ah non. Au contraire.....
    - Donc continua Socrate, tu veux me raconter de vilaines choses sur lui et tu n'es pas sûr si elles sont vraies. Tu peux peut-être encore passer le test, car il reste la passoire de l'utilité. Est-il utile que tu m'apprennes ce que mon ami aurait fait ?
    - Non, pas vraiment....
    - Alors conclut Socrate, si ce que tu as à me raconter n'est ni vrai, ni bien, ni utile, pourquoi vouloir me le dire ?

     

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  • L’économie est absurde.

     

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    Quand je pense à la Grèce, je pense à Socrate, à Platon, à Aristote. Je pense à la République, à ce Vème siècle avant J.C, tellement riche, à Athènes et puis aux colonnes, aux statues, aux temples. Et à la mythologie. Ces histoires tellement fortes qu'elles brillent toujours dans mes yeux et dans mon imaginaire.
    La Grèce, j’y suis allée. Et bien sûr, je la rêve et je l'idéalise. Avec l’Égypte, Rome, les temples Incas, les palais indiens, les estampes japonaises, la grande littérature, la grande musique, la Grèce est un des trésors de l'humanité. Une des merveilles du monde. Un véritable patrimoine mondial de l’humanité.
    Aujourd'hui, on nous raconte que la Grèce est en faillite. Ce pays riche d'une fortune inestimable est en faillite…
    C'est tout simplement impossible. Imaginez le prix de l'hypothèque sur le Parthénon, sur la Vénus de Milo, sur la Victoire de Samothrace, sur le Groupe du Laocoon, sur Spartes et sur Delphes, sur les œuvres d'Homère, sur les découvertes de Ptolémée ou d'Hippocrate...
    Mais voilà, nos économistes ne connaissent pas le prix de la beauté...

     

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