MOI - ICH
Bienvenue dans mon nouveau chez moi !
Il m'aura fallu le temps de me décider, le temps de retrouver l'envie (un peu aussi...) d'écrire, de raconter, le temps de prendre le temps...
Voilà donc ce blog que j'aurais du commencer il y a presque deux ans alors que je quittais la France pour m'installer en Allemagne.
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Ce n'est donc pas...
... un blog politique, mon avis, ce que je pense, ce que je crois, mon opinion.
Mais c'est...
...ce que je vois, ce qu'on me demande, ce qui me pose problème, ce dont je me souviens.
Donc,
les aimables visiteurs peuvent attaquer les faits mais pas la personne, les idées mais pas l'homme, les fautes d'orthographes mais pas mon clavier....
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86,400 €
- Par LESTEL Christian
- Le 14/02/2012
Supposons qu'une banque dépose dans votre compte, chaque matin, un montant de 86,400 €. Elle ne garderait aucun solde d'une journée à l'autre. Chaque soir, on effacerait tout ce que vous n'auriez pas utilisé durant le jour. Que feriez-vous? Retirer jusqu'au dernier sou, bien sûr!!!! Chacun de nous a une telle banque. Son nom est le TEMPS.
Chaque matin, on dépose à votre compte, 86,400 secondes. Chaque soir, on efface tout ce que vous n'avez pas utilisé pour accomplir ce qu'il y a de mieux. Il ne reste rien au compte. Vous ne pouvez pas aller dans le rouge. Chaque jour, un nouveau dépôt est fait. Chaque soir, le solde est éliminé. Si vous n'utilisez pas tout le dépôt de la journée, vous perdez ce qui reste. Rien ne sera remboursé. On ne peut pas emprunter sur « demain ». Vous devez vivre avec le présent avec le dépôt d'aujourd'hui. Investissez-le de façon à obtenir le maximum en santé, bonheur et succès! L'horloge avance. Faites le maximum aujourd'hui.
Pour réaliser la valeur d'UNE ANNÉE, demandez à un étudiant qui a doublé son année.
Pour prendre conscience de la valeur d'UN MOIS, demandez à une mère qui a accouché prématurément.
Pour connaître la valeur d'UNE SEMAINE, demandez à l'éditeur d'un hebdomadaire.
Pour connaître la valeur d'UNE HEURE, demandez aux amoureux qui sont temporairement séparés.
Pour comprendre la valeur d'UNE MINUTE, demandez à une personne qui a manqué son train.
Pour réaliser la valeur d'UNE SECONDE, demandez qui vient juste d'éviter un accident.
Pour comprendre la valeur d'UNE MILLISECONDE, demandez à celui ou celle qui a gagné une médaille d'argent aux Olympiques.
Apprécions chaque moment que nous avons ! Et apprécions-le plus quand nous le partageons avec quelqu'un de spécial, assez spécial pour avoir besoin de votre temps. Et rappelons-nous que le temps n'attend après personne.
HIER fait partie de l'histoire. DEMAIN demeure un mystère. AUJOURD'HUI est un cadeau. C'est pour ça qu'on dit que c'est le PRÉSENT !!! -
Des hommes exceptionnels.
- Par LESTEL Christian
- Le 14/02/2012
Des hommes exceptionnels.
Un jour, sur la route d’Hoa Binh, un beau soldat perdit la vie. Son nom de Légion était Bonnin. Adjudant de vingt-sept ans, il finissait son troisième séjour en Indochine après avoir accumulé seize citations. Maigre dans son short flottant, un sourire toujours un peu triste aux lèvres. Nous ne savons rien de son histoire avant la Légion.
Jeune homme silencieux, il semblait venir d’ailleurs, avec une grande maîtrise de lui-même. En opération, il semblait indifférent au sifflement des balles et aux ébranlements de mortier. Il faisait son travail comme un artisan appliqué, sans un geste de trop. Il pratiquait un courage sobre, contenu et d’autant plus impressionnant. A Hanoï, il restait à part, sans que jamais personne ne lui en ait jamais tenu rigueur. Simplement, il n’aimait pas les grandes libations et les « dégagements ». Il dominait les hommes de son aura. Que cherchait-il en Indochine et qu’avait-il perdu si jeune pour s’engager dans la Légion ? Sa courtoisie était peut-être la marque d’un désespoir. C'était un être de noblesse, alliant la simplicité d’approche et la force de caractère, le sens inné du commandement, une modestie en toutes choses et le don absolu qui était le sien vis-à-vis de ses hommes.
L’adjudant Bonnin a sauté sur une mine dans les lacets du col de Kem, sur la route d’Hoa Binh. D’ordinaire précis dans ses gestes, il a fait un pas de trop, basculant en arrière. L’explosion a soufflé ses jambes et son bassin. Il a seulement dit : « il vaut mieux que ce soit moi plutôt qu’un de mes hommes » et encore : « Je ne veux pas qu’ils me voient dans cet état » en demandant qu’on couvre sa blessure atroce. La piste était noire de sang. Il est mort comme un Templier, perdu dans un pays lointain, porté par ses camarades.
La silhouette fine, une ombre d’ironie dans l’attitude, des lèvres minces un peu tombantes, des yeux ronds et saillants, la démarche presque nonchalante, Bonnin était un homme secret. Adjudant est un grade qui fait sourire ceux qui pratiquent l’armée de loin. C’est le grade des sans-grade : on y rencontre donc des natures exceptionnelles. C’était un caractère rageur et désenchanté, intransigeant, lucide. Ses rares paroles étaient des ordres qu’il donnait presque à regret, d’une voix retenue. Il se tenait à l’extérieur de lui-même, comme s’il était le spectateur de sa propre aventure.
Il encadrait les parachutistes vietnamiens avec cette rigueur et cette pudeur qui leur convenaient tant. Dans les moments de danger extrême, son regard était d’une intensité insoutenable. L’Adjudant Bonnin fait partie de ces hommes exceptionnels qui marquent les esprits. -
Comment voulez-vous que nos petits nous écoutent puisque :
- Par LESTEL Christian
- Le 14/02/2012
Comment voulez-vous que nos petits nous écoutent puisque :
- Tarzan vit à moitié à poil...
- Cendrillon rentre à minuit...
- Pinocchio passe son temps à mentir...
- Aladin est le roi des voleurs...
- Batman conduit à 320km/h...
- La Belle au bois dormant est une grande flemmarde...
- Blanche Neige vit avec 7 mecs...
- Le petit Chaperon rouge n'écoute pas sa mère-grand......
- Sans oublier Astérix qui se dope à la potion magique fournie par un dealer qui est le curé du village.!
Faut pas s'étonner après si les gosses font des conneries !! -
La Femme négligée...
- Par LESTEL Christian
- Le 14/02/2012
La Femme négligée...
Pendant de longues années, cette femme a cru vivre. En fait, elle s'est rendue compte qu'en arrivant à la moitié de sa vie, des petits bouts lui avaient échappé et ce n’est pas rien de le réaliser. Elle se retrouve comme un enfant à qui on a ouvert les portes de la liberté.
Cette femme endormie et apeurée s'est soudainement réveillée. La Femme oubliée est une personne qui a eu des peurs des angoisses de ne pas être aimée. Alors, bien souvent elle a acquiescé sans rien dire, non pour mentir, non surtout pas. Juste parce qu'elle ne savait pas. Enfant on ne lui avait pas appris la vie telle qu'elle était. La Femme négligée voudrait dire mais vous savez pour elle ce n'est pas facile. Elle est comme une petite fille qui a découvert que vivre n'était pas forcément faire ce que les autres demandent mais accomplir ce qui lui a toujours manqué, réaliser ses rêves personnels. Il faut beaucoup de courage à cette femme timide et réservée, qui est le lot de beaucoup d'autres.
Les femmes ont des droits aussi. Cette femme négligée a subi pour ne pas déplaire maintenant elle ne veut plus, elle tient à exister aux yeux des autres comme une personne à part entière. Etre respectée dans ses choix de vie et accomplir ce que son cœur et son âme lui réclame. Elle a vécu sans vraiment de repères et ne disait pas ses souffrances sachant que cela ne servait à rien. Il n’y a pas de vraies oreilles pour l'écouter si des reproches lui sont faits de ne jamais rien avoir dit. Tout cela parce que petite fille elle s'est construite une bulle où souvent elle s'est réfugiée. Cette femme négligée ne veut plus l'être, elle tient juste à être comprise. Sa liberté personnelle n'est pas une faute, ce n'est juste qu’un besoin pressant pour avancer. Pourquoi vouloir faire reculer cette femme oubliée, elle recèle des qualités qu'elle a caché. Elle ne veut plus, elle veut donner ce qu'elle a, elle s'est tellement retenue mais dans le moment son bien-être intérieur est nécessaire pour continuer son envolée. Il ne faut plus blesser cette femme qui s'est oubliée sinon elle va vous échapper à jamais. On l'a empêché d'aimer maintenant elle ne veut plus, elle tient juste à aimer, elle veut tout concilier. Si vous aussi, vous êtes cette femme négligée, ne lâchez pas surtout. Gardez la tête haute et ne subissez plus, vivez celle que vous avez toujours voulu être selon vos dires et vos ressentis et non ceux des autres. A vous d’être une femme à part entière avec une grande considération. Car derrière la réussite d'un homme, il y a toujours une femme, elle est celle qui donne la vie, toute la sienne durant jusqu'à son dernier souffle… -
Le vieux chien.
- Par LESTEL Christian
- Le 14/02/2012
Par un bel après-midi, un vieux chien, qui avait l'air bien fatigué, rentre dans ma cour.
J'ai bien vu par son collier et son ventre bien rond que c'était un chien qui venait d'un bon foyer et qu'il était bien soigné. Il vint calmement vers moi. Je caressai gentiment sa tête.
Alors il me suivit à l'intérieur de la maison et se dirigea tranquillement dans un coin, se coucha en rond et s'endormit. Au bout d'une heure il se leva, alla vers la porte que j'ouvris pour le laisser sortir.
Le jour suivant il était de retour pour une visite dans ma cour, rentra à nouveau dans la maison et se coucha au même endroit que la veille et dormit encore pour à peu près une heure.
Le même scénario se reproduisit presque à tous les jours pour plusieurs semaines.
Curieux, j'attachai une note à son collier sur laquelle j'écrivis : "J'aimerais trouver qui sont les maîtres de ce merveilleux chien et je me demande si vous savez que presque tous les après-midi votre chien vient chez-moi pour faire une sieste."
Le jour suivant le chien arriva pour sa sieste avec une note différente attachée à son collier. "Il vit dans une maison avec six enfants dont deux ont moins de 3 ans. Il essaie de rattraper du sommeil perdu. Puis-je l'accompagner demain ?" -
Les yeux vers les étoiles.
- Par LESTEL Christian
- Le 14/02/2012
Voilà longtemps déjà que les hommes se demandent ce qu'ils sont venus faire sur cette Terre. Pas tous, bien sûr. Beaucoup -- et je les comprends mieux que personne -- ne se posent guère de questions. Il n'est pas impossible que ce soient, sinon les plus vifs, du moins les plus heureux. Mais d'autres, dans les nuits claires de l'été, lèvent les yeux vers les étoiles. L'immensité des cieux les émerveille et leur fait peur. Quelques-uns se demandent si ce Monde est aussi réel qu'il y parait et s'il n'y en aurait pas un autre où la vérité et la beauté l'emporteraient enfin sur la laideur et les mensonges.
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Sommes-nous vraiment au XXI ème siècle
- Par LESTEL Christian
- Le 14/02/2012
Et dire que nous sommes au 21 ème siècle ! C'est une honte, n'importe quel chef d'Etat, tout dictateur qu'il soit a droit au respect de sa dépouille. Cela fait parti des privilèges du rang quand on participe à l'écriture de l'Histoire, aussi triste soit-elle.
S'acharner ainsi à humilier la dépouille d'un homme maintenant mort, pour satisfaire la vengeance populaire et noyer sa haine dans le flot du sang d'un ennemi n'est pas plus sain que de financer les jeux du cirque.
Que nos chers démocrates qui prennent grand soin d'éliminer vite fait leurs ennemis d'aujourd'hui avant que ceux-ci ne parlent de leurs amitiés d'hier se rappellent que nous sommes tous faits de chairs et de sang. Maintenant, comment nos chers dirigeants vont reprendre les armes qu'ils ont si facilement distribuées ??? -
Ghesquière et Taponier: L’imbécile ambition des « héros »
- Par LESTEL Christian
- Le 14/02/2012
Ghesquière et Taponier: L’imbécile ambition des « héros »
En Kapissa ou en Surobi, à l’annonce que j’étais journaliste, des militaires ne me connaissant pas me jetèrent un oeil noir tandis que d’autres n’hésitaient pas à me dire: « J’espère que vous n’êtes pas comme GHESQUIERE et TAPONIER ». Heureusement la majorité des soldats connait ASSAUT et son dinosaure de chef et je fus formidablement accueilli lors de mon séjour en Afghanistan. C’est ici dans l’infernale chaleur de l’été afghan, au milieu de ces simples héros que sont nos soldats que je pus me rendre compte de l’injustice ressentie par ces derniers vis à vis du traitement médiatique réservé aux journaliste otages.
Dans le sauna ambulant qu’est un VAB ou à la popote le soir avec une bière, j’ai souvent entendu dire: » ils ont eu leur portraits sur l’arc de triomphe et nos camarades tombés pour la France n’ont droit qu’aux entrefilets dans les journaux ou un court communiqué entre la météo et les résultats du tiercé dans l’audiovisuel ».
Ceci est tout à fait vrai mais nous savons hélas que la vie est injuste, que nos soldats sont de grands modestes et que les médias, les proches et les comités de soutien ne pouvaient que se battre pour libérer les deux otages en choisissant la médiatisation à outrance. Ce n’était peut être pas la meilleure solution mais elle avait l’avantage de mettre en avant un certain lobby de la presse personnalisé par les deux « martyrs ». Malgré la légèreté dont ils avaient fait preuve, ces hommes étaient des Français et ils avaient payé de 547 jours de liberté leur faute. « La punition avait été trop longue » selon certains milieux… A l’annonce de leur libération, on s’était dit: « bravo, ils vont enfin retrouver leur foyer ». On savait le passage médiatique obligatoire et ceux qui connaissaient vraiment la personnalité des deux reporters espéraient qu’à défaut d’un acte de repentance non demandé, ils feraient preuve d’un peu d’humilité. Hé bien non! GHESQUIERE en bon antimilitariste primaire oubliant les moyens qu’elle avait mis pour les localiser n’a pu s’empêcher d’accabler l’Armée française. De plus il a menti à plusieurs reprises sur les conditions ayant mené à la capture de l’équipe de France 3.
L’armée n’en veut pas mais le ministre les impose !
Par respect pour nos soldats qui jamais n’auront droit à un tel traitement médiatique et dans un simple but d’information, ASSAUT va simplement vous révéler certains faits qui vous démontreront que les « idoles » n’étaient simplement que des ambitieux cherchant le scoop à tout prix et non des journalistes responsables. Ils vont sans doute faire un bon petit livre, un témoignage certes mais qui risque d’être aussi un dossier à charge contre une institution qu’ils vomissent et qui est l’Armée Française. S’ils s’étaient montrés humbles et avaient remercié publiquement les dizaines de soldats qui ont risqué leur vie pour les retrouver, la page aurait été tournée et beaucoup de choses oubliées mais voilà, l’idée n’a même pas du les effleurer. Ce genre de mec n’est pas de la race des grands journalistes assumant la responsabilité de leurs actes mais de celle des fouilleurs de poubelles pétris d’idéologie que chérissent les responsables des grandes chaines publiques. Le mélange d’anti militarisme, de volonté d’abaissement de la France par l’autoculpabilisation perpétuelle additionnée d’une recherche malsaine du sensationnel ont mené au drame de cette prise d’otage qui a causé mort d’homme; car il y aurait bien mort d’homme! Un Afghan, leur chauffeur de taxi aurait été abattu par les Talibans lors de leur capture. Et les soldats qui ont contribué à leur recherche et sécurisé leur libération…ils y ont pensé?
Cette pénible histoire a commencé par une demande de FRANCE 3 à l’Etat Major des Armées qui souhaitait envoyer sur le terrain GHESQUIERE et TAPONIER pour effectuer un reportage dans le cadre de l’émission « envoyé Spécial ». La demande fut refusée pour deux raisons. La première était que les deux reporters n’avaient guère d’expérience et de connaissance sur l’Afghanistan à part TAPONIER et la seconde était que vus les antécédents des deux hommes, l’Armée de Terre n’avait rien à gagner à les voir œuvrer sur des sites où une certaine réserve doit être de rigueur. Bref, les militaires savaient parfaitement que l’équipe de France 3 venait en Afghanistan non pour effectuer un travail objectif mais pour y rechercher du sensationnel. Suite à ce refus, la chaîne forte de ses appuis politiques se tourna vers le ministre de la défense de l’époque Hervé MORIN qui imposa aux militaires la présence des deux reporters au sein des garnisons d’Afghanistan. Ceux ci emprunteront un avion militaire pour se rendre au pays de l’Insolence.
A peine débarqués sur le sol afghan, les deux hommes vont se faire remarquer par leur arrogance, leur goujaterie et bien sûr le rejet de toutes les règles d’usage lorsqu’on travaille avec des militaires sur un théâtre d’opération. Lorsqu’un reporter arrive en Afghanistan, il a préalablement signé une série de documents en Anglais pour obtenir sa carte d’accréditation ISAF. La procédure est certes lourde et je suis le premier à m’en plaindre mais on ne peut nier que ces documents mettent en garde le journaliste sur les dangers que comportent un séjour dans l’Afghanistan en guerre. GHESQUIERE et TAPONIER étaient plus que prévenus, donc l’argument qu’on ne leur aurait pas dit que l’Afghanistan est un endroit dangereux est bancal. Je crois que n’importe quel citoyen lambda sait qu’il y a une guerre en Afghanistan et que la guerre ça blesse, tue ou mutile. De plus si l’ISAF impose le port du casque et d’un gillet pare-éclats c’est qu’il y a des raisons et nos deux « héros » le savaient parfaitement. Enfin dernier point, à l’arrivée au centre de presse de Warrehouse à Kabul, rebelote, il faut à nouveau signer une série de formulaires en Français cette fois. On y trouve une décharge exemptant les forces armées Française de toutes responsabilités en cas de blessures ou de mort au combat dans le cadre du reportage. Ces formulaires, GHESQUIERE et TAPONIER les ont obligatoirement signés. Donc ils mentent et prennent le public et les membres de leur fan club pour des idiots en déclarant que l’Armée française ne les a jamais mis en garde sur les dangers d’un séjour en Afghanistan.
Une fois les documents signés, la communication opérationnelle envoie le journaliste dans une FOB en zone de combat. Il partira en général en convoi au bout d’un jour ou deux d’attente à Kabul où s’il est chanceux et en fonction du taux de disponibilité des machines, en hélicoptère. Le journaliste sera escorté par un officier de communication, l’off-com qui est souvent une jeune femme du grade de Lieutenant. Je dois avouer que pour un journaliste cette présence peut quelque fois se révéler pesante mais en général tout dépend de la personnalité de l’officier de communication. Le mieux est bien sur de trouver un gentleman agrémente entre le journaliste et l’off-com qui sera le relais entre la presse et l’institution militaire. Le tout est une affaire de confiance réciproque. Le problème est que vu les antécédents de GHESQUIERE et TAPONIER, la confiance n’a certainement pas dû être au rendez-vous.
Les deux hommes vont immédiatement tout faire pour tromper la vigilance de l’off-com du 13 BCA et aller filmer et interviewer les soldats sans sa présence. Les questions seront du style: »avez vous conscience de l’inutilité de votre engagement ici? » Les deux hommes se complaisent dans la provocation permanente et font visiblement tout pour faire sortir les soldats de leurs gonds en espérant une réaction et des paroles brutales qu’ils pourraient exploiter. Quant la malheureuse off-com tente de les rattraper lorsqu’ils essaient de lui fausser compagnie, elle à droit à plusieurs reprises à un doigt d’honneur. Voilà le type d’hommes que le lobby de la presse tente de faire passer pour des « héros » auprès des Français. Le plus virulent est GHESQUIERE. TAPONIER, le caméraman se montrera plus décent mais néanmoins suivra, peut être à regret, son chef de mission.
Autre énorme reproche, lorsqu’ils seront intégrés à une unité engagée dans une opération, par leur attitude et le non respect de règles tactiques élémentaires, ils mettront en danger leur vie et celle des soldats. Accompagnant des soldats Américains, ils se seraient conduit d’une facon telle que l’officier en charge de la mission y renoncera. Les deux journalistes feront donc échouer une opération militaire.
Confrontée à ces multiples problèmes, l’off-com préviendra son supérieur immédiat, le Lieutenant Colonel Jacky FOURQUEREAU, conseiller en communication à Kabul, d’habitude très souple avec les journalistes et grand communiquant. Ce dernier sera forcé d’en référer à Paris à l’Amiral PRAZUCK, grand patron de la communication militaire qui, fait exceptionnel, devra appeler à plusieurs reprises la direction de FRANCE 3 pour l’informer du comportement de ses reporters.
Ceux ci exigent toujours plus et ne comprennent pas qu’en zone de guerre il y a aussi des temps morts et qu’on ne peut monter une opération rien que pour leur beaux yeux. Comme beaucoup de journalistes, ils sont venus en Afghanistan avec un reportage déjà préconçu dans leur tête et seront incapable d’être simplement à l’écoute des soldats.
Sans doute déçus de l’accueil et pour cause, ils vont en rentrant à Kabul lancer le processus qui va mener à leur capture. Reconduits à l’aéroport de Kabul, ils ne prendront pas l’avion du retour mais après contact avec leur chaîne vont organiser leur déplorable expédition en Kapissa.
« Lorsque nous étions avec l’armée française, nous avons constaté qu’il y avait du trafic civil sur la route dans la vallée de Tagab » a déclaré GHESQUIERE. Cette déclaration semblait, pour lui, justifier le fait qu’il pouvait aller se balader en toute impunité et incognito sur une route de l’Afghanistan en guerre et de plus en Kapissa qui est un fief rebelle. Ce raisonnement est très léger et bien sûr tout à fait indigne d’un professionnel de la presse présenté dans les média comme un vétéran des pays en conflit. N’importe quel journaliste un peu censé sait qu’il y a des dizaines de chouff qui renseignent les insurgés sur les mouvements de l’OTAN. De plus les Talibans montent très souvent des chek-point mobiles sur les axes. Quant au trafic civil, la vie économique se poursuit en Afghanistan malgré la guerre et ceci ne veut nullement dire qu’il n’y a pas de danger. Les deux journalistes dans cet environnement ne pouvaient pas passer à travers les mailles du filet et leur soi-disant neutralité ne leur servait à rien.
Le seul moyen de travailler avec les Talibans est de les contacter et d’arranger un rendez-vous comme l’avait fait une journaliste de Paris Match après l’embuscade d’Uzbeen en 2008. Mais en fait qu’allaient faire GHESQUIERE et TAPONIER dans la vallée de Tagab ? Eux seuls bien sur peuvent répondre mais on peut facilement imaginer qu’ils voulaient démontrer que l’Armée française ne contrôlait rien ou pire vu leur haine des institutions militaires françaises assurer aux Talibans, leur sympathie. C’est bien naïf! Pour Taleb, un étranger c’est simplement un sacré paquet de pognon et la garantie que les opérations militaires seront gelées dans la région de détention. Et c’est ce qui s’est passé.
Le 30 décembre 2009, GHESQUIERE et TAPONIER sont arrêtés par la population à quelques kilomètres de la COP 49 Hutnik et remis aux Talibans.
Dès l’annonce de leur disparition, la TASK Force Lafayette va mobiliser ses Forces Spéciales et lancer une série d’opérations le long de l’axe sur lequel un jeune chasseur alpin de 19 ans aurait pu très bien être tué. Heureusement ce ne fût pas le cas. Un drone SDTI est en permanence et pendant dix jours mobilisé pour les retrouver. On les sait cachés quelque part en fond de la vallée d’Allasay. Le coût des opérations de recherche est énorme et le Général GEORGELIN sera critiqué par la presse pour l’avoir révélé.
En fait les militaires français vont probablement localiser l’endroit où sont détenus les otages et ce dernier fera l’objet d’une surveillance constante afin d’éviter qu’ils ne soient transférés au Pakistan où ils seraient hors d’atteinte. De toute façon, les Talibans locaux ont sans doute de bonnes raisons pour les garder en vallée d’Allasay. Les transférer au Pakistan multiplierait le nombre d’intermédiaires et en cas de paiement de rançon, cela ferait autant d’argent en moins pour le groupe les ayant capturés. Le fait de détenir deux otages en zone française va forcément mettre le commandement français dans l’embarras et permettre aux insurgés de bénéficier d’une certaine impunité dans la zone sanctuaire où ils sont détenus. Un officier sous le sceau de l’anonymat me confiera: « Vous n’imaginez pas la frustration de nos gars qui avaient repéré des groupes d’insurgés. Nos soldats les avaient acculés dans une nasse et ils étaient prêts à être détruits par l’artillerie et l’aviation et on a eu l’ordre de ne rien faire parce qu’il aurait pu y avoir des représailles sur GHESQUIERE et TAPONIER ».
Un autre aspect méconnu. Dans une guerre de contre insurrection comme celle menée en Kapissa, les opérations psychologiques ou Civilo militaires ont une grande importance. Il est très difficile de gagner les cœurs en raison du Patchoun Wali, le code d’honneur patchoun. Nos soldats en liaison avec l’armée afghane tentent cependant de démontrer à la population qu’ils ne sont pas une armée d’occupation mais qu’ils sont ici pour appuyer le gouvernement central. Certains villages peuvent être récompensés et d’autres délaissés parce qu’on les sait acquis, et quelque fois par la force, aux insurgés. Ici le faible à toujours tort et le fait de reculer pour préserver la vie des otages est un aveu de faiblesse. Par leur légèreté, les deux chouchous des médias ont donc contribué à faire capoter dans de nombreux villages un patient travail de sape.
Restait la solution de les récupérer par la force. Les Forces Spéciales avaient repéré l’endroit de détention. En Europe, on ne peut discuter avec les terroristes preneurs d’otages et la force est une solution tout à fait envisageable. Rappelez vous l’affaire de l’Airbus de Marseille ou de la prise d’otages de l’école de Beslan en Ossétie du nord. Ici une intervention aurait pu réussir mais le coût humain aurait probablement été très élevé. Le fond de la vallée d’Alassay est « territoire indien » et y rechercher des otages était mettre la main dans un nid de guêpes. Opération héliportée? 80% de chance d’avoir un hélicoptère abattu avec sa précieuse cargaison de Forces Spéciales. Au fond de la vallée d’Alassay, il y a des Douchkas et peut être même des KPV de 14.5mm. L’armée française ne dispose hélas que de 4 hélicoptères de transport sur le théâtre et c’est d’ailleurs un vrai scandale. Les Américains auraient certainement refusé de prêter des Blackhawk et des Chinook pour une opération non militaire. Une opération combinée hélicoptère-route aurait été possible mais elle aurait mobilisé au moins deux SGTIA sur une piste propice aux embuscades et sans doute truffée d’IED. Coût estimable de l’opération au moins cinq morts chez nos garçons. De plus à l’annonce du moindre mouvement de troupes, GHESQUIERE et TAPONIER auraient pu être égorgés, cachés ou transférés au Pakistan ou dans une autre vallée. L’option de les récupérer par la force n’avait donc que très peu de chance de réussir et son coût aurait été inacceptable. Personnellement et je l’assume j’aurai eu du mal à voir des garçons de 20 ans se faire déchiqueter par des IED pour deux Charlie Oscar November cherchant le scoop à tout prix. Les autorités ont décidé de payer et j’aurais plutôt laissé les « deux héros » moisir quelques années de plus en compagnie de leurs amis Talibans en vallée d’Alassay.
La libération des deux « héros » va également être un vrai crève-cœur pour nos soldats. Dans les COP et FOB sous prétexte d’une panne, internet est coupé. Les agences de presse sont averties de la libération des deux hommes et non nos soldats. De plus l’échange a pratiquement lieu à la porte de la COB Tagab où les Taliban se pavanent en compagnie des agents de la DGSE venus chercher les « deux héros ». Nos soldats se sentent humiliés par cette libération faite dans leur dos.
On peut se demander quel est le coût payé pour cette libération. On parle de 20 millions d’euros. Comme d’habitude les autorités démentent, mais de l’argent a été versé et cet argent c’est le nôtre, celui du contribuable français. Et à quoi va servir cet argent? Eh bien a acquérir de l’armement sophistiqué, des munitions, à corrompre les policiers qui laisseront passer les « suicide-bomber », à acheter des IED qui tueront ou mutileront des jeunes de 20 ans. Voilà, messieurs GHESQUIERE et TAPONIER ce que vous avez contribué à faire.
Un Adjudant-chef avec le gros bon sens des hommes qui peinent à la tâche et non des intellectuels de l’ENA qui nous gouvernent me dira: « Pour un soldat, payer ses impots est suicidaire. Cela sert à acheter les armes qui risquent de le tuer ».
Autre chose, en échange de nos deux otages, 17 chefs terroristes ont été libérés et certains ont immédiatement repris du service. Les hommes de la Task Force Lafayette et l’ANA avait déployé des trésors de ruse pour capturer ces chefs et des hommes sont peut être tombés ou ont été blessés. Désormais, ils sont dans la nature et contrairement aux moutons occidentaux, ils n’ont aucun esprit de repentance et vont causer du fil à retordre à nos soldats.
Et puis, la profession de la presse a également été punie à cause de l’attitude des deux inconscients. Suite à leur action et par décision gouvernementale, la Kapissa a été interdite aux journalistes pendant presque deux ans. GHESQUIERE et TAPONIER ont donc contribué à créer un black-out médiatique sur cette région. Et pourtant nos soldats ont diablement besoin d’une couverture médiatique impartiale contribuant à renforcer le lien Armée-Nation. Messieurs GHESQUIERE et TAPONIER, vous avez contribué à punir vos propres collègues et à empêcher le peuple français de savoir ce que faisait leur soldats. Un Colonel de la communication m’a dit: « Monsieur DEBAY, n’écrivez pas cet article. Cela ne changera rien et de toute façon les grands lobby ont toujours raison. C’est un combat perdu d’avance ».
Désolé Mon Colonel, l’article est écrit et il n’y a jamais de combat perdu d’avance. Depuis la Grande Guerre à l’exception peut être de l’Armée de Lattre nous perdons des batailles parce que là haut, certains de nos grands chefs sont des carriéristes prêts à toutes les compromissions avec le pouvoir en place. Notre Armée est celle de la République et non du pouvoir en place et il est peut être temps de voir les officiers généraux cesser d’être des avaleurs de couleuvres professionnels. Lobby presse OK mais ce dernier ne doit pas commander aux opérations et c’est ce qui est arrivé avec la lamentable affaire GHESQUIERE et TAPONIER. Nos soldats méritent autre chose car eux ils paient de leur sang.
Avec un peu d’excessivité mais c’est tout à fait pardonnable dans le contexte, un jeune sergent de 21 ans du 1 RCP me dit: « On libère les otages et on enterre les soldats ».