MOI - ICH

Bienvenue dans mon nouveau chez moi !

Il m'aura fallu le temps de me décider, le temps de retrouver l'envie (un peu aussi...) d'écrire, de raconter, le temps de prendre le temps...

Voilà donc ce blog que j'aurais du commencer il y a presque deux ans alors que je quittais la France pour m'installer en Allemagne.

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Ce n'est donc pas...

... un blog politique, mon avis, ce que je pense, ce que je crois, mon opinion.

Mais c'est...

...ce que je vois, ce qu'on me demande, ce qui me pose problème, ce dont je me souviens.

Donc,

les aimables visiteurs peuvent attaquer les faits mais pas la personne, les idées mais pas l'homme, les fautes d'orthographes mais pas mon clavier....

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  • Poésie du soir.

    Poésie du soir avec... "Le printemps" de Georges de Scudéry.

    Enfin la belle Aurore, a tant versé de pleurs,
    Que l’aimable Printemps nous fait revoir ses charmes ;
    Il peint en sa faveur, les herbes et les fleurs,
    Et tout ce riche Émail, est l’effet de ses larmes.

    Cibèle que l’Hiver accablait de douleurs,
    Et qui souffrait des vents les insolents vacarmes ;
    Mêle parmi ses Tours, les plus vives couleurs,
    Et triomphe à la fin par ces brillantes Armes.

    Les Roses et les Lis, d’un merveilleux éclat,
    Confondent la blancheur, au beau lustre incarnat ;
    La Tulipe changeante, étale sa peinture :

    Le Narcisse agréable, à l’Anémone est joint ;
    Bref, tout se rajeunit ; tout change en la Nature ;
    Mais superbe Philis, mon sort ne change point.

    Biographie :

    Georges de Scudéry, né le 11 avril 1601 au Havre et mort le 14 mai 1667 à Paris, est un romancier et dramaturge français.

    Il était d’une famille noble provençale d’Apt qui se prétendait d’origine sicilienne. Son aïeul et son père avaient suivi la carrière des armes, et celui-ci avait rempli la charge de lieutenant du roi au Havre. Resté orphelin et presque sans fortune, vers l’âge de douze ans, il fut recueilli avec sa sœur Madeleine par un oncle riche.

    Après avoir achevé ses études, il entra au service, fit partie de l’armée du duc de Savoie puis de Louis XIII, et se signala, à l’en croire, sur terre et sur mer. À l’âge de trente ans, il avait un régiment. Il quitta l’état militaire pour se livrer tout entier à la littérature. Pendant un séjour qu’il fit dans le midi, il avait connu le poète Théophile de Viau : en 1632, il publia une édition de ses Œuvres, avec une préface pleine de rodomontades, où il prend sa défense contre ses ennemis.

    Dès ses premiers écrits, Scudéry se révéla comme un matamore littéraire, d’une vanité puérile et d’une réjouissante outrecuidance, qui fait sans cesse allusion à la noblesse de sa maison, à ses exploits militaires, et se pose sans cesse en gentilhomme et en capitaine qui déroge en consentant à écrire : "S’il se rencontre quelque extravagant, dit-il dans la préface de Théophile, qui juge que j’offence sa gloire imaginaire, pour luy montrer que je le crains autant comme je l’estime, je veux qu’il sçache que je m’apelle — De Scudéry".

    Dans la préface de Lygdamon et Lydias, son premier ouvrage dramatique, il écrit : "Ces vers que je t’offre sont sinon bien faits, du moins composez avec peu de peine… J’ay passé plus d’années parmy les armes que dans mon cabinet et beaucoup plus usé de mèches en harquehuse qu’en chandelle, de sorte que je sçay mieux ranger les soldats que les paroles, et mieux quarrer les bataillons que les périodes".

    Ce ton avantageux et soldatesque, cette présomption de Scudéry, jointe à cette fertilité ont été cruellement raillés par Nicolas Boileau dans des vers célèbres. Le besoin, ainsi que les succès qu’il obtenait, le poussèrent à une production incessante, surtout au théâtre.

    Il avait soin de dédier ses œuvres aux personnages les plus considérables, particulièrement à Richelieu. Ce fut lui qui donna le signal de la levée de boucliers contre Corneille après la représentation du Cid. Bien que lié d’amitié avec le poète, il publia, sous le voile de l’anonyme, des "Observations" (1637), auxquelles Corneille répondit par "l’Examen à Ariste", puis par une "Lettre apologétique".

    Piqué au vif, Scudéry provoqua, dans sa "Lettre à l’illustre Académie", l’examen de la tragédie attaquée à ce corps savant. Non content d’avoir réussi dans son projet, il essaya d’opposer au "Cid" une de ses propres pièces, "l’Amour tyrannique", et son ami Sarrasin supplia vainement l’Académie de prouver que c’était le chef-d’œuvre de la scène française.

    Il bénéficiera longtemps de la protection du cardinal de Richelieu et, après la disparition du ministre, il adopte une prudente neutralité à l’égard du cardinal Mazarin, qui le nomme gouverneur du fort de Notre-Dame-de-la-Garde, forteresse située près de Marseille (1644-1647) et lui confère un brevet de capitaine des galères, charge purement honorifique quoique lucrative. Il partit pour son poste avec sa sœur cadette Madeleine, et n’eut rien de plus pressé que de chanter sa forteresse en vers ampoulés, qui contrastent singulièrement avec la description railleuse qu’en firent Chapelle et Bachaumont. Mais il la quitta quelques années plus tard, faute de ressources suffisantes pour entretenir et payer ses soldats. Son recueil poétique "Le Cabinet de M. de Scudéry" (Paris: A. Courbé, 1646), qui décrit une collection imaginaire de tableaux, dessins et gravures, date de ces années marseillaises et présente son auteur comme un grand amateur d’art et un véritable précurseur de la critique d’art.

    Revenu à Paris, au moment de la Fronde, il s’attacha au parti du Grand Condé et fut exilé en Normandie. Il publia des "Poésies diverses" (Paris, 1649, in-4°), puis à la mort de Vaugelas, il parvint, grâce à ses protecteurs, à se faire élire à l’Académie, en 1650.

    C’est surtout à partir de ce moment que parurent sous son nom ces grands romans qui firent les délices des ruelles et lui valurent la meilleure part de sa réputation, bien que ces romans aient été, en réalité, écrits par sa sœur Madeleine, et qu’il n’y fût lui-même que pour fort peu de chose, mais cela ne le dérangeait pas outre mesure de s’attribuer les travaux de sa sœur.

    Fixé à Rouen, il épousa, en 1654, la riche Marie-Madeleine (ou Marie-Françoise) de Martinvast (1631-1712), belle personne et d’esprit distingué, qui entretiendra une longue correspondance avec Roger de Bussy-Rabutin. Ce fut alors qu’il publia le poème d’Alaric (Paris, 1654, in-fol. ou 1656, in-12).

    La reine Christine lui avait promis pour la dédicace du livre une chaîne d’or de mille pistoles, mais elle lui demanda de rayer les vers où il parlait du comte de La Gardie, qui était tombé dans sa disgrâce : "Quand la chaine d’or, répondit Scudery, serait aussi grosse que celle dont il est question dans l’histoire des Incas, je ne détruirai jamais l’autel où j’ai sacrifié".

    Sa pauvreté le força d’aller passer plusieurs années en Normandie. Il finit par obtenir du roi une pension de quatre cents écus, par l’intermédiaire du duc de Saint-Aignan, qui voulut, avec Mlle de Montpensier, présenter son premier enfant au baptême, en 1662. Sur la fin de sa vie, Scudery devint dévot et mourut d’apoplexie, à l’âge de soixante-six ans, et fut enterré à Saint-Nicolas des Champs.

    Photo :

    - Georges de Scudéry.

    Georges de scudery

  • Infos en images... de ce 13 avril 2021

  • Petites infos en vrac... de ce mardi 13 avril 2021.

     

    Petites infos en vrac de ce... mardi 13 avril 2021. 

    - C'est aujourd'hui que débute le Ramadan jusqu'au 12 mai. Au cours de ce mois, les musulmans ne doivent pas manger, boire, fumer, ni entretenir de rapport sexuel de l’aube au coucher du Soleil.

    - Alors que cette solution existe depuis déjà un certain temps dans d'autres pays... nos médias nous annoncent la création des "vaccinadrives"...

    - Faut-il avoir peur du variant brésilien ? On assiste à un décompte macabre au Brésil allant jusqu'à 4 à 5000 décès par jour. 

    - Un 13 avril (1695), un certain Jean de La Fontaine quittait ce monde. On lui doit une soixantaine de Fables et cette désormais formule qui a traversé les siècles : "que vous serez puissant ou misérable / Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir"... toujours d'actualité, plus que jamais !

    - Un autre 13 avril (1943), est découvert un charnier à Katyn, dans une forêt de Biélorussie. Il s'agit des restes de 4.143 officiers polonais, délibérément exécutés par les Soviétiques. Pendant plusieurs décennies, niant l'évidence, les communistes persisteront à rejeter le crime sur les nazis. Il faudra attendre 1990 pour que les Soviétiques, par la voix de Mikhaïl Gorbatchev, assument la paternité du massacre...

    - Un autre 13 avril (1946), la Chambre des députés vote la loi Marthe Richard, du nom de son inspiratrice. Elle impose dans toute la France la fermeture des « maisons closes » (bordels ou maisons de passe).

    - Allez les chiffres : Covid-19 France... 67 millions d'hab
    Nombre total de cas : 5,07 M (+8 536) - Guérisons : 310 934 (+1 147) - Décès : 99 135  (+385)

    - Toujours les chiffres : Covid-19 Allemagne... 83 millions d'hab.
    Nombre total de cas : 3,02 M (+12 446) - Guérisons : 2,71 M (+16 090) - Décès : 78 796 (+296)

    - Covid-19 Allemagne... chez nous en Bade-Wurtemberg... 11 millions d'hab.
    Nombre total de cas : 389 k (+1 182) - Guérisons : 350 k (+2 100) - Décès : 8 946 (+18)

    - Encore les chiffres : Covid-19 en Haute Saône. 233 394 Hab (2019)
    https://www.cascoronavirus.fr/stats/france/departement/haute-saone

    - Bonne fête aux Ida ! Ida est le titre d'un un film sorti en 2013 qui a remporté l'Oscar du meilleur film en langue étrangère lors de la 87e cérémonie des Oscars.

    - Le soleil s'est levé à 7h03 et se couchera vers 20h39... Il fait entre -1°C et 7°C et grand soleil, enfin presque !

    - C'est tout pour aujourd'hui, vous pouvez remettre votre masque et reprendre le cours de vos activités... toujours avec votre masque.
    Et le vie continue...

     

  • Poésie du soir...

    Poésie du soir avec... "A la France" de André Chénier,

    France ! ô belle contrée, ô terre généreuse
    Que les dieux complaisants formaient pour être heureuse,
    Tu ne sens point du Nord les glaçantes horreurs ;
    Le Midi de ses feux t’épargne les fureurs ;
    Tes arbres innocents n’ont point d’ombres mortelles ;
    Ni des poisons épars dans tes herbes nouvelles
    Ne trompent une main crédule ; ni tes bois
    Des tigres frémissants ne redoutent la voix ;
    Ni les vastes serpents ne traînent sur tes plantes
    En longs cercles hideux leurs écailles sonnantes.
    Les chênes, les sapins et les ormes épais
    En utiles rameaux ombragent tes sommets ;
    Et de Beaune et d’Aï les rives fortunées,
    Et la riche Aquitaine, et les hauts Pyrénées,
    Sous leurs bruyants pressoirs font couler en ruisseaux
    Des vins délicieux mûris sur leurs coteaux.
    La Provence odorante, et de Zéphyre aimée,
    Respire sur les mers une haleine embaumée,
    Au bord des flots couvrant, délicieux trésor,
    L’orange et le citron de leur tunique d’or ;
    Et plus loin, au penchant des collines pierreuses,
    Forme la grasse olive aux liqueurs savoureuses,
    Et ces réseaux légers, diaphanes habits,
    Où la fraîche grenade enferme ses rubis.
    Sur tes rochers touffus la chèvre se hérisse,
    Tes prés enflent de lait la féconde génisse,
    Et tu vois tes brebis, sur le jeune gazon,
    Épaissir le tissu de leur blanche toison.
    Dans les fertiles champs voisins de la Touraine,
    Dans ceux où l’Océan boit l’urne de la Seine,
    S’élèvent pour le frein des coursiers belliqueux.
    Ajoutez cet amas de fleuves tortueux :
    L’indomptable Garonne aux vagues insensées,
    Le Rhône impétueux, fils des Alpes glacées,
    La Seine au flot royal, la Loire dans son sein
    Incertaine, et la Saône, et mille autres enfin
    Qui nourrissent partout, sur tes nobles rivages,
    Fleurs, moissons et vergers, et bois et pâturages,
    Rampent aux pieds des murs d’opulentes cités,
    Sous les arches de pierre à grand bruit emportés.

    Dirai-je ces travaux, source de l’abondance,
    Ces ports, où des deux mers l’active bienfaisance
    Amène les tributs du rivage lointain
    Que visite Phoebus le soir ou le matin ?
    Dirai-je ces canaux, ces montagnes percées,
    De bassins en bassins ces ondes amassées
    Pour joindre au pied des monts l’une et l’autre Téthys ?
    Et ces vastes chemins en tous lieux départis,
    Où l’étranger, à l’aise achevant son voyage,
    Pense au nom des Trudaine et bénit leur ouvrage ?

    Ton peuple industrieux est né pour les combats.
    Le glaive, le mousquet n’accablent point ses bras.
    Il s’élance aux assauts, et son fer intrépide
    Chassa l’impie Anglais, usurpateur avide.
    Le ciel les fit humains, hospitaliers et bons,
    Amis des doux plaisirs, des festins, des chansons ;
    Mais, faibles opprimés, la tristesse inquiète
    Glace ces chants joyeux sur leur bouche muette,
    Pour les jeux, pour la danse appesantit leurs pas,
    Renverse devant eux les tables des repas,
    Flétrit de longs soucis, empreinte douloureuse,
    Et leur front et leur âme. Ô France ! trop heureuse,
    Si tu voyais tes biens, si tu profitais mieux
    Des dons que tu reçus de la bonté des cieux !

    Vois le superbe Anglais, l’Anglais dont le courage
    Ne s’est soumis qu’aux lois d’un sénat libre et sage,
    Qui t’épie, et, dans l’Inde éclipsant ta splendeur,
    Sur tes fautes sans nombre élève sa grandeur.
    Il triomphe, il t’insulte. Oh ! combien tes collines
    Tressailliraient de voir réparer tes ruines,
    Et pour la liberté donneraient sans regrets,
    Et leur vin, et leur huile, et leurs belles forêts !
    J’ai vu dans tes hameaux la plaintive misère,
    La mendicité blême et la douleur amère.
    Je t’ai vu dans tes biens, indigent laboureur,
    D’un fisc avare et dur maudissant la rigueur,
    Versant aux pieds des grands des larmes inutiles,
    Tout trempé de sueurs pour toi-même infertiles,
    Découragé de vivre, et plein d’un juste effroi
    De mettre au jour des fils malheureux comme toi.

    Tu vois sous les soldats les villes gémissantes ;
    Corvée, impôts rongeurs, tributs, taxes pesantes,
    Le sel, fils de la terre, ou même l’eau des mers,
    Sources d’oppression et de fléaux divers ;
    Vingt brigands, revêtus du nom sacré de prince,
    S’unir à déchirer une triste province,
    Et courir à l’envi, de son sang altérés,
    Se partager entre eux ses membres déchirés.
    Ô sainte Égalité ! dissipe nos ténèbres,
    Renverse les verrous, les bastilles funèbres.
    Le riche indifférent, dans un char promené,
    De ces gouffres secrets partout environné,
    Rit avec les bourreaux, s’il n’est bourreau lui-même ;
    Près de ces noirs réduits de la misère extrême,
    D’une maîtresse impure achète les transports,
    Chante sur des tombeaux, et boit parmi des morts.

    Malesherbes, Turgot, ô vous en qui la France
    Vit luire, hélas ! en vain sa dernière espérance,
    Ministres dont le coeur a connu la pitié,
    Ministres dont le nom ne s’est point oublié ;
    Ah ! si de telles mains, justement souveraines,
    Toujours de cet empire avaient tenu les rênes,
    L’équité clairvoyante aurait régné sur nous ;
    Le faible aurait osé respirer près de vous ;
    L’oppresseur, évitant d’armer d’injustes plaintes,
    Sinon quelque pudeur aurait eu quelques craintes ;
    Le délateur impie, opprimé par la faim,
    Serait mort dans l’opprobre, et tant d’hommes enfin,
    A l’insu de nos lois, à l’insu du vulgaire,
    Foudroyés sous les coups d’un pouvoir arbitraire,
    De cris non entendus, de funèbres sanglots,
    Ne feraient point gémir les voûtes des cachots.

    Non, je ne veux plus vivre en ce séjour servile ;
    J’irai, j’irai bien loin me chercher un asile,
    Un asile à ma vie en son paisible cours,
    Une tombe à ma cendre à la fin de mes jours,
    Où d’un grand au coeur dur l’opulence homicide
    Du sang d’un peuple entier ne sera point avide,
    Et ne me dira point, avec un rire affreux,
    Qu’ils se plaignent sans cesse et qu’ils sont trop heureux ;
    Où, loin des ravisseurs, la main cultivatrice
    Recueillera les dons d’une terre propice ;
    Où mon coeur, respirant sous un ciel étranger,
    Ne verra plus des maux qu’il ne peut soulager ;
    Où mes yeux, éloignés des publiques misères,
    Ne verront plus partout les larmes de mes frères,
    Et la pâle indigence à la mourante voix,
    Et les crimes puissants qui font trembler les lois.

    Toi donc, Équité sainte, ô toi, vierge adorée,
    De nos tristes climats pour longtemps ignorée,
    Daigne du haut des cieux goûter le libre encens
    D’une lyre au coeur chaste, aux transports innocents,
    Qui ne saura jamais, par des vœux mercenaires,
    Flatter à prix d’argent des faveurs arbitraires,
    Mais qui rendra toujours, par amour et par choix,
    Un noble et pur hommage aux appuis de tes lois.
    De vœux pour les humains tous ses chants retentissent ;
    La vérité l’enflamme, et ses cordes frémissent
    Quand l’air qui l’environne auprès d’elle a porté
    Le doux nom des vertus et de la liberté.

    Biographie :

    André Marie de Chénier, dit André Chénier, né à Constantinople, le 30 octobre 1762, mort à Paris, le 25 juillet 1794, est un poète français.

    Né d’une mère grecque (Elisabeth Lomaca) et d’un père français (le diplomate de Louis XVI Louis de Chénier), il passe quelques années à Carcassonne, traduit dès l’adolescence des poètes grecs et s’enthousiasme pour la poésie classique. Revenu en France, il fréquente les milieux littéraires et les salons aristocratiques.

    Après avoir voyagé en Suisse — il s'est, entre autres, attardé sur les bords du lac Léman — ainsi qu'en Italie, il fut nommé secrétaire à l'ambassade de France à Londres pendant trois années qui furent entrecoupées de séjours à Paris (1787-1790). À son retour, il participa avec enthousiasme d'abord, puis avec plus de distance, au mouvement révolutionnaire.

    Au moment des massacres de septembre 1789, il était arrivé au Havre, d'où il aurait pu embarquer. Il refusa néanmoins d'émigrer et revint à Paris pour participer aux tentatives faites pour arracher Louis XVI à l'échafaud.

    Il fut arrêté à Passy le 7 mars 1794 alors qu’il rendait visite à son amie, Mme Pastoret. Impliqué dans une des fausses conspirations qui permettaient d’exécuter les suspects sans les entendre, il fut condamné à mort par le Tribunal révolutionnaire, au motif d'avoir « recelé les papiers de l'ambassadeur d'Espagne », et aussitôt guillotiné, deux jours avant l’arrestation de Robespierre.

    Son œuvre, brève, ne fut publiée qu’en 1819 : elle marque un retour à l’hellénisme. André Chénier est considéré par les romantiques comme leur précurseur. "Stello", d'Alfred de Vigny, lui rend hommage, ainsi qu'à Chatterton et Nicolas Gilbert. Son frère, Marie-Joseph Chénier, était également écrivain, dramaturge, et impliqué en politique.

    Photo :

    - André Chénier 

    Andre chenier

  • Petites infos en vrac de ce... lundi 12 avril 2021. 

    Petites infos en vrac de ce... lundi 12 avril 2021. 

    - Le printemps rencontre des difficultés aujourd'hui pour s'installer. Froid la nuit (0°), limite le jour (3° le matin, 7° l'après-midi) ! Par contre hier à Berlin, il était bien là...

    - Le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, a appelé de ses vœux une réouverture le 15 mai d'un maximum de secteurs, notamment la restauration. Il a raison ! Quant à LREM (parti du Président), il veut repousser à nouveau les élections régionales et départementales qui devaient se dérouler fin juin. Ok pour aller à un office religieux, ok pour l'ouverture des cinémas, des théatres, des musées, des restaurants... de tout ... sauf la démocratie qui peut encore rester confinée jusqu'au moment où le résultat escompté pour le parti du président sera conforme à son souhait. Et après, on s'étonne que la millionnaire Le Pen progresse !

    - Super... L'uniforme russe pour vanter la politique de réinsertion ? La bourde des "Jeunes avec Macron". A l'occasion d'un fil de publications voué à associer davantage l'armée à la réinsertion des jeunes en difficulté, le compte Twitter des "Jeunes avec Macron" s'est attiré les critiques d'internautes. Erreur sur le code vestimentaire !

    - Achat de vaccins Spoutnik V par l'Allemagne : Paris déplore un "coup de communication"... Bien sur !  Réagissant à l'ouverture de discussion entre Berlin et la Russie sur l'achat de vaccins Spoutnik V, le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes a estimé que la décision était liée à la tenue outre-rhin des prochaines législatives.

    - Equation à plusieurs inconnues... ou mettre en exergue une logique étonnante : 
    1/ Il n'y a pas de base légale pour verbaliser des personnes allant chez des amis.
    2/ En revanche, s'ils se retrouvent plus de 6 pour diner, ils sont verbalisables.
    3/ En outre, si elles sortent du domicile de leurs amis, ces personnes deviennent verbalisables (en contradiction avec le point 1/ mais empêchant le point 2/ d'être caduc).
    Hypothèse : certains policiers verbalisent à outrance ou ne comprennent plus ce qu'ils doivent faire. (vous non plus étant une hypothèse à ne pas négliger)
    Question : Vous devez vous rendre chez des amis pour 6 jours de jeûne. Quelle stratégie adoptez-vous ?
    Vous avez 6 heures pour faire votre devoir...

    - Allez les chiffres : Covid-19 France... 67 millions d'hab
    Nombre total de cas : 5 058 680 (+34895) - Guérisons : 309 787 (+651) - Décès : 98 750  (+148)

    - Toujours les chiffres : Covid-19 Allemagne... 83 millions d'hab.
    Nombre total de cas : 3 012 158 (+2706) - Guérisons : 2 692 230 (+23320) - Décès : 78 500  (+98)

    - Covid-19 Allemagne... chez nous en Bade-Wurtemberg... 11 millions d'hab.
    Nombre total de cas : 388 308 (+1549) - Guérisons : 345 476 ( +1,700) - Décès : 8927 (+15)

    - Encore les chiffres : Covid-19 en Haute Saône. 233 394 Hab (2019)
    https://www.cascoronavirus.fr/stats/france/departement/haute-saone

    - Bonne fête aux Jules ! On pense à César mais aussi à l'expression "avoir un Jules", expression dans la bouche d’une femme pour désigner, vulgairement ou amicalement, sa conquête. Expression qui date de la reine Marie Antoinette, proche, très proche d'une certaine Yolande. Alors, plutôt que de dire que la reine était au plumard avec Yolande, on disait donc qu’elle était avec son Jules.

    - Le soleil s'est levé à 7h05 et se couchera vers 20h38... Il fait entre 2°C et 7°C et grand soleil !

    - C'est tout pour aujourd'hui, vous pouvez remettre votre masque et reprendre le cours de vos activités... toujours avec votre masque.
    Et le vie continue...

     

  • Poésie du soir.

    Poésie du soir avec... "Si" de Rudyard Kipling à son fils en 1910.

    Si (If)

    Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
    Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
    Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
    Sans un geste et sans un soupir ;

    Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
    Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre,
    Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
    Pourtant lutter et te défendre ;

    Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
    Travesties par des gueux pour exciter des sots,
    Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles
    Sans mentir toi-même d’un mot ;

    Si tu peux rester digne en étant populaire,
    Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
    Et si tu peux aimer tous tes amis en frère,
    Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;

    Si tu sais méditer, observer et connaître,
    Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
    Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
    Penser sans n’être qu’un penseur ;

    Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
    Si tu peux être brave et jamais imprudent,
    Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
    Sans être moral ni pédant ;

    Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
    Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
    Si tu peux conserver ton courage et ta tête
    Quand tous les autres les perdront,

    Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
    Seront à tous jamais tes esclaves soumis,
    Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire
    Tu seras un homme, mon fils.

    Biographie :

    Rudyard Kipling est né à Bombay en Inde, le 30 décembre 1865 et mort à Londres, le 18 janvier 1936. C'est un écrivain britannique, auteur de romans, de poèmes et de nouvelles.

    Il est fils de John Lockwood Kipling, sculpteur et professeur à la Jejeebhoy School of Art and Industry de Bombay. À l'âge de six ans, il fut envoyé en pension en Angleterre pour recevoir une éducation britannique. Il y vécut cinq années malheureuses, qu'il évoqua plus tard dans "Stalky et Cie" (1899) et dans la "Lumière qui s'éteint" ("The Light That Failed", 1890).

    En 1882, il retourna en Inde où, jusqu'en 1889, il se consacra à l'écriture de nouvelles pour la Civil and Military Gazette de Lahore. Il publia ensuite "Chants des divers services" (1886), des poèmes satiriques sur la vie dans les baraquements civils et militaires de l'Inde coloniale, et "Simples contes des collines" (1887) un recueil de ses nouvelles parues dans divers magazines.

    C'est par six autres récits, consacrés à la vie des Anglais en Inde et publiés entre 1888 et 1889, que Kipling se fit connaître : ces textes révélèrent sa profonde identification au peuple indien et l'admiration qu'il lui vouait.

    En 1892, il épousa Caroline Balestier à Londres. Les jeunes mariés décidèrent de faire un voyage de noces qui les mènerait d'abord aux États-Unis. Il vécut pendant quatre ans dans le Vermont, où il écrivit le "Livre de la jungle" (1894) et le "Second Livre de la jungle" (1895). Ses recueils de contes animaliers et anthropomorphiques, considérés comme ses plus grandes œuvres, mettent en scène le personnage de Mowgli, petit d'homme qui grandit dans la jungle.

    En 1903, s'installa définitivement en Angleterre. De ses nombreuses œuvres, beaucoup devinrent très populaires. Il fut le premier écrivain anglais à recevoir le prix Nobel de littérature en 1907.

    En marge de cette littérature pour enfants, il écrivit encore des romans et des récits comme "Capitaines courageux" (1897), un récit maritime, et "Kim" (1901), un conte picaresque sur la vie en Inde, considéré comme l'un de ses meilleurs romans.

    Il est également l'auteur de poèmes dont "Mandalay" (1890), "Gunga Din" (1865) et "Si" ("If", 1910) sont parmi les plus célèbres et de nouvelles, dont "L'Homme qui voulut être roi" (1888) et le recueil "Simples contes des collines" (1888). Kipling continua à écrire jusqu'au début des années 1930.
    Il a été considéré comme un innovateur dans l'art de la nouvelle, un précurseur de la science-fiction et l'un des plus grands auteurs de la littérature de jeunesse.

    Photo : Rudyard Kipling

    Rudyard kipling

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    Carte de france des regions

    Je contemple cette carte de France sans m’en lasser.
    Elle témoigne de la pertinence historique des provinces d’Ancien Régime dont le découpage géographique correspondait à une réalité naturelle.
    Davantage que nos sottes régions actuelles, elle demeure bien vivace dans nos cœurs.